Il n’y a pas qu’à Gaza que les Palestiniens souffrent et meurent. En Cisjordanie, la situation se dégrade chaque jour du fait des colons et de l’armée israélienne. Cinq morts dimanche, cinq encore ce lundi. Samedi, un Palestinien a été tué par un colon. Son « crime » ? Il cueillait des olives !120 morts depuis le 7 octobre.
Plus que jamais, les colons, avec ou sans la protection de Tsahal, se sentent libres d’imposer leur loi, de tuer, piller, voler des terres, chasse les habitants. Des villages, notamment de bédouins, sont vidés par la force de leurs habitants. Dans un hameau, un jeune femme dit ne plus dormir tellement elle a peur de l’arrivée de colons.
Récupérer les terres, forcer les Palestiniens à fuir… La volonté d’annexion, portée par les ministres extrémistes nommés par Netanyahou pour arriver au pouvoir et se protéger de la justice qui le poursuit, est forte et encouragée. Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich exige du Premier ministre qu’il discute – donc réduise – les fonds transférés à l’Autorité palestinienne… Itamar Ben Gvir, qui vit dans une colonie, veut donner corps au « Grand Israël ». Dans trop de silence, la colonisation se poursuit.
La France, l’Allemagne, les Etats-Unis et d’autres condamnent les « violences inadmissibles » et demandent que Tsahal protège les Palestiniens des « colons extrémistes ». Un vœu pieu tant qu’il n’est pas accompagné de menaces de sanctions.
Netanyahou n’écoute personne. De plus en plus critiqué chez lui, il s’efforce d’apparaître encore comme le père protecteur qui éliminera les ennemis du pays. C’est aussi pour cela qu’il a besoin d’une guerre longue. Inadmissible, ça aussi.