Au Qatar, les pourparlers continuent pour trouver un « nouveau cadre » permettant la libération d’otages, de prisonniers palestiniens, un cessez-le-feu et l’entrée de l’aide humanitaire. Mais, lundi, le bureau de Netanyahou disait ne pas avoir reçu l’offre du président égyptien. Toujours le même scénario : dès qu’un accord semble proche, l’Etat hébreu ou le Hamas le font capoter.
Cette fois, Netanyahou bombarde encore massivement la bande de Gaza – plus de 55 morts à Beit Lahia- et, surtout, vote deux projets de loi interdisant les activités de l’Unwra sur son territoire et à Jérusalem- Est, et la collaboration de ses fonctionnaires avec l’organisation onusienne. Seuls les députés arabes israéliens et ceux d’extrême gauche ont voté contre et une bagarre a même éclaté… Cela faisait longtemps que les Israéliens voulaient se débarrasser de l’Unwra qualifiée d’ ”agence humanitaire du Hamas” qui, selon eux, abrite et protège des « terroristes ». Deux commandants du Hamas, tués par Tsahal, en auraient fait partie. L’agence, qui a enquêté, indique que 9 de ses 13 000 employés à Gaza sont membres du mouvement islamiste…
Ces votes de la Knesset qui ont soulevé un tollé international, en plus d’être injustes sont hypocrites ; L’Unwra ne travaille pas sur le sol israélien mais pour aider les réfugiés palestiniens, elle a besoin d’y passer et de se coordonner avec les fonctionnaires de Tel Aviv.
Un espoir : les lois n’entreront en vigueur que dans 90 jours. Un accord pourrait être enfin trouvé avant.
Sinon, Israël aggravera la situation des Gazaouis et privera d’éducation des centaines de milliers d’enfants qui fréquentent les écoles de l’Unwra. L’Etat hébreu défie ouvertement l’ONU qui a créé l’agence en 1949, mais il n’en a rien à faire. Netanyahou ne suit qu’une loi, la sienne dont le but est de dominer, de soumettre les Palestiniens.
Dans sa « bonté », il accepte de leur fournir une aide à condition qu’il la contrôle et leur promet la prospérité en accord avec les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite, les Emirats et d’autres Etats arabes. Mais pas question de respecter leur droit inaliénable à leur État.