Quels dégâts peut encore causer Donald Trump avant de quitter mercredi matin la Maison Blanche ? Une partie de l’Amérique a peur. Conseillé par sa fille Ivanka, le président a condamné tout recours à la violence, après avoir incité ses partisans au pire. Le FBI reçoit tous les jours des informations sur des menaces potentielles.
Selon une note interne révélée le 11 janvier par ABC, un « groupe armé identifié » se préparerait à « prendre d’assaut » des bâtiments gouvernementaux dans les 50 États américains et dans la capitale. Cela ne s’est pas encore produit, mais Washington est barricadé et les abords du Capitole interdits au public. On ne croise plus que des hommes en armes. 25 000 soldats de la Garde nationale sont mobilisés, soit deux fois et demi plus que pour toute autre cérémonie d’investiture.
Tous ces hommes ont été passés au crible des contrôles du FBI et des services de sécurité. En effet, il est apparu que parmi les émeutiers du 6 janvier au Capitole figuraient d’anciens ou d’actuels membres de l’armée. La crainte était et reste peut-être grande que des soldats de la Garde nationale sème le chaos mercredi.
Le secrétaire de l’armée de terre Ryan McCarty qui, jusqu’à présent, ne reconnaissait aucun problème, a admis dimanche que la menace pouvait bien venir des rangs de l’armée et indiqué : « Nous devons mettre en place tous les mécanismes possibles pour contrôler minutieusement ces hommes et ces femmes qui soutiendraient toute opération comme celle-ci ». Il a ajouté que les vérifications, toujours en cours, n’avaient rien donné jusqu’à présent.
Il n’y a pas que la capitale fédérale à vivre ces jours-ci en quasi état de siège. Les menaces de « manifestations armées » concernent les capitoles des 50 États. Ils sont tous sous protection militaire.
Vendredi, Joe Biden, qui prononcera son discours d’investiture en plein air, a affirmé qu’il se sentait en sécurité.