Bien avant de devenir la star hollywoodienne qu’il est aujourd’hui, Ben Stiller a été à l’origine de nombreuses parodies de films et de créations de personnages pour la télévision, ce qui lui a valu de faire partie du « Frat Pack » un terme regroupant les acteurs comiques hollywoodiens du moment (Will Ferrell, Vince Vaughn, Jack Black, Steve Carell et les frères Owen et Luke Wilson). Le père de Ben Stiller, également acteur et répondant au nom de Jerry Stiller a bien fait d’encourager son fils dans cette voie car il marquera l’histoire du cinéma avec des films comme « Mary à tout prix », « La nuit au musée », « Voisins du troisième type », « Le casse de Central Park »… mais c’est incontestablement avec le fameux dialogue « excuse me brah » et surtout « Blue steel » devenu véritable « mème » ( élément culturel reconnaissable, reproduit et transmis par l’imitation du comportement d’un individu par d’autres individus) qu’il s’est imposé dans la culture populaire.
Le Blue Steel est la marque de fabrique de Derek Zoolander (personnage que Ben Stiller jouait dans la comédie éponyme). Il s’agit du personnage d’un célèbre mannequin masculin devenu espion. C’est une sorte de rictus pathétique donnant à son personnage des airs de chimpanzé ahuri. Avec ce fameux ancêtre du « Duck face » (visage de canard), Ben Stiller dénonce l’apparition des réseaux sociaux, le narcissisme, l’égoïsme et tout ce qui est factice. Ce qui n’était au départ qu’un rictus et une attitude deviendra en fin de compte…la norme. Triste époque !