À la fois subversif et grand public, Paul Verhoeven aime appuyer là où ça fait mal. De « Robocop » à « Elle », en passant par « Showgirls », « Basic instinct », « Hollow man » et « Starship troopers », le cinéaste néerlandais naturalisé américain et surnommé le « Hollandais violent » est à l’origine d’une filmographie aussi explosive que culte. Son nouveau film intitulé « Benedetta » avec Virginie Efira (qui tenait déjà un rôle dans « Elle » avec Isabelle Huppert). L’histoire se déroule au 17ème siècle, en Italie durant la propagation de la peste. La très jeune Benedetta Carlini rejoint le couvent de Pescia en Toscane. Dès son plus jeune âge, Benedetta est capable de faire des miracles et sa présence au sein de sa nouvelle communauté va changer bien des choses dans la vie des sœurs. Le personnage a réellement existé et le film sera en salles et présenté en compétition au Festival de Cannes 2021 le 9 juillet prochain.
Du grand cinéma
Le film est produit par le franco-tunisien Saïd Ben Saïd que le magazine « Vanity Fair » présente volontiers comme l’un des producteurs les plus influents du cinéma mondial et qui en est à sa deuxième collaboration avec le cinéaste hollandais après le succès public et critique d’« Elle ». A juste titre, Saïd Ben Saïd a travaillé avec les plus grands, les meilleurs de la profession : Roman Polanski, Brian De Palma, David Cronenberg, Barbet Schroeder, André Téchiné, Alain Corneau, Gérard Depardieu, Jean Reno, Robert Pattinson, Jodie Foster, Julianne Moore… en Tunisie, cinéphiles et journalistes culturels ont encore à l’esprit l’avant-première tunisienne du film « Elle » qui a lieu au Colisée, la reine des salles. Le public tunisien découvrait alors avec bonheur une actrice et un producteur pour qui le cinéma était bien plus qu’une source de bonheur ou un métier mais tout simplement la vie. Pareilles expériences, on en redemande volontiers.