On le dit malade et sa famille inquiète. Sa vidéo, face à des étudiants curieux, nous rassure: le président russe est en pleine forme – à moins que ce ne soit qu’un effet du maquillage – et il travaille beaucoup. Tellement même qu’il n’a pas eu le temps de regarder la vidéo postée par le « patient » de Berlin. En fait, il n’avait pas besoin de voir ces images puisque le palais lui appartient. NON, non, a-t-il protesté, « rien de ce qui est montré dedans, comme étant mes biens ne m’appartient à moi ou à mes proches ». Pourquoi douter de la parole du maître du Kremlin? A-t-il besoin d’un titre de propriété à son nom pour que cela lui appartienne? Non, et il n’est pas assez bête pour être officiellement propriétaire. Personne ne peut lui tenir tête sans encourir ses foudres. Sauf ce Navalny qui ne craint pas la prison, qui ne cesse de le harceler, lui le gentil président toujours au travail pour le bien des Russes à qui cet opposant veut « laver le cerveau ».
Une autre hypothèse: Vladimir est bien malade et il ne se souvient plus de sa petite maison de vacances grande comme 39 fois la principauté de Monaco et entourée d’une sorte de no man’s land contrôlé par le FSB.
En réalité, celui qui cherche à laver le cerveau de ses concitoyens ne serait pas celui qu’il dénonce. Et qui va lui rafraîchir la mémoire en faisant encore descendre, le 31, les Russes demandeurs de démocratie dans les rues gardées par une police politique. Qu’il le veuille ou non, le maître du Kremlin a consacré « opposant numéro un » l’homme qui ne lui fait pas peur, dont il ne veut pas prononcer le nom. Un nom, Navalny, que le monde entier connaît aujourd’hui.
Plus que Poutine, et même si le pouvoir de ce dernier demeure solide, Alexei Navalny est, au moins pour un temps, le maître des horloges russes…