Dans son livre « War », à paraître ce mardi, le journaliste Bob Woodward, célèbre pour avoir révélé le scandale du Watergate, écrit qu’au printemps dernier, Joe Biden aurait traité ainsi, devant un de ses conseillers, le Premier ministre israélien : « Ce salaud, Bibi Netanyahou, c’est un sale type. C’est un putain de sale type ! ».
Que dire de plus aujourd’hui alors que cet homme se moque du monde entier. Après avoir menacé le Liban de subir le même sort que Gaza, il donne des ordres au secrétaire général de l’ONU : « mettez les soldats de la Finul immédiatement à l’abri. Leur présence met en péril la vie de nos soldats ». Tsahal a déjà blessé cinq soldats de l’Onu et entend continuer.
Des tirs « intolérables » proteste Antonio Guterres en écho aux condamnations unanimes et … impuissantes des Occidentaux. Seuls les Etats-Unis pourraient freiner l’Etat hébreu, mais, en pleine campagne présidentielle, ils ne le veulent pas. D’ailleurs, Tel Aviv estime que ces condamnations sont des « critiques un tant soit peu hypocrites ». Pas totalement faux, car même sincèrement indignés par le comportement de Netanyahou, ces Occidentaux souhaitent aussi la mise hors d’état de nuire des terroristes du Hezbollah et aussi du Hamas. Comme Israël, l’Iran est coupable…
On a déjà posé la question à plusieurs reprises : jusqu’où ira Netanyahou ? La réponse demeure la même : jusqu’au bout, mais le bout s’éloigne de plus en plus. Quelle sera l’ampleur de l’attaque du Liban ? Quelle sera la nature de la frappe attendue contre le pays des mollahs ? Quelles en seront les conséquences ?
A la tribune de l’ONU, le Premier ministre de l’Etat hébreu, qualifiant l’Organisation de « farce méprisante » et son secrétaire général de « complice de la terreur », osait affirmer qu’ « Israël aspire à la paix, cherche la paix et la refera ». En semant la terreur et la mort ? En soumettant tous ses « ennemis » ? Netanyahou se complait dans un discours messianique, emprunté au prophète Isaïe qui prévoyait l’anéantissement du « peuple des ténèbres » qui s’oppose au « peuple de Sion ».
Torah, ancien testament ou non, il n’est écrit nulle part que le droit d’Israël , le droit de Netanyahou est supérieur au droit international. Les tirs contre la Finul constituent bien « une violation du droit humanitaire international ». Mais comment le faire comprendre à « Bibi » ?