LIBAN – La Banque du Liban a annoncé mercredi soir qu’elle cesserait de subventionner, à partir de ce jeudi 12 août, l’importation de carburant au taux du dollar officiel, une mesure qui risque de provoquer une flambée des prix. La nouvelle a provoqué des émeutes nocturnes dans la ville de Tripoli où sept personnes au moins ont été blessées, selon la Croix-Rouge libanaise. La levée des subventions va multiplier par cinq les prix des carburants. Les 20 litres d’essence coûteront 330 000 livres, presque 50% du salaire minimum, qui vaut 30 dollars. La hausse du prix du mazout aura, quant à elle, un impact direct sur les prix des transports, des denrées de base, des produits alimentaires et des services de santé, qui ont déjà considérablement augmenté depuis le début de la crise, en octobre 2019.
Dimanche, dans une homélie très politique, le patriarche maronite Béchara Raï a appelé l’armée à prendre le contrôle du Sud-Liban. Vilipendant l’immobilisme chronique de l’État libanais, le cardinal Raï a placé les responsables politiques devant leurs responsabilités. « Nous appelons l’armée, qui est responsable devant les forces internationales de la sécurité du sud, à prendre le contrôle de tous les terrains du sud, et à appliquer strictement la résolution 1701, et à empêcher le lancement de missiles depuis le territoire libanais », a-t-il affirmé. La résolution 1701, adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies en 2006, met fin à la guerre de 34 jours entre Israël et le Hezbollah.
MAROC-ISRAËL – « Il existe des perspectives prometteuses de coopération. Nous avons examiné les moyens susceptibles de développer et de consolider ces relations au niveau institutionnel et au niveau du secteur privé, sans oublier de donner un nouvel élan à la dimension humaine dont des aspects ont concerné dernièrement les dessertes aériennes entre les deux pays », a déclaré Nasser Bourita lors de son entretien avec son homologue israélien Yaïr Lapid. Lors de la rencontre, les deux hauts responsables ont signé trois accords portant sur le renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines politique, culturel, de la jeunesse et des sports et des services aériens. « Les nouveaux accords de coopération, signés entre le Maroc et Israël, apporteront innovation et opportunités mutuellement bénéfiques pour les deux pays et pour les générations à venir », a affirmé Yaïr Lapid.
Lors de leur rencontre, M. Lapid et son homologue marocain Nasser Bourita ont évoqué la situation au Moyen-Orient et notamment le conflit israélo-palestinien, le ministre marocain soulignant la nécessité de « reprendre les négociations » pour « parvenir à une solution sur la base de deux Etats« . Le chef de la diplomatie israélienne n’a lui pas évoqué la question palestinienne, préférant souligner l’importance de la normalisation des relations entre Israël et des pays arabes, prouvant selon lui que « quelque chose est en train de changer dans la région« . La cause palestinienne continue de mobiliser la société civile, quelques partis d’extrême gauche et des islamistes, qui restent opposés à toute normalisation des relations avec l’Etat hébreu, qualifiée de trahison par les Palestiniens.
GAZA – Fin juin, l’ONG Human Rights Watch avait accusé Israël de « crimes de guerre présumés » pour trois frappes aériennes, notamment. Dans un nouveau rapport, HRW dénonce ce jeudi 12 août dénonce les tirs de roquettes en direction de zones résidentielles israéliennes, au printemps dernier. « Les roquettes et les obus que les groupes armés palestiniens ont tirés ne disposent pas de systèmes de guidage (…) ce qui les rend très imprécis et donc intrinsèquement discriminatoires lorsqu’ils sont tirés en direction de zones où se trouvent des civils.« L’ONG ajoute que ces tirs ont fait un « nombre indéterminé » de victimes à l’intérieur même de la bande de Gaza, territoire palestinien surpeuplé et sous blocus israélien.
Mercredi, l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a condamné « l’existence et l’utilisation potentielle de structures souterraines et de tunnels » et protesté contre la prise de contrôle par les autorités de facto d’une de ses écoles, ce qui porte atteinte à l’inviolabilité et à la neutralité des locaux de l’UNRWA ». Mardi, la chaîne israélienne publique Kan avait rapporté que le Hamas avait empêché une équipe d’experts de l’ONU d’inspecter un tunnel à proximité d’une école de l’UNRWA dans le quartier Zeitoun dans la ville de Gaza.
ISRAËL – Dans le cadre de nouvelles restrictions visant à freiner la pandémie, l’Etat hébreu a annoncé mercredi soir rendre obligatoire le pass sanitaire pour les enfants de plus de 3 ans à partir du 18 août. Le vaccin n’est toutefois pas autorisé en dessous de 12 ans en Israël. Les enfants concernés doivent donc faire des tests nasopharyngés ou attester qu’ils ont guéri du Covid.
Israël envisage sérieusement de commencer à administrer une troisième dose de vaccin contre le coronavirus aux personnes de plus de 40 ans, a déclaré ce jeudi le directeur général du ministère de la Santé, le professeur Nachman Ash. « Nous savons que le déclin de l’efficacité [du vaccin] touche tous les âges. Nous voyons que des personnes de 40 ans et plus peuvent aussi tomber gravement malades », a-t-il déclaré au site d’information Ynet.
POLOGNE – Le parlement a approuvé mercredi une loi empêchant de facto la restitution de la plupart des biens confisqués après la Seconde Guerre mondiale, suscitant de vives critiques d’Israël. Elle impose un délai de prescription de 30 ans pour réclamer des biens spoliés, généralement confisqués par le régime communiste après la guerre. Le président Andrzej Duda doit encore donner son approbation finale pour que la loi soit appliquée. Les défenseurs du texte soutiennent qu’il mettra fin aux incertitudes concernant les droits de propriété et éliminera les problèmes récurrents de fraude et de corruption. Les opposants font valoir que les juifs seront davantage pénalisés, car les ayants droit ont souvent tardé à se manifester, et parce que les biens ont souvent été saisis deux fois, d’abord par les nazis qui occupaient la Pologne puis par les communistes. Six millions de Polonais, dont une moitié de juifs, ont été tués pendant la Seconde Guerre mondiale en Pologne. « Je condamne la législation adoptée par le Parlement polonais aujourd’hui, qui entache la mémoire de l’holocauste et les droits de ses victimes », a commenté le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid. « Je vais continuer à m’opposer à toute tentative de réécrire l’histoire ».
NIGER – Après la mort de trente-trois personnes à la fin juillet dans le département de Bani Bangou, près de la frontière malienne, une nouvelle attaque vient de frapper cette zone. Lundi, «des individus armés non encore identifiés ont mené une attaque » contre un village du département, ciblant « des populations travaillant dans un champ » et qui « s’est soldée par la mort de quinze personnes et deux autres blessées », a rapporté le ministère de l’intérieur nigérien dans un communiqué, mercredi 11 août. Plus de 420 civils avaient été tués, depuis le début de l’année, dans l’ouest du Niger.
A Niamey, des pluies torrentielles ont fait cinq morts et des centaines de sinistrés au cours de la nuit de mardi à mercredi. A la date du 8 août, les inondations les inondations ont fait 44 morts dont 15 à Niamey, 34 blessés et 45.768 sinistrés.
SOUDAN – L’ex-président du Soudan Omar al-Béchir, déchu en 2019, va être remis à la Cour pénale internationale avec d’autres dirigeants, a indiqué mercredi 11 août la ministre des Affaires étrangères Mariam al-Mahdi, fille de l’ancien Premier ministre Sadek al-Mahdi, renversé en 1989 par un coup d’État mené par M. Béchir. Cette décision doit encore obtenir l’approbation du Conseil souverain, la plus haute instance dirigeante au Soudan, composée de civils et de militaires. La la CPI a émis il y a plus de dix ans des mandats d’arrêt contre Béchir et d’autres figures de son régime, pour « crimes contre l’humanité« , « crimes de guerre » et « génocide » au Darfour. Les deux autres personnalités qui seront remises à la CPI sont l’ex-gouverneur de l’État du Kordofan-Sud, Ahmed Haroun, et l’ancien ministre de la Défense, Abdel Rahim Mohamed Hussein, recherchés pour les mêmes motifs. Arrêtés après la chute de Béchir, ils sont actuellement détenus au Soudan.
Le conflit au Darfour, région de l’ouest du pays, a opposé à partir de 2003 le régime à majorité arabe d’Omar al-Béchir et des rebelles issus de minorités ethniques s’estimant marginalisées. Il a fait environ 300 000 morts et près de 2,5 millions de déplacés, en majorité durant les premières années de violences, d’après les Nations unies.
KENYA – Sept personnes parties en bateau des Comores, dont une femme enceinte, sont mortes de faim après avoir dérivé sur plus de 1.100 kilomètres vers les côtes kényanes, a déclaré mercredi à l’AFP un responsable des garde-côtes. Ce bateau, qui comptait 15 passagers, avait quitté l’île comorienne de Nzduwani pour rejoindre le territoire français de Mayotte, ont raconté les survivants. Ce voyage prend normalement deux jours. Mais le bateau a perdu son hélice peu après le départ et les vents l’ont poussé vers Malindi, sur la côte kényane, à plus de 1100 kilomètres, a déclaré Kenneth Sabila, directeur des relations publiques des garde-côtes kényans. « Ils étaient impuissants et ne pouvaient pas contrôler le bateau », a-t-il ajouté, affirmant qu’ils sont restés en mer, à la merci des vagues, pendant 22 jours. Les huit survivants ont dû jeter par dessus bord les corps des défunts, des membres de leur famille, afin de rester à flot, ont-ils raconté au Daily Nation, un journal kényan. Ils ont survécu en mangeant du poisson cru et en buvant de l’eau de mer, et ont été repérés lundi par des pêcheurs locaux, inconscients et déshydratés.
MADAGASCAR – Le président Andry Rajoelina, avec son Premier ministre Christian Ntsay, 60 ans, à qui il renouvelle implicitement sa confiance, ont annoncé conjointement mercredi dans un communiqué que «les fonctions de tous les ministres membres du gouvernement prennent fin». Cette suspension intervient dans un contexte d’inflation préoccupante mais aussi d’une affaire présumée de coup d’État déjoué, dans laquelle une vingtaine de personnes, dont deux Français et plusieurs hauts responsables de l’armée malgache, ont été arrêtées.
Alors que la famine continue à faire des ravages, Médecins Sans Frontières (MSF), dont les équipes médicales ont pris en charge près de six mille enfants malnutris depuis la fin du mois de mars, sera contrainte d’arrêter ses activités d’ici trois semaines, faute de visas pour son personnel international. Depuis le mois de juillet, face à la menace du variant Delta, le gouvernement malgache a renforcé la fermeture des frontières et les travailleurs humanitaires ne sont plus autorisés à entrer sur l’île. MSF est donc dans l’incapacité de remplacer le personnel international dont les visas arrivent à échéance et ne dispose donc plus des ressources humaines nécessaires pour maintenir ses activités sur l’île.
INSOLITE – Pékin a annoncé qu’à partir du 1er octobre, il sera interdit aux établissements de karaoké, très populaires dans le pays, de proposer des chansons jugées violentes, incitant à la haine ou encore «portant atteinte à la sécurité nationale». La Chine fait régulièrement retirer des sites de streaming musical sur internet des titres jugés politiquement incorrects. En en 2019, plusieurs sites de streaming en Chine continentale avaient été contraints de retirer de leur catalogue des titres considérés comme des hymnes contestataires. Parmi ces chansons figurent «Do You Hear The People Sing?» («À la volonté du peuple» en version française) de la comédie musicale «Les Misérables», un titre chanté pendant les manifestations antigouvernementales dans la région semi-autonome de Hong Kong. Les karaokés sont de véritables complexes avec salles privatives équipées de canapés confortables, tablettes tactiles et écrans géants, qui permettent de chanter entre amis des chansons choisies parmi plusieurs dizaines de milliers de titres. «Comme il existe près de 50.000 karaokés et lieux de divertissement à l’échelle du pays, l’application de la loi et les contrôles seront particulièrement difficiles», a reconnu un membre du ministère de la Culture et du Tourisme, cité par l’agence de presse Chine nouvelle.
HAÏTI – Le premier tour de l’élection présidentielle en Haïti, initialement prévu en septembre, aura lieu le 7 novembre, selon le calendrier publié mercredi par l’administration électorale. Les législatives qui auraient dû être organisées en 2019 et le référendum constitutionnel voulu par le président Moïse assassiné le 7 juillet, se tiendront également le premier dimanche de novembre. Selon le nouveau calendrier électoral publié mercredi, le second tour des scrutins présidentiel et législatifs sera organisé le 23 janvier 2022 en même temps que le tour unique des élections municipales et locales, souffrant également d’années de retard dans leur tenue. Le texte de la réforme constitutionnelle visant à renforcer l’exécutif est encore en cours de rédaction. Deux avant-projets déjà présentés proposaient de supprimer le Sénat et d’ouvrir la possibilité d’effectuer deux mandats présidentiels consécutifs.
IRAN – Le président Ebrahim Raïssi a indiqué lors de la présentation de son gouvernement au Parlement avoir choisi Hossein Amirabdollahian comme ministre des Affaires étrangères et Jawad Owji, ancien vice-ministre du Pétrole et directeur général de la compagnie nationale de gaz, comme ministre du Pétrole. « Amirabdollahian est un diplomate partisan de la ligne dure (…) Si le ministère des Affaires étrangères reste responsable du dossier nucléaire, Téhéran adoptera une position intransigeante lors des négociations », a commenté un négociateur iranien du programme nucléaire de manière anonyme. Mais il semble que le Conseil suprême de sécurité nationale, qui dépend du dirigeant suprême du pays, l’ayatollah Ali Khamenei, prendrait les rênes des négociations du programme nucléaire à Vienne. La réputation de Hossein Amirabdollahian est celle d’un homme proche des Gardiens de la Révolution, puissante force armée de la République islamique, du Hezbollah libanais et d’autres intermédiaires de l’Iran au Moyen-Orient.
La nouvelle équipe ministérielle est composée uniquement d’hommes. Chaque ministre devra être confirmé par un vote de confiance du Parlement.
MER NOIRE – Une importante fuite de pétrole s’est produite en mer Noire, près de la ville portuaire russe de Novorossiisk, dans le sud-ouest du pays, a alerté Le Fonds mondial pour la nature (WWF), mercredi 11 août. Plus de cent tonnes d’or noir auraient été déversées dans l’eau. les autorités russes ont annoncé une enquête pour pollution. Le parquet général a assuré qu’une inspection de la côte avait été organisée pour donner une « évaluation objective » de l’échelle du désastre. Cette région compte plusieurs stations balnéaires, très populaires parmi les touristes russes. La fuite a eu lieu au cours du week-end dernier, au terminal de Ioujnaïa Ozereïevka, non loin de Novorossiisk, lors du chargement du pétrolier Minerva Symphony, sous pavillon grec. « La situation est revenue à la normale », dimanche matin, et ne menace pas la population ou l’environnement, avait affirmé le Consortium, détenu notamment par le géant pétrolier russe Rosneft, le groupe américain Chevron et la société italienne Eni. Pourtant, le WWF a assuré, mercredi, que la fuite était bien plus importante et pourrait gravement impacter l’environnement.
RUSSIE – Huit des seize passagers d’un hélicoptère, dont treize touristes, sont morts ce jeudi 12 août dans un accident d’hélicoptère dans l’extrême orient russe. L’appareil s’est écrasé dans le lac Kourile lors d’une excursion vers la réserve naturelle de Kronotski dans la péninsule volcanique du Kamtchatka. Une enquête pour violation des règles de sécurité a été ouverte. De type Mi-8, l’ hélicoptère de conception soviétique a été fabriqué entre 1960 et 1991. Il peut transporter jusqu’à 24 passagers. Les conditions météorologiques pourraient être à l’origine du crash. Un des survivants a expliqué à la télévision que les pilotes avaient conscience du danger, mais qu’ils ont «décidé de voler» malgré cela. Une enquête a été ouverte. L’hélicoptère a coulé à une profondeur de 130 mètres, rendant impossible le travail des plongeurs. Une demande a été envoyée à l’armée russe pour qu’elle déploie des robots sous-marins.
BRÉSIL – Le Congrès a démis de ses fonctions ce mercredi 11 août la députée et leader évangélique Flordelis dos Santos, accusée par la justice d’avoir commandité l’assassinat de son mari en juin 2019. La parlementaire, élue en 2018 sous l’étiquette du Parti social-démocratique, et connue sous son simple prénom, a été exclue à la suite d’un vote de 437 voix pour et 7 contre. Cette femme de 60 ans est accusée par la justice de Rio de Janeiro d’avoir orchestré l’assassinat du pasteur Anderson, 42 ans, avec la complicité de sept de ses quelque 50 enfants, biologiques ou adoptés, ainsi qu’une petite-fille, pour des motifs d’argent et de pouvoir. Flordelis est restée en liberté du fait de son immunité parlementaire. À partir d’octobre 2020 cependant, elle a été contrainte par la justice à porter un bracelet électronique. C’est l’un de ses fils biologiques, Flavio dos Santos Rodrigues, qui a tué Anderson de trente balles dans le garage de sa maison à Niteroi, près de Rio. Au total, onze personnes de la famille seront traduites en justice. Auparavant, Flordelis aurait tenté d’empoisonner la nourriture ou la boisson de son mari au moins six fois. Née dans la favela «carioca de Jacarezinho», Flordelis a connu Anderson en 1994. Ensemble, ils ont eu quatre enfants et ont adopté une cinquantaine de bébés, enfants et adolescents vulnérables. Leur histoire a fait l’objet d’un film en 2009, mélange de documentaire et de fiction, avec plusieurs acteurs célèbres de l’influente télévision Globo. Les éléments de preuve de l’enquête indiquent qu’« il n’y a aucun doute sur la participation de Mme Flordelis au meurtre d’Anderson », a déclaré le rapporteur de l’affaire, le député Alexandre Leite, en recommandant l’éviction. « Quand le tribunal m’acquittera, quand vous irez vous coucher, vous regretterez d’avoir condamné une personne qui n’a pas encore été jugée », s’est-elle défendue en séance plénière, aux côtés de son avocat.
ALLEMAGNE – Une infirmière d’un centre de vaccination de Basse-Saxe est soupçonnée d’avoir rempli des seringues avec de l’eau salée à la place du produit contre le coronavirus et d’avoir administré près de 8.600 faux vaccins. L’affaire a commencé fin avril quand l’infirmière a expliqué à une collègue avoir rempli une seringue avec de l’eau salée car elle avait cassé sans le vouloir la dose de vaccin. L’affaire est remontée à la hiérarchie et l’infirmière a été licenciée. Dès le début de l’enquête, la police a repéré des publications antivax sur les réseaux sociaux de l’infirmière. Entre le 5 mars et le 21 avril, l’infirmière de 40 ans aurait pu injecter de l’eau salée au lieu du vaccin Pfizer à 8600 personnes qui sont invitées à recevoir une dose de vrai vaccin. Plus de 2 000 personnes se sont déjà inscrites pour un nouveau tour de vaccination, selon le ministère de la Santé de Basse-Saxe. D’après Euronews, l’infirmière arrêtée refuserait de coopérer pour le moment avec la police. Ce «faux» vaccin concerne en majorité des personnes de plus de 70 ans, soit les plus fragiles face à la pandémie. Les employés des services de soins mobiles, des hospices, les éducateurs et les médecins ont également été vaccinés au cours de cette période.
AFGHANISTAN – Alors que les talibans poursuivent leur offensive et ont pris trois nouvelles capitales provinciale, Ghazni, à 15O kilomètres de Kaboul, Kandahar et Hérat, les deuxième et troisième plus grande ville, les négociateurs du gouvernement ont, à Doha, proposé aux talibans un accord de partage du pouvoir en échange de la fin des violences qui frappent le pays, a déclaré ce jeudi une source au sein du gouvernement afghan. Des diplomates et des envoyés des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Union européenne, de la Chine, du Pakistan et de l’Ouzbékistan, ainsi que des Nations unies, participent aux négociations engagées en septembre par Abdullah Abdullah, le président du Haut Conseil pour la réconciliation nationale. Contrôler Ghazni et Kandahar permet aux talibans d’influer sur l’axe reliant Kaboul à la deuxième plus grande ville afghane du Sud. Même si les talibans étaient déjà présents depuis longtemps dans les provinces de Wardak et Logar, à quelques dizaines de kilomètres de Kaboul, ces chutes constituent un signal très inquiétant pour la capitale qui pourrait tomber dans trois mois selon les renseignements américains