Face à une crise de l’eau croissante due au changement climatique et à la croissance démographique, l’Algérie se lance dans un plan ambitieux de construction de six nouvelles usines de dessalement d’eau de mer alimentées par l’énergie solaire. Cette stratégie vise à augmenter considérablement la capacité de dessalement du pays tout en réduisant sa dépendance aux combustibles fossiles pour la production d’énergie.
Selon Mohamed Boutaba, le PDG de la Société algérienne de l’énergie (Algerian Energy Company – AEC), ces six usines auront une capacité de production totale de 1,8 million de mètres cubes par jour et devraient être opérationnelles entre 2027 et 2028.
Cela représente un progrès majeur pour l’Algérie, car cela permettra de porter la part de l’eau dessalée dans la satisfaction des besoins en eau potable du pays de 18% actuellement à 42 %.
La mise en œuvre de ces projets s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large connue sous le nom de “Deuxième programme complémentaire de dessalement d’eau de mer”. Elle fait suite au “Premier programme complémentaire de dessalement d’eau de mer”, qui est actuellement en voie d’achèvement et permettra d’ajouter cinq nouvelles usines de dessalement d’une capacité totale de 1,5 million de mètres cubes par jour au réseau national d’ici décembre 2024.
Une fois que les deux programmes complémentaires seront pleinement opérationnels, la capacité totale de dessalement de l’Algérie atteindra 5,4 millions de mètres cubes par jour. Cette augmentation significative de la production devrait permettre de soulager la pénurie d’eau qui frappe le pays ces dernières années, notamment en raison des impacts du changement climatique.
Le gouvernement algérien investit massivement dans cette initiative, avec un coût total estimé à environ 4,5 milliards de dollars. Les projets seront financés par le gouvernement et exécutés par des sociétés publiques algériennes.