MAROC-CHINE – Rabat va-t-il extrader le militant ouïghour Yidiresi Aishan arrêté à l’aéroport de Casablanca le 19 juillet? Accusé par Pékin de « terrorisme », il faisait l’objet d’un d’un avis de recherche international émis par Interpol à la demande de Pékin. L’homme de 33 ans, originaire du Xinjian, père de trois enfants vivait en Turquie pendant dix ans, comme près de 50 000 Ouïghours. La minorité partage des racines culturelles et linguistiques avec les Turcs, et était plutôt bien tolérée par le régime de Recep Tayyip Erdogan jusqu’à un rapprochement avec Pékin pour caiuse d’investissements et de besoin du vaccin sinovac… Pour éviter l’extradition, plusieurs milliers d’entre eux préfèrent plier bagage. Comme Yidiresi Aishan, qui espérait ensuite rejoindre l’Europe via le Maroc. Amnesty International demande au Maroc de ne pas extrader le militant.
ALGÉRIE- La chaîne de télévision d’information arabe « El Arabiya » s’est vu retirer, ce samedi, son accréditation à Alger, sur décision du ministère de la communication. Le communiqué du département d’Amar Belhimer précise que ce retrait est motivé par « le non-respect par cette chaîne des règles de la déontologie professionnelle et son recours à la désinformation et à la manipulation ».
A Genève, le Consulat général d’Algérie a « lancé un appel à la générosité de ses ressortissants résidents en Suisse désireux d’apporter leurs contributions financières ou matérielles, afin de sauver des vies et soigner les patients atteints de la Covid-19 dans notre pays. » A Rabat, la MAP, agence marocaine de presse, ironise en titrant: « En faillite déclarée, l’Algérie fait la quête auprès de ses ressortissants à l’étranger pour joindre les deux bouts ». Elle souligne que ce pays « s’obstine à dépenser des milliards de dollars pour l’achat d’armes et d’équipements militaires, pour mater la colère de la rue, entretenir le lobbying anti-marocain à travers le monde et financer les milices terroristes du Polisario ».
LIBAN – Alors que le pays s’apprête à célébrer demain 1er août la fête de l’armée, le président Michel Aoun a affirmé, ce samedi, qu’elle reste le gage le plus sûr de la stabilité et de l’unité nationale. Il a appelé les Libanais à se rallier à l’armée et à préserver leur unité nationale, « qui constitue la base solide de la construction du Liban et la porte de sortie de l’obscur tunnel ».
Pour sa part, la France s’est dite prête, vendredi, à augmenter les « pressions » sur les responsables politiques libanais pour obtenir la formation d’un gouvernement après la nomination d’un nouveau Premier ministre. Parallèlement, l’Union européenne a annoncé être désormais en mesure d’imposer des sanctions ciblées contre les dirigeants libanais responsables du blocage politique. Le nouveau Premier ministre libanais désigné, Najib Mikati, a promis de former un nouveau gouvernement dans les plus brefs délais dans un pays en plein effondrement économique. Avec une fortune estimée à 2,7 milliards de dollars, selon le magazine Forbes, Najib Mikati, un homme d’affaires de 65 ans, est toutefois perçu par beaucoup au Liban comme l’un des symboles d’un pouvoir accusé de corruption et de népotisme, et est soupçonné d’enrichissement illicite.
LIBYE – La route côtière reliant l’est et l’ouest de la Libye, fermée depuis environ deux ans à cause de combats, a officiellement rouvert vendredi côté est, un mois après la reprise du trafic sur son tronçon occidental. Fin juin, le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah avait inauguré la réouverture de cette route côté ouest. Il restait depuis des barrages sur la partie de la route traversant la zone contrôlée par les forces de Khalifa Haftar, homme fort de l’est de la Libye. « En soutien à ce qui a été convenu par le comité militaire 5 + 5, nous annonçons la réponse du commandement général à ce que ce comité a conduit concernant l’ouverture de la route côtière, et nous félicitons le peuple libyen de cette réalisation. » a déclaré Khalifa Haftar, commandant des Forces armées arabes libyennes. « Nous affirmons que la paix juste et globale à laquelle les Libyens aspirent, ne sera pas atteinte si toutes les forces étrangères et les mercenaires ne quittent pas inconditionnellement les territoires libyens le plus tôt possible. La communauté internationale doit savoir que nous pensons ce que nous disons et répétons, qu’il n’y a pas de paix avec l’occupant, pas de paix avec les mercenaires, et pas de paix sans armes aux mains de l’État. » a-t-il ajouté. Longue de 1800 kilomètres, cette artère qui longe la mer méditerranée symbolise un pas important vers l’unification des parties belligérantes de la Libye. C’est une étape décisive dans la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu (..) et sur la voie de la transition politique en Libye .
CUBA – Alors que Washington vient de sanctionner deux hauts responsables de la police cubaine pour avoir réprimé des manifestations, Joe Biden menace d’imposer de nouvelles sanctions sur l’État insulaire: « Il y en aura d’autres, à moins d’un changement drastique à Cuba, ce que je n’attends pas. » Cuba, par la voix de son ministre des affaires étrangères, Bruno Rodriguez Parrilla, a dans la foulée rejeté « fermement » l’inclusion de la Police Nationale Révolutionnaire et de ses deux responsables sur des listes jugées « fallacieuses ». » Ces mesures arbitraires s’ajoutent à la désinformation et à l’agression pour justifier un blocus inhumain contre Cuba ». Le président américain assure par ailleurs «augmenter» le soutien à destination du peuple cubain, notamment en lui fournissant l’accès à internet. Washington veut aussi faire en sorte que les transferts d’argent envoyé par la communauté cubaine à l’étranger, qui, selon les Américains, sont détournés en partie par les militaires cubains, arrivent bien à destination. Mais le président démocrate, si volontiers rassembleur, a peu de chances de rallier derrière lui les Républicains.
TRUMP – Les déclarations d’impôts de l’ancien président Donald Trump, qui a toujours refusé de les rendre publiques, doivent être transmises à une commission du Congrès, a ordonné vendredi 30 juillet le ministère américain de la Justice. Une commission de la Chambre des représentants qui s’occupe de questions budgétaires « a présenté des raisons suffisantes pour demander les données fiscales de l’ancien président et le Trésor doit lui fournir ces informations », estime le ministère dans un mémorandum. La commission des «Voies et Moyens», sur laquelle porte le mémorandum du ministère, réclame plus spécifiquement six ans de déclarations d’impôts dans le cadre de son pouvoir d’audit des services fiscaux. En parallèle, le procureur de Manhattan, Cyrus Vance, avait également réclamé les archives financières de Donald Trump dans le cadre d’une enquête sur de possibles violations des lois new-yorkaises. L’ancien président pourrait à nouveau présenter des recours pour s’opposer à l’ordre du ministère de la Justice mais ses intentions n’étaient pas connues ce samedi. Sans attendre de les connaître, la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a salué «une victoire pour l’État de droit».
D’autre part, on apprend qu’un mois et demi après sa défaite, Trump avait envoyé cette note à son ministre de la Justice: » «Dites juste que l’élection était corrompue et je m’occupe du reste».
ETATS-UNIS – Des millions de familles américaines qui n’ont pas pu payer leur loyer depuis des mois, à cause de la crise, risquent depuis ce samedi d’être expulsées de leur logement en raison de l’expiration du moratoire qui les protégeait. Les élus de la Chambre des représentants ont échoué, vendredi, à se mettre d’accord pour accorder un délai supplémentaire aux locataires en difficulté. Il y a pourtant urgence, d’autant plus que le variant Delta fait de nouveau flamber les cas de Covid-19. Une commission parlementaire avait proposé d’aller jusqu’au 31 décembre, mais le soutien n’était pas suffisant, y compris dans les rangs démocrates. Un sursis jusqu’au 18 octobre avait alors été offert à la discussion. «Malheureusement, pas un seul républicain ne soutient cette mesure. Il est extrêmement décevant que les républicains de la Chambre et du Sénat aient refusé de travailler avec nous sur cette question», a déploré, vendredi soir, la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi. Les élus de la Chambre des représentants sont désormais en vacances jusqu’à la fin du mois d’août, et seront suivis par les sénateurs une semaine plus tard, éloignant tout espoir d’un accord rapide. Le gouvernement avait prévu une aide de 46 milliards de dollars, mais seulement trois sont arrivés à destination.
RELIGION – L’ex-cardinal américain Theodore McCarrick a été inculpé d’agression sexuelle sur un adolescent, selon des documents juridiques consultés jeudi, devenant le plus haut responsable catholique à être poursuivi au pénal aux Etats-Unis pour des actes de violence sexuelles. L’ancien archevêque de Washington, âgé de 91 ans, devra répondre de trois chefs d’accusation d’agression sexuelle sur un enfant de plus de 14 ans, d’après des documents d’une cour du Massachusetts, dans le nord-est du pays. Theodore McCarrick a été défroqué en 2019, une sanction quasi-inédite dans l’histoire de l’Église. Le Vatican l’avait reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement au moins un adolescent dans les années 1970, et d’avoir eu un comportement sexuel déplacé avec des séminaristes adultes. Il jouait un rôle majeur dans la récolte de fonds auprès de riches donateurs américains et s’était d’abord vu retirer son titre de cardinal en 2018. Le Saint-Siège avait admis en novembre dernier que l’ancien pape Jean-Paul II avait ignoré les mises en garde en offrant une promotion à Theodore McCarrick, pourtant cible de rumeurs persistantes d’agression sexuelle, corroborées par la suite.
BRÉSIL – Donné battu à la présidentielle de 2022, le président Bolsonaro semble vouloir déjà en contester le résultat. Durant deux heures, face à la presse, le chef de l’Etat a présenté des preuves de supposées fraudes électorales commises lors des derniers scrutins suprêmes. Il a prétendu entre autres avoir en réalité remporté dès le premier tour la présidentielle de 2018 (gagnée au second avec 55 % des voix). Au cœur des accusations : le système de vote électronique. Parmi les sources citées par le président, on trouve ainsi, entre autres, un astrologue farfelu, spécialisé dans l’acupuncture sur arbre… Autant d’« indices », présentés sous l’œil approbateur d’un mystérieux « analyste en renseignement », nommé par son seul prénom d’« Eduardo » (en réalité, un simple colonel de réserve de l’armée…). Jaïr Bolsonaro a fini par admettre qu' » il n’y a aucun moyen de prouver si les élections ont été ou non truquées ». Les commentateurs n’ont pas été tendres: » Spectacle d’horreur et de mensonge » d’un président « gamin », » ridicule », « stupide « , « scélérat », » putschiste » et « pathétique ».
C’est l’hiver au Brésil et depuis quelques jours, d’importantes chutes de neige touchent la région de Rio Grande do Sul. Dans certaines régions, il a fait jusqu’à -8,6°C. C’est en 2013 que la neige était tombée pour la dernière fois de cette manière au Brésil.
INSOLITE – Terrible découverte pour la police de Baltimore lors d’un banal contrôle routier: dans le coffre de la voiture d’une Américaine de 33 ans, ils ont découvert les cadavres d’une fille de sept ans et d’un garçon de cinq ans. Le neveu et la nièce de cette jeune femme. La police l’avait en effet arrêtée parce qu’elle roulait trop vite et qu’elle n’avait pas de papiers en règle. À l’agent qui l’informait que sa voiture allait être conduite à la fourrière, elle avait répondu : « Ça m’est égal, je ne serai plus là dans cinq jours », « je vais faire mes débuts à la Une des journaux! » Selon le journal Baltimore Sun, elle avait placé le corps de sa nièce dans son coffre dès mai 2020, en l’enfermant dans une valise, et avait continué d’utiliser son véhicule normalement. Un an plus tard, elle avait ajouté le cadavre du petit garçon, dans un sac en plastique cette fois. Les deux enfants lui avaient été confiés en 2019 par sa sœur. Lors de son interrogatoire, elle a assuré que sa nièce était morte parce que sa tête avait heurté le sol sous ses coups, mais elle n’a pas livré d’explications pour son neveu, d’après le journal.
AFGHANISTAN – Après l’attaque, vendredi, de locaux de l’ONU, puis un léger répit, les combats entre soldats afghans et talibans ont repris cet après-midi aux abords d’Hérat, la grande ville de l’ouest. « Les forces afghanes de sécurité et les forces de résistance (milices anti talibans) se battent pour repousser et détruire les talibans. Nous avons essayé au maximum d’épargner la population, mais l’ennemi a pris position dans des domiciles privés. Nous nous déplaçons prudemment pour éviter les pertes civiles« , a expliqué samedi le gouverneur. Les combats se déroulent dans le district d’Injil, qui entoure Hérat, et celui de Guzara, au sud de la ville, où se trouve notamment l’aéroport près duquel des affrontements ont lieu, a-t-il précisé. « Des gens ont abandonné leurs maisons pour fuir vers la ville d’Hérat (…) cela crée la terreur chez les habitants« , a raconté à l’AFP Gul Ahmad, qui habite le district d’Injil. Les talibans, qui mènent depuis trois mois une vaste offensive à travers l’Afghanistan, se sont récemment emparés de plusieurs districts de la province d’Hérat, ainsi que de deux postes-frontières qui y sont situés, celui d’Islam Qala, principal point de passage avec l’Iran, et celui de Torghundi avec le Turkménistan.
Le bilan des crues est passé à 113 morts et 110 disparus.
PÉROU – Le nouveau président Pedro Castillo a nommé au poste de Premier ministre Guido Bellido, un ingénieur sans expérience politique, et Hector Béjar, un universitaire et ex-guérillero, à celui de ministre des Affaires étrangères. Sur 18 ministres, il n’y a que deux femmes. La nomination de Bellido est très commentée car il est l’objet d’une enquête pour « apologie du terrorisme », pour son soutien présumé à la guérilla du Sentier lumineux qui a semé la terreur dans le pays pendant vingt ans à la fin des années 80. Élu député, Guido Bellido bénéficie toutefois désormais de son immunité parlementaire. Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Hector Béjar, avait fondé en 1962 l’Armée de libération nationale (ELN), une guérilla inspirée par la révolution cubaine. Arrêté en 1966, il passera cinq ans en prison avant d’être gracié par le gouvernement du général Juan Velasco Alvarado, dont il est devenu un collaborateur. Ces nominations crispent certains secteurs de la population alors que le pays est divisé et que l’élection présidentielle s’est jouée à quelques dizaines de milliers de voix. Pour rassurer les marchés, Pedro Castillo a nommé Pedro Francke, un économiste de gauche modéré, au poste de ministre des Finances.
MUSIQUE – Diabétique et greffé d’un rein en 2008, positif au coronavirus, Jacob Desvarieux avait été plongé dans un coma artificiel. Il est décédé ce samedi matin à Point-à-Pitre.Guitariste, chanteur, compositeur, cofondateur de Kassav’ et inventeur du zouk, Jacob Desvarieux était né en 1955 à Paris, puis avait voyagé pendant une douzaine d’années entre Guadeloupe, Martinique et Sénégal, avec sa mère (couturière qui parlait créole) qui lui a offert sa première guitare, il habitait Marseille quand il a rejoint un groupe lycéen. C’était l’époque de Woodstock et ses modèles étaient anglo-saxons : Rolling Stones, Led Zeppelin, Jimi Hendrix… Alors qu’il est devenu un arrangeur et guitariste de studio confirmé, mais peu versé dans les musiques antillaises, sa rencontre avec Pierre-Édouard Décimus, en 1979, va tout changer. C’est le zouk qui rassemble de nombreux genres et styles du gwoka au rock, qui fédère; c’est Kassav’ avec des Guadeloupéens et des Martiniquais. Les premiers albums avec la chanteuse Jocelyne Bérouard datent de 1979 et 1980.
De tous les côtés, les hommages pleuvent et viennent autant des personnalités politiques que des artistes et sportifs comme Teddy Riner qui écrit « une immense voix des Antilles nous a quittés ».
HONG KONG – Un ancien serveur hongkongais de 24 ans a été condamné vendredi à neuf ans de prison pour « terrorisme » et « incitation à la sécession » au terme du premier procès découlant de la loi de juillet 2020 sur la sécurité nationale imposée par la Chine. Accusé d’avoir foncé à moto contre trois policiers anti-émeute en juillet 2020 tout en brandissant un drapeau sur lequel on pouvait lire « Libérez Hong Kong. La Révolution de notre temps », Tong Ying-kit avait été reconnu coupable mardi. Après le verdict, Tong Ying-kit a invité les Hongkongais à la persévérance, selon l’avocat qui fera appel. Vendredi soir, la police a arrêté un homme de 40 ans qui avait hué l’hymne national chinois dans un centre commercial alors qu’était diffusé en direct le sacre olympique, une première en 25 ans, de l’escrimeur hongkongais Cheung Ka Long. La police explique avoir reçu des plaintes contre des personnes qui auraient hué l’hymne national chinois. Certaines scandaient « Nous sommes Hong Kong » et ont applaudi, selon des vidéos consultées par Reuters. Hong Kong a adopté une loi en juin 2020 qui criminalise le non-respect de l’hymne national chinois. Toute personne reconnue coupable d’avoir utilisé à mauvais escient ou d’avoir insulté l’hymne est passible d’une peine d’emprisonnement de trois ans et d’une amende.
ISRAËL – Le ministre des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, a dit vouloir porter devant l’ONU l’affaire de l’attaque contre un pétrolier géré par une société détenue par un milliardaire israélien, qui a fait deux morts parmi l’équipage en mer d’Oman et que l’Etat hébreu impute à l’Iran. L’armateur Zodiac Maritime, société internationale propriété de l’Israélien Eyal Ofer et dont le siège est situé à Londres, avait annoncé vendredi « la mort de deux membres de l’équipage: un ressortissant roumain et un ressortissant britannique » lors d’un incident à bord du M/T Mercer Street. L’attaque n’a pas été revendiquée mais Dryad Global, société spécialisée dans la sécurité maritime basée à Londres, a évoqué de nouvelles « représailles dans la guerre de l’ombre que se livrent les deux puissances » ennemies, en référence à l’Iran et Israël. M. Lapid a dit avoir parlé avec son homologue britannique Dominic Raab, soulignant « la nécessité de répondre sévèrement à l’attaque contre le bateau dans laquelle un citoyen britannique a été tué ». L’armée américaine avait indiqué que des forces de la marine américaine, répondant à un appel de détresse, étaient venues en aide à l’équipage du pétrolier ciblé et avaient pu voir des preuves d’une attaque. Les premières constatations « indiquent clairement » une attaque de type drone. En Iran, la chaîne en arabe de la télévision d’Etat a cité des « sources informées dans la région » qui affirment que l’attaque était une réponse à une « récente attaque israélienne » en Syrie.
BOSNIE – A quelques jours de la fin de son mandat, le haut représentant international en Bosnie-Herzégovine, l’Autrichien Valentin Inzko, a pris la décision historique d’interdire la négation du génocide de Srebrenica, commis pendant le conflit qui a déchiré ce pays des Balkans entre 1992 et 1995. En vertu des pouvoirs législatifs spéciaux qui lui sont accordés depuis les accords de Dayton, signés en 1995, le diplomate a introduit des amendements au code pénal bosnien pour punir de six mois à cinq ans de prison les personnes qui « approuvent publiquement, nient, minimisent grossièrement ou tentent de justifier le crime de génocide, le crime contre l’humanité et le crime de guerre ». Malgré leur condamnation à la perpétuité, en particulier pour leur rôle dans ce massacre, les ex-chefs politique et militaire des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, sont considérés comme des « héros du peuple serbe » par de nombreux Serbes. Le crime est régulièrement nié ou minimisé par des responsables politiques serbes, en Bosnie et en Serbie, qui généralement se contentent de reconnaître un « crime grave ». Le membre serbe de la présidence collégiale de la Bosnie, Milorad Dodik, a affirmé qu’ « il n’y a pas eu de génocide et c’est l’opinion de nous tous ». Il a appelé à une « réponse féroce », évoquant même une « dissolution » de la Bosnie. La Parlement de la Republika Srpska, l’entité serbe du pays divisé selon des lignes de fracture ethniques, se réunira la semaine prochaine pour discuter de cette « réponse », a-t-il annoncé.
ALLEMAGNE – Un tribunal de Munich a condamné vendredi une Allemande de 55 ans,praticienne en médecine alternative, décrite comme « fermement déterminée » à commettre un attentat islamophobe, à 6 ans de prison pour avoir menacé des personnalités politiques et planifié une attaque visant la communauté musulmane. En 2019 et 2020, la quinquagénaire avait envoyé plusieurs messages de menace au maire d’une localité et à un adjoint. Elle s’était en outre procuré des armes et du matériel pour confectionner une bombe, qu’elle destinait à un imam ou à une infrastructure musulmane. Pour le tribunal, il ne fait aucun doute que la femme a agi selon une idéologie d’extrême droite, soulignant ses contacts avec des partisans condamnés du groupe terroriste allemand «Parti national-socialiste souterrain» (Nationalsozialistischer Untergrund – NSU). Ce groupe raciste a été découvert en 2011 après une série de meurtres visant principalement des personnes d’origine turque.
FRANCE- Troisième samedi de manifestations contre le pass sanitaire dans tout le pays. Environ 150 000 personnes étaient attendues dans les rues de plus de 150 villes au nom de la « liberté » et aussi aux creis de « Macron démission ». Regroupée autour des mots-dièses #manif31juillet et #PassDeLaHonte sur les réseaux sociaux, l’opposition aux mesures gouvernementales fédère des manifestants anti-pass sanitaire, anti-vaccins ou anti-confinement, aux revendications protéiformes. Dans les cortèges, figurent également de nombreux Gilets jaunes. Quelque tentatives de débordements ont été observées dans les quatre défilés parisiens et des grenades « lacrymos » ont été tiré par la police. 3 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés dans la capitale. Au moins trois d’entre eux ont été blessés