Selon une stratégie qui commence à se dévoiler, et qui se veut graduelle et progressive, Mondher Znaïdi, homme politique et ancien ministre, se dirige vers l’annonce de sa candidature à la présidentielle de l’automne prochain. Dans la courte vidéo qu’il vient de poster et qui fait suite à un message écrit dans lequel il laissait déjà comprendre son intention de participer à la course présidentielle, Mondher Zaïdi, et tout en s’abstinant encore d’annoncer formellement sa candidature, répond à ses détracteurs- déjà!- et explique sa démarche et les raisons de sa remise en scène politique.
Et justement, l’ancien ministre s’empresse de souligner d’emblée dans cette vidéo postée sur les reseaux sociaux, qu’il n’a jamais quitté la scène politique nationale, mais qu’il a tout simplement pris le temps de la contempler en prenant bien soin d’éviter d’en rajouter à son encombrement et à son glissement vers des disputes peu glorieuses et inutiles.
Faisant indirectement valoir son ancienne expérience à la tête de ministères ayant prise direct sur la vie des gens (commerce, santé, transport…), Znaïdi laisse comprendre que si elle venait d’être décidée, sa candidature serait celle des réformes économiques et sociales.
Candidat malheureux de la présidentielle de 2014, Mondher Znaidi se montre cette fois plus mâture et plus déterminé que jamais-il a 74 ans- à saisir sa chance face à l’actuel président Kais Saied qui garde toute sa popularité.
S’il jouit du respect d’une grande part de la population et notamment auprès des anciens destouriens, Znaïdi risquerait cependant de subir l’impact des divisions que sa candidature pourrait provoquer au sein sa propre famille politique, laquelle a déjà enregistré la postulation de Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), actuellement en détention, et qui pourrait en connaître d’autres dont notamment celle de Hatem Ben Salem, pour n’évoquer que les candidats les plus sérieux.
N’ayant cependant pas une structure partisane Znaïdi chercherait à ratisser large et pas uniquement auprès des Destouriens. Un pari qui atteste de la démarche pragmatique du potentiel candidat mais qui n’est pas sans risques. Même s’il déjà réussi en 2019 à l’actuel locataire de Carhage, qui dispose désormais d’un parti voire de deux