Par Sayda BEN ZINEB
Pour Sélim Ben Safia, directeur artistique de l’association Al Badil, alternative culturelle, le festival des Premières Chorégraphiques est plus qu’un simple événement de danse, c’est une célébration de la créativité émergente, une plateforme dynamique où les jeunes chorégraphes illuminent la scène avec leurs pièces inédites.
En se positionnant comme une véritable vitrine pour les talents de la relève mais également pour des laboratoires artistiques, sa mission est d’offrir aux artistes la possibilité d’essayer, d’imaginer, de créer des versions uniques de leurs projets.
S’affirmant davantage, le festival a étendu son rayonnement à l’international, tissant des liens durables avec de nombreux territoires. La nouvelle session se tiendra du 08 au 11 février et propose une programmation riche et variée avec la participation de jeunes danseurs de Tunisie, Autriche, Canada, Mali, France et Pologne.
«Laisse la danse t’emporter » est le mot d’ordre de cette 4ème édition, qui se veut encore plus proche du public en investissant des lieux non dédiés à la danse comme le 32Bis mais aussi, des partenaires de longue date comme, le Théâtre AI Hamra et le 4ème art. Au programme, des représentations éclectiques allant du Tango, au Hip Hop en passant par la danse africaine. Sans oublier les workshops ouverts à toutes et à tous quel que soit leur niveau en danse.
« Matrimonia » par Rosalie Wanka et Fatma Oussaifi
Parmi les artistes que nous allons rencontrer lors de ces 4èmes journées chorégraphiques de Tunis, la danseuse et chorégraphe autrichienne Rosalie Wanka qui présentera « Matrimonia » avec sa partenaire de projet, Fatma Oussaifi danseuse et actrice tunisienne. La performance qui aura lieu le dimanche 11 février 2024 à 18h30 au Théâtre El Hamra, est un projet de recherche dans l’espace public en Tunisie puis en Allemagne sur la présence de deux corps féminins qui évoluent dans une danse sans musique et sans mise en scène.
Rosalie Wanka a étudié la danse classique à l’Académie de ballet de Munich et à l’école de ballet de l’Opéra d’Etat de Vienne, ainsi que la danse contemporaine et la pédagogie de la danse à l’Université Anton Bruckner de Linz et à l’IUNA de Buenos Aires. Dans ses productions, Wanka aborde les thèmes de l’inter- culturalité, de la condition féminine et de la communication intra-humaine.
Dans ces deux disciplines, elle s’intéresse tout particulièrement à la transmission de connaissances techniques précises et à la création de contextes ludiques.
Fatma Oussaifi est professeur de tango, formée à plusieurs disciplines. Son tango est empreint de différents langages et techniques corporelles.
En 2013, elle a fondé Résidence tango. Après un mémoire de Master sur « Tango et politique argentine entre propagande, censure et instrumentalisation » et de multiples expériences scéniques en Tunisie et à l’étranger, elle codirige son premier spectacle « Tango et pas Perdus » à Paris en 2014. En 2021, Fatma Oussaifi crée avec le chanteur français Fred Metayer « Booma », une association dont le but est de faciliter les échanges culturels entre les deux rives de la Méditerranée par l’échange d’artistes, l’organisation de résidences artistiques et de spectacles vivants.
En attendant, laissons la danse nous emporter vers d’autres cieux pour nous reconnecter avec nous-mêmes.