« Nous voulons voir si nous pouvons mettre fin à la guerre. Peut-être que nous le pouvons, peut-être que non, mais je pense que nous avons de grandes chances ». Le président américain se veut optimiste, mais sera-t-il vraiment question, au cours de son entretien téléphonique ce mardi avec son homologue russe, de paix juste ou de partage des richesses et territoires ukrainiens. Ce sont les propos de Trump qui interrogent. Évoquant des «terres» et des «usines de production d’énergie», il a souligné: «Nous parlons de cela, de partages de certains avoirs».
Il parle de sauver des vies, de mettre fin à un conflit meurtrier qui n’aurait jamais eu lieu s’il avait été président, mais pour lui la diplomatie, le droit international doivent céder la place à un processus transactionnel : tour s’achète, il suffit de trouver le bon prix…
Quel sera celui demandé par Vladimir Poutine ? Le Russe, moins pressé que l’Américain, a posé des conditions maximalistes pour une fin du conflit, comme la cession par l’Ukraine des cinq régions annexées par Moscou, la non adhésion à l’Otan, la démilitarisation, la neutralité, le démantèlement du pouvoir en place, le refus de troupes européenne pour garantir le cessez-le-feu. Conditions évidemment inacceptables. Il y aura des pressions, des menaces dans l’air.
Les deux hommes veulent la paix, « leur » paix. Ils doivent pouvoir dire à leurs opinions qu’ils ont remporté une victoire. Cette paix ne sera évidemment pas conclue ce mardi et il faudra se contenter de communiqués sur des progrès accomplis sur la possibilité d’une trêve.
Samedi, le Premier ministre britannique Keir Starmer, a déclaré que Poutine «est celui qui essaie de retarder» les choses mais qu’il «devra tôt ou tard (…) s’engager dans des discussions sérieuses». Donc avec l’Ukraine et les Européens, pas seulement avec les Etats-Unis.
Ce n’est pas pour ce mardi.
Sur le terrain, les forces russes sont toujours à l’offensive. Dans la région de Koursk, quelques 10 000 soldats ukrainiens se replient, menacés par des drones russes, et ils abandonnent du matériel occidental dont des chars M-1 Abrams et M-2 Bradley.