L’Amérique est de plus en plus polarisée, mais Donald Trump n’en a cure. Il ne cherche pas à rassembler et ne s’adresse qu’aux siens, aux Maga. Les autres, les Démocrates qui ont suivi Biden, « le pire président de l’histoire américaine », le woke qui favorisait la diversité et engageait des transgenres dans l’armée, ne comptent pas. Il n’y a qu’une Amérique, la sienne.
La vérité, c’est ce qu’il dit. Son pouvoir vient directement de Dieu et il le répète : «J’ai été sauvé par Dieu pour rendre l’Amérique grande à nouveau» . Il a déjà accompli «déjà plus, en quarante-trois jours, que la plupart des administrations en quatre ou huit ans». Grâce à, près de 100 décrets exécutifs et plus de 400 actions exécutives», il a remis l’Amérique sur les rails du «bon sens» et « ça ne fait que commencer »
Au Capitole, Donald Trump dans son discours le plus long d’un président, une heure quarante, n’a pas vraiment parlé de programme ou d’avenir. Une sorte de meeting de campagne rempli de promesses et d’autosatisfaction. Il affirme sans preuve – on verse une retraite à un homme de 360 ans, on dépense de l’argent pour «rendre les souris transgenres» ou «promouvoir l’idéologie LGBTQIA dans la nation africaine du Lesotho, dont personne n’a jamais entendu parler». Fini ce temps avec Elon Musk qu’il faut applaudir car il a «identifié des «centaines de milliards de dollars de fraude».
S’il reconnaît que l’application de droits de douane – « quelque chose de magnifique » va entraîner des « perturbations – la bourse chute-, il assure qu’après ce sera l’enrichissement de tous les Américains surtout avec la baisse massive des impôts qu’il promet. Si les agriculteurs «que j’adore» se verront barrer l’accès des marchés étrangers, très vite, «ils vont s’éclater comme des fous – amusez-vous bien, les fermiers !»
Un discours de Trump sur la grandeur de Trump avec peu de place réservée à la politique étrangère. Une lettre “appréciée” de Zelensky qui semble prêt à accepter les conditions américaines, un nouveau satisfecit accordée à la Russie « prête pour la paix », quelques critiques sur l’Europe avec cette formule qui marque son mépris : « un océan nous sépare », pratiquement rien sur le Proche Orient, mais son administration a rejeté ce matin le plan de la Ligue arabe sur la reconstruction de Gaza.
Toujours aussi prétentieux et suffisant, le locataire de la Maison Blanche va transformer son pays en «la civilisation la plus libre, la plus avancée, la plus dynamique et la plus dominante qui ait jamais existé sur la surface de la Terre». »
Difficile de le croire.