La présidente de l’association antiraciste Mnemty, Saadia Mosbah, a été placée, le 6 mai dernier, en garde à vue pour une durée de cinq jours. Le ministère public a en effet ordonné son arrestation pour des soupçons de blanchiment d’argent et de corruption financière. Des fouilles ont eu lieu à son domicile ainsi qu’au siège de son association.
Hier, mercredi 8 mai, le parquet du tribunal de première instance de Tunis a ordonné, le placement en garde à vue pour une durée de cinq jours, de l’ancienne président de l’association « Terre d’asile Tunisie ».
Mosaique fm rapporte que les agents de la deuxième unité centrale de recherche sur les crimes financiers de la Garde nationale d’El Aouina l’ont maintenue en garde à vue pour des soupçons de blanchiment d’argent par le biais d’une organisation exploitant les facilités offertes par les activités sociales, associatives et professionnelles.
Il convient de mentionner que le parquet du tribunal de première instance de Tunis avait autorisé les agents de la brigade centrale de la Garde nationale à El Aouina et de la police judiciaire à El Khadra à mener plusieurs enquêtes sur un certain nombre d’associations et d’organisations actives dans le domaine des affaires des réfugiés et des subsahariens.
A noter que le président de France Fraternités, Pierre Henry, a réagi à cette arrestation en dénonçant une « situation folle, inacceptable et d’une exceptionnelle gravité ».
« Terre d’asile Tunisie a été créée en 2012 à la suite d’une mission que j’avais effectué en compagnie de l’écrivaine Anna Cataldi, nommée par l’ONU messagère de la paix. Terre d’asile Tunisie a fonctionné avec le soutien exclusif de la commission européenne, du HCR [Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU], de la coopération suisse, et différents ministères tunisiens« , a-t-il détaillé.