BURKINA FASO- Depuis 2015, les attaques islamistes s’étendent dans le pays. Elles déstabilisent les populations, en entraînant des conflits intercommunautaires en plus de faire des milliers de déplacés. Illustration ce week-end, on dénombre 138 victimes de la nuit du vendredi au samedi, lors de deux attaques dans le nord du Burkina Faso. C’est l’attaque la plus meurtrière dans ce pays depuis le début des violences djihadistes. Ces attaques ont été commises dans la zone dite « des trois frontières » entre Burkina, Mali et Niger, régulièrement ciblée par des assauts meurtriers de djihadistes présumés liés à Al-Qaida et à l’État islamique contre des civils et des militaires. Attentat qui indigne le Secrétaire général des Nations unies, » Antonio Guteressest indigné par l’assassinat, tôt ce matin, de plus de cent civils, dont sept enfants, lors d’une attaque perpétrée par des assaillants non identifiés contre un village de la province de Yagha, dans la région du Sahel au Burkina Faso », a déclaré son porte-parole Stéphane Dujarric dans un communiqué. M. Guterres « condamne vivement cette attaque horrible et souligne la nécessité urgente que la communauté internationale renforce son soutien à l’un de ses membres dans son combat contre la violence extrémiste et son bilan humain inacceptable ».
SOMALIE- eux morts et 23 blessées. C’est le bilan d’un attentat-suicide perpétré samedi 5 juin 2021 dans une gare routière fréquentée de Mogadiscio, en Somalie, d’après une source policière. L’explosion a eu lieu près d’un barrage où les forces de sécurité contrôlent les véhicules ralentis par d’imposants blocs de béton. Selon plusieurs sources, l’assaillant visait un convoi militaire sur le point de franchir cet obstacle. « L’explosion a été causée par un kamikaze qui voulait frapper un convoi militaire passant dans la zone. Nous avons confirmé que deux personnes ont été tuées et 23 autres blessées, parmi lesquelles des militaires », a indiqué à l’Agence France-Presse le porte-parole de la police somalienne Sadik Dudishe. « L’explosion a endommagé un minibus et plusieurs passagers ont été touchés, certains ont été tués et d’autres blessés », a confirmé un autre témoin, Dahir Shine. L’incident n’avait pas été revendiqué samedi en début de soirée. Ces attaques sont le plus souvent perpétrées par les insurgés islamistes radicaux shebab qui ont juré la perte du gouvernement fédéral.
CLIMAT- Greta Thunberg est intraitable, elle veut « mettre la pression sur les plus riches » pour lutter contre la crise climatique. C’est ce qu’elle a déclaré lors d’une interview accordée à huit journaux de la presse internationale, dont Le monde , vendredi 4 juin. Lors de cette visioconférence organisée à l’occasion de la sortie du ocumentaire Greta Thunberg: a Year to change The Worl, la jeune suédoise a insisté sur le fait que, selon elle, « on ne peut pas demander les mêmes efforts à tous, on doit cibler les principaux émetteurs ». Ces déclarations interviennent près de neuf mois après la publication du rapport Oxfam et Stockholm Environment Institute. Selon cette étude publiée le 21 septembre 2020, les personnes les plus riches – qui représentent 1 % de l’humanité – émettent deux fois plus de CO2 que la moitié la plus pauvre de la population. Des « inégalités extrêmes » auxquelles Greta Thunberg est bien déterminée à s’attaquer. « La crise climatique affecte plus durement les plus vulnérables, et ceux qui ont le moins pollué », a-t-elle déploré. À ce stade, la jeune femme de 18 ans considère que les engagements des grands pollueurs sont « insuffisants ».
INSOLITE- Magawa, un rat africain géant, va prendre une retraite bien méritée après avoir contribué à sauver des vies en détectant des mines au Cambodge et même été décoré pour sa bravoure. « Il commence à être un peu fatigué », a expliqué à l’AFP Michael Heiman, responsable du programme de déminage au Cambodge de l’ONG belge Apopo. « Le mieux, c’est de le mettre à la retraite ». Magawa pourra ainsi savourer à sa guise ses mets de prédilection, des bananes et des cacahuètes. Pendant ses cinq ans de carrière, Magawa a aidé au nettoyage de quelque 225.000 m2 de terres, l’équivalent de 42 terrains de football, selon l’ONG qui l’a formé pendant un an en Tanzanie, son pays d’origine. Au total, le gros rongeur a détecté 71 mines et 38 munitions non explosées. En septembre dernier, Magawa s’est vu décerner une médaille d’or par l’association britannique de protection des animaux PDSA (People’s Dispensary for Sick Animals), qui récompense chaque année un animal pour sa bravoure.
G7- Les ministres des Finances du G7 ont annoncé samedi un accord « historique » sur un impôt mondial minimum et une meilleure répartition des recettes fiscales provenant des multinationales, particulièrement les géants du numérique, à l’issue d’une réunion de deux jours à Londres. Le G7 s’est engagé sur l’objectif d’un taux d’impôt minimal mondial sur les sociétés d' »au moins 15 % », d’après leur déclaration commune, qui mentionne aussi l’engagement envers une meilleure répartition des droits d’imposer les bénéfices des grandes multinationales. Cet accord du groupe des sept grandes puissances a été qualifié d' »historique » et de « moment de fierté » par le Chancelier de l’Echiquier Rishi Sunak, qui présidait la rencontre en tant que pays organisateur du G7.
MALI-Si les militaires qui ont pris le pouvoir au Mali tentent par tous les moyens de donner des gages à la communauté internationale, la semaine s’est achevée sur un nouveau coup dur. Vendredi 4 juin, la Banque mondiale a annoncé suspendre ses opérations financières au Mali à la suite du coup d’État fin mai, le deuxième en moins d’un an. Dans un communiqué, la Banque indique avoir « temporairement mis en pause les décaissements de ses opérations au Mali pendant qu’elle suit et évalue de près la situation ». Un porte-parole de l’institution a confirmé à l’AFP, que cette décision a été prise « conformément à la politique de la Banque applicable à des situations similaires » à celle survenue au Mali. Cette annonce est la première qui aura un impact sur le plan économique dans un pays asphyxié. Sur le plan institutionnel, le Mali a déjà été suspendu d’une majorité d’institution comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ( Cedeao), l’Union africaine (UA) ou encore l’organisation de la Francophonie. Toutes exigent un retour à l’ordre constitutionnel.
VENISE- Après 17 mois d’interruption pour cause de pandémie de Covid-19, un premier navire de croisière a levé les amarres samedi à Venise, réveillant la polémique entre partisans et opposants à la présence de ces monstres des mers dans la célèbre lagune italienne. Les deux camps ont manifesté chacun de leur côté pour défendre leurs positions: alors que l’énorme silhouette du MSC Orchestra se profilait au large de la place Saint-Marc, des manifestants brandissant des banderoles « Non aux navires de croisière » ont crié leur oppositions à bord de petites embarcations à moteur.Les défenseurs de l’environnement et du patrimoine culturel accusent aussi les grosses vagues engendrées par ces navires, longs de plusieurs centaines de mètres et hauts de plusieurs étages, d’éroder les fondations des immeubles de la Sérénissime, inscrite au patrimoine de l’Unesco, et de mettre en péril le fragile écosystème de sa lagune. Le débat sur la présence des géants des mers ne se cantonne pas à Venise et a depuis toujours une dimension internationale, due à la notoriété de cette destination touristique, l’une des plus prisées au monde.Mardi, une pléthore d’artistes internationaux, de Mick Jagger à Wes Anderson en passant par Francis Ford Coppola et Tilda Swinton, ont ainsi adressé une lettre ouverte au président italien Sergio Mattarella, au Premier ministre Mario Draghi et au maire de Venise pour demander entre autres un « arrêt définitif » de la circulation des navires de croisière.Cette lettre intitulée « Un décalogue pour Venise », également signée par l’ex-ministre française de la Culture Françoise Nyssen, demande une meilleure gestion des flux touristiques, la protection de l’écosystème de la lagune et la lutte contre la spéculation immobilière, pour protéger « l’intégrité physique mais aussi l’identité culturelle » de la Cité des Doges.
BELARUS- Des dizaines de Bélarusses en exil, drapés dans des drapeaux blanc-rouge-blanc de l’opposition, ont manifesté samedi à la frontière polonaise, appelant le président Alexandre Loukachenko, à lever une fermeture de la frontière. « Europe, c’est le moment d’agir ! », « Imposez des sanctions s’il vous plait », lisait-on sur les pancartes brandies par les manifestants rassemblés le long d’une route encombrée par des centaines de poids-lourds attendant de passer par les contrôles des postes-frontières. Le 22 décembre 2020, le président Loukachenko a annoncé la fermeture de la frontière terrestre, officiellement à cause de la pandémie, mais pour de nombreux Bélarusses, il s’agissait de museler le mouvement de protestation sans précédent qui secoue le Belarus. La frontière entre le Belarus et la Pologne, membre de l’Union européenne, reste néanmoins ouverte pour le trafic de marchandises.