Par Sayda Ben Zineb
Sauver des vies en donnant l’espoir, tel est le slogan d’un grand projet touchant la santé des femmes, baptisé « MammoLife », dont le lancement a eu lieu vendredi dernier dans l’un des hôtels de la capitale en présence de MM. Ali Mrabet, ministre de la Santé, Mohamed Douaji, PDG de l’Office National de la Famille et de la Population (ONFP), Mohamed Amine Boujbel, directeur général des Laboratoires Néapolis Pharma, et Ghazi Jerbi, professeur en oncologie et président de l’association Nourane pour la prévention des cancers.
Ces différents partenaires viennent d’exposer devant un large parterre de médecins et spécialistes en oncologie, leur initiative de mammographie mobile, le « MammoLife » en marge de l’événement scientifique qui s’est tenu durant trois jours à Tunis : « Inernational Conference on Contemporary Oncology ». L’événement a été donc l’occasion de présenter au public, le « MammoLife », l’unité mobile et point de mire de la rencontre qui était stationnée au parking de l’hôtel.
Pour de plus amples détails, le « MammoLife » est un véhicule spécialement équipé d’un mammographe, d’un échographe et d’un box d’examen clinique. Il parcourra les quatre coins de la Tunisie selon un planning précis, avec pour objectif de réduire les distances et de rendre le dépistage du cancer du sein plus accessible à toutes les femmes, quel que soit leur lieu de résidence.
Cette action citoyenne vise, selon ceux qui sont derrière le projet, à donner de l’espoir aux femmes tunisiennes des régions les plus reculées du pays, celles qui n’ont pas accès aux moyens de dépistage précoce pour la lutte contre le cancer du sein. Une initiative courageuse qui repose sur la conviction profonde quant à la sensibilisation de l’opinion publique sur un sujet aussi important que la santé des femmes.
Rappelons qu’en Tunisie, il s’agit du premier cancer féminin ; il représente 30 % des cancers de la femme. Chaque année, on diagnostique entre 800 et 1500 nouveaux cas. Une femme sur huit fait face actuellement au cancer du sein. Le chiffre pourrait augmenter à 1/7 d’ici 20 ans. Le cancer du sein se développe dans 70 % des cas chez des femmes de plus de 50 ans. Et dans 11 % des cas chez celles qui ont moins de 35 ans. La détection précoce dans le but d’améliorer le résultat des traitements reste la pierre angulaire du contrôle du cancer du sein. Dépisté tôt, c’est un cancer de bon pronostic, dont le taux de survie reste stable.
Il semblerait enfin qu’une autre unité mobile « Cardiologie » va voir le jour très prochainement, selon M. Ali Mrabet, ministre de la Santé qui l’a annoncé à cette occasion.