«Avez-vous vu ce qu’il a dit récemment au sujet de ce qu’il veut ? qu’il veut voir l’économie s’effondrer cette année ? Un président en exercice!». Joe Biden parlait ainsi samedi soir de Donald Trump… Une nouvelle gaffe vite gommée dans la retranscription du discours où « ancien » a été ajouté.
Une bourde qui fait rire les républicains qui ne cessent de traiter Biden de « sénile » et de « clown » mais qui, malheureusement traduit une certaine vérité pas si alternative que ça. En effet, si l’on regarde bien ce qui se passe aux Etats-Unis, on constate que le milliardaire, qui partage son temps entre meetings électoraux et tribunaux, se voit déjà à la Maison Blanche et impose son tempo et ses thèmes.
Son obsession, le sujet qui le fera gagner, c’est l’immigration. Tant pis si les Américains sont davantage préoccupés par leur niveau de vie, par le quotidien. Il ne peut se risquer trop sur ce terrain de l’économie car le bilan de Biden est plutôt satisfaisant.
Au contraire, l’immigration lui offre « un boulevard ». Seuls 18% des Américains approuvent la politique migratoire du président démocrate. Depuis son élection, 6,3 millions de migrants ont été enregistrés à la frontière sud ; en décembre, 250 000 migrants ont été appréhendés ; plus de 3 millions de dossier non traités s’entassent dans les bureaux de 650 juges de l’immigration ; il faut au moins quatre ans pour obtenir une audience de demande d’asile. Biden a pris plus de 500 mesures, davantage que Trump, mais rien n’y fait.
Un accord bipartisan allait être conclu au sénat reprenant la plupart des propositions républicaines. Signez et je ferme aussitôt la frontière, a promis Joe Biden, mais le président en “exercice” a parlé et les sénateurs républicains se sont rétractés prétendant un changement de situation. « Un mauvais accord sur la frontière est bien pire que pas d’accord du tout ! » s’est écrié Trump qui a affirmé qu’il y avait « 100 % de probabilité qu’il y ait une attaque terroriste d’ampleur aux États-Unis » menée par des personnes ayant traversé la frontière avec le Mexique.
Seule la justice peut arrêter le milliardaire qui choisit déjà son équipe et menace les élus républicains qui ne le suivraient pas.