ZAMBIE – Le leader de l’opposition Hakainde Hichilema a emporté l’élection présidentielle avec plus d’un million de voix d’écart (2,8 millions contre 1,8 pour le président sortant Edgar Lungu). Dans un discours diffusé à la radio, le président sortant a reconnu sa défaite et félicité son adversaire. «Je veux féliciter mon frère, Hakainde Hichilema, président élu, qui devient le septième président de la république», a-t-il précisé. Quatorze autres candidats étaient en lice, mais la course se jouait essentiellement entre MM. Lungu, 64 ans, et Hichilema, 59 ans, un homme d’affaires autodidacte et charismatique qui se présentait pour la sixième fois. En 2016, M. Hichilema avait perdu d’un peu plus de 100 000 voix. La hausse du coût de la vie a érodé la base de soutien du président sortant, un avocat de formation, critiqué pour avoir emprunté de façon excessive, notamment auprès de créanciers chinois, pour lancer de grands travaux d’infrastructure. L’inflation a grimpé à plus de 20 % sous sa présidence, et à la fin de 2020 la Zambie est devenue le premier pays d’Afrique à se retrouver en défaut de paiement depuis l’apparition du Covid-19. Chrétien de l’ethnie Tonga, et mécène à ses heures, M. Hichilema a promis de redresser l’économie, et d’offrir aux Zambiens « une vie meilleure ».
CAMBODGE – Ce lundi 16 août, le dernier haut responsable Khmer rouge encore en vie, Khieu Samphan, 90 ans, est jugé en appel pour « génocide« . Il conteste aujourd’hui sa condamnation pour génocide à l’encontre de la minorité ethnique vietnamienne. Le 16 novembre 2018, le tribunal l’avait jugé coupable, en même temps que Nuon Chea (autre responsable, décédé en 2019) en raison des « exactions commises à l’égard des Vietnamiens, de la communauté musulmane Cham et d’autres minorités religieuses« . L’audience contre l’ancien chef d’État se tiendra jusqu’au 19 août devant les chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC), un tribunal spécial créé en 2006 par les autorités cambodgiennes et l’ONU. Le premier ministre Hun Sen, l’homme fort du royaume et lui-même ancien cadre des Khmers rouges, n’a jamais caché son hostilité à l’égard de ce tribunal. « Nous devrions creuser un trou pour y enterrer le passé et regarder l’avenir avec une ardoise vierge », avait-il déclaré en 1998. De fait, dans cette cour hybride, les juges cambodgiens et internationaux ont toujours été divisés. Toutes ces années de procédures auront coûté plus de 350 millions d’euros, financés en grande partie par des donateurs internationaux. Pour un résultat jugé très maigre par beaucoup. Ces Chambres n’auront finalement condamné que trois personnes ; Nuon Chea, Khieu Samphan et Douch (décédé en 2020).
CANADA – Le Premier ministre a demandé hier à la représentante de la reine d’Angleterre de dissoudre le Parlement, pour déclencher des élections anticipées. Tout au long de la journée, Justin Trudeau avait expliqué avoir devancé de deux ans la date normale du scrutin, pour permettre aux électeurs de se prononcer sur l’après-pandémie. C’est irresponsable et indécent ont estimé les partis d’oppositions, alors que le taux de contamination au Covid-19 a flambé la semaine dernière : + 76 % de cas en plus. Et ils l’accusent d’amorcer une campagne électorale pour enfin bénéficier d’une majorité claire pour ses députés et cesser de gouverner de façon minoritaire. Il ne défendrait que son intérêt personnel. C’est le 20 septembre que les Canadiens vont choisir leurs députés pour former le prochain gouvernement. Justin Trudeau prend un risque calculé. Sa population est l’une des plus vaccinée au monde et il caracole en tête des sondages, entre 5 et 9 points au-dessus de son principal adversaire, le patron des conservateurs Érin O’Toole qui souffre d’un déficit de popularité. Il n’est en fonction que depuis août 2020 et, à cause de la pandémie, il a du mal à se faire connaître. La seule surprise peut venir du bloc québécois, d’Yves Blanchet, en excellente santé depuis 2019. Il peut prendre des sièges que convoitent les libéraux.
CORÉE DU SUD – En Israël, un médaillé olympique n’a pas le droit de se marier car considéré comme non juif. A Séoul, c’est un triple médaillée d’or en tir à l’arc qui est malmenée. Son crime? avoir les cheveux courts. France info rapporte que du côté de Séoul, avoir les cheveux courts, c’est être féministe et manquer de féminité. Dans ce pays, le féminisme n’est pas seulement défendre la femme, sa position dans la société, ses droits, c’est aussi chargé d’un sens très négatif : quand on est féministe, on déteste les hommes. Si la championne An San a reçu le soutien de milliers de femmes aux cheveux courts qui ont posté des photos d’elles sur les réseaux, les mouvements anti-féministes lui demandent de rendre ses médailles et de s’excuser. Beaucoup de jeunes hommes estiment qu’ils sont moins bien traités que les femmes en Corée du sud. Par exemple parce qu’ils font près de deux ans de service militaire et les femmes non.
THAÏLANDE – Des milliers de protestataires ont envahi les artères de Bangkok dimanche 15 août pour appeler à la démission du Premier ministre Prayuth Chan-o-cha, de plus en plus décrié pour sa gestion de l’épidémie de Covid-19. Moins de 5 des 70 millions de Thaïlandais ont reçu leurs deux doses, alors que le royaume enregistre un nombre record de contaminations ces derniers jours. La plupart de ces manifestants étaient en voiture ou à deux-roues, des véhicules qui ont congestionné certaines voies du centre de Bangkok. Bon nombre de passants faisaient, en les voyant défiler, le salut à trois doigts, symbolisant la résistance au gouvernement. « Nous demandons la démission immédiate de Prayut Chan-o-cha. Il n’a aucune capacité à administrer ce pays », a déclaré Nattawut Saikua, l’un des chefs de file de cette manifestation qui fut l’un des collaborateurs de Thaksin Shinawatra, l’ancien chef du gouvernement thaïlandais devenu la bête noire de l’ exécutif. Le mouvement prodémocratie porté par la jeunesse a poussé des dizaines de milliers de personnes dans les rues en 2020 pour demander le départ de Prayut Chan-o-cha, au pouvoir depuis le coup d’État de 2014, et une réforme de la monarchie, un sujet qui était tabou. En un an, Plus de 110 militants prodémocratie ont été inculpés pour lèse-majesté à l’égard du roi Maha Vajiralongkorn, Rama X.
BANGLADESH – Au moins 27 réfugiés rohingyas sont portés disparus après le naufrage samedi de leur embarcation alors qu’ils tentaient de fuir un camp de réfugié critiqué par les ONG de défense des droits humains, situé sur une île bangladaise. Selon la police, leur petit bateau de pêche a sombré avec 41 Rohingyas à bord après avoir rencontré une mer agitée dans le golfe. Quatorze personnes ont été secourues. Près de 20.000 Rohingyas ont été déplacés sur l’île de Bhashan Char, qui subit de plein fouet les cyclones rugissant dans le golfe du Bengale chaque année. Alors que certains Rohingyas se plaignent d’avoir été déplacés de force sur cette île, le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies s’est dit, après le drame, « inquiet des informations selon lesquelles des réfugiés ont été arrêtés et emprisonnés pour avoir tenté de quitter Bhashan Char« . A terme, le Bangladesh souhaite y installer 100.000 du million de Rohingyas réfugiés sur son sol, la plupart dans des camps bondés sur le continent.
HONGRIE – Huit personnes ont été tuées dimanche à l’aube dans un accident d’autocar survenu sur l’autoroute à 70 km au sud-ouest de Budapest, a annoncé la police hongroise sur son site internet. Le véhicule immatriculé en Hongrie, qui revenait d’une excursion en Croatie et transportait une cinquantaine de passagers, a percuté la pile d’un viaduc surplombant la route, pour une raison encore indéterminée, selon la même source. Selon des images diffusées par les services de secours sur le réseau social Facebook, le véhicule s’est renversé dans le fossé. Les pompiers sont rapidement intervenus pour évacuer des passagers en sang, bloqués dans le car éventré, tandis que des sièges ont été éjectés sous la violence du choc. Aucun détail n’a été fourni sur l’âge des victimes, toutes de nationalité hongroise. Mais l’opérateur du car a précisé qu’aucun enfant ou adolescent n’avait péri dans le drame.
INSOLITE – Une bourde qui provoque un malaise. Lors d’une discussion en direct sur l’éducation aux États-Unis, le présentateur de Fox News Bill Hemmer a confondu Karl Marx et Adolf Hitler, en affirmant que l’auteur du Capital avait rédigé Mein Kampf. «Je me souviens que j’avais 20 ans et que j’allais à Trèves, en Allemagne, et essayais de trouver la maison de Karl Marx parce que, vous savez, [en] 1848 il a écrit Mein Kampf. Je voulais savoir de quoi il s’agissait», a-t-il notamment déclaré lors de l’émission America’s Newsroom. Plus tard dans l’émission, Hemmer a admis son erreur, en disant: « Je me suis mal exprimé. 1848. Karl Marx. Le Manifeste communiste. » Les internautes se sont moqués de Bill Hemmer: « Hitler a écrit Le Journal d’Anne Frank et Anne Frank a écrit Capital donc ça marche à la fin » a tweeté l’un d’eux. Un autre a écrit: a écrit: « J’étais tellement passionné par l’étude de Charles Darwin à l’université que je me suis envolé pour l’Angleterre pour essayer de trouver sa maison, parce que vous savez, il a écrit Les Versets sataniques, et c’était incroyable. »
CISJORDANIE – Quatre Palestiniens ont été tués ce lundi 16 août dans des affrontements avec les forces israéliennes au camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, où les heurts se sont multipliés ces dernières semaines. La police a affirmé qu’elle participait à une opération pour arrêter une personne soupçonnée d’implication dans des activités terroristes lorsqu’elle a été la cible de tirs. Elle a riposté aux coups de feu et neutralisé leurs auteurs », sans déplorer de victimes dans ses rangs. Saleh Ammar (19 ans) et Raëd Abou Saïf (21 ans) ainsi qu’Amjad Husseiniya et Noureddine Jarrar, dont les âges n’ont pas été communiqués dans l’immédiat, ont été tués « par des tirs » israéliens, a rapporté le ministère palestinien de la Santé. « Cette politique israélienne (en Cisjordanie, NDLR) mènera à une situation explosive, à un renforcement des tensions et à l’instabilité », a alerté le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina. Dénonçant dans un communiqué un « crime haineux », il a tenu l’Etat hébreu pour « responsable de l’escalade et de ses répercussions ».
GAZA – Une roquette a été tirée ce lundi 16 août depuis Gaza vers Israël, la première depuis qu’un fragile cessez-le-feu a mis fin en mai à une guerre éclair entre l’État hébreu et le Hamas, au pouvoir dans l’enclave palestinienne, selon l’armée israélienne. Le projectile, dont le tir n’a pas été revendiqué dans l’immédiat, a été intercepté à la mi-journée par le bouclier antimissile «Dôme de fer». Des sirènes d’alerte avaient auparavant retenti dans la ville israélienne de Sderot et dans d’autres localités près de la bande de Gaza. Selon la radio israélienne Kan, il pourrait s’agir de représailles à la suite de la mort de quatre Palestiniens plus tôt dans la journée en Cisjordanie.
JEUX PARALYMPIQUES – Comme les JO, les Jeux paralympiques de Tokyo se déroulent dans un huis-clos quasi total, a annoncé ce lundi le comité organisateur à huit jours de la cérémonie d’ouverture. Une décision causée par le record de cas de Covid-19 recensés au Japon (37% seulement de la population japonaise est totalement vaccinée à ce jour, le taux le plus bas parmi les pays industrialisés du G7) . Face à cette situation, «des mesures plus strictes seront prises pour les compétitions se déroulant» dans les départements actuellement placés sous état d’urgence, «incluant l’absence de spectateurs», a déclaré le comité organisateur. Des élèves d’écoles locales pourront cependant assister à certaines épreuves à la demande des autorités locales ou des établissements, et ce dans le but d’évoluer vers «une société plus inclusive». «Nous espérons pouvoir donner des rêves et des espoirs au plus grand nombre possible d’enfants», a affirmé Seiko Hashimoto, la présidente de Tokyo-2020 . Selon un sondage de l’agence Kyodo publié lundi, la population nippone, mécontente de la gestion de la crise par le gouvernement, était majoritairement favorable à un huis clos pour les Jeux paralympiques, plébiscité par 65% des personnes interrogées. Les compétitions paralympiques verront 4.000 athlètes s’affronter entre le 24 août et le 5 septembre.
ALGÉRIE – « La plupart » des incendies « sont maîtrisés et ne représentent aucun danger pour les habitants », a annoncé la direction générale de la Protection civile (DGPC) mais ce lundi, ,les pompiers luttaient encore contre 8 incendies dans 7 wilayas. La météo, elle, ne semble pas accorder de répit : les services nationaux ont averti dimanche d’une nouvelle hausse des températures dans le nord du pays, avec des pointes à 44 degrés. Pays le plus étendu d’Afrique, l’Algérie ne compte que 4,1 millions d’hectares de forêts, avec un maigre taux de reboisement de 1,76 %.
Ce lundi, le président Tebboune a annoncé que les familles des personnes décédées dans les incendies en Algérie, vont être indemnisées à hauteur d’un million de dinars algériens ( environ 20 530 dinars tunisiens).
MAROC – Les forêts du nord du pays brûlent pour le deuxième jour consécutif. Aucune victime n’est heureusement à déplorer pour l’heure selon les autorités. Les vents changeants « n’aident pas à maîtriser l’incendie », a expliqué le directeur régional du Département des eaux et forêts à Chefchaouen, Rachid El-Anzi. Selon lui, 200 hectares de forêts avaient déjà été détruits en fin de soirée dimanche. « Aucune victime n’est à déplorer, la priorité ayant été donnée à la prévention de la propagation du feu vers les zones habitées », a-t-il ajouté. Les équipes de pompiers ont notamment bénéficié de l’appui de quatre avions bombardiers d’eau. Les causes de ces incendies ne sont pas encore connues, a précisé Rachid El-Anzi, estimant que les fortes chaleurs et les vents pouvaient constituer des éléments déclencheurs. Plusieurs régions du royaume enregistrent depuis vendredi des températures pouvant aller jusqu’à 49 degrés, selon le Département de météorologie. Des températures élevées accompagnées de vent étaient prévues ce lundi dans plusieurs régions. Entre le 9 et le 11 juillet, une vingtaine de feux avaient déjà brûlé 1200 hectares de forêts.
HAÏTI – Le bilan provisoire du séisme de magnitude 7.2 qui a touché l’île samedi s’est alourdi à 1297 morts et plus de 5700 blessés selon le dernier communiqué de la Protection civile. Malgré les répliques qui continuent de secouer l’île, habitants et secours passent leurs journées dans les décombres pour tenter de retrouver des survivants. Plusieurs ont pu être sortis des quelques 3000 missions qui se sont écoulées. Les secouristes s’organisent pour ravitailler les habitants et reloger les milliers de sans-abris dans des campements provisoires. Mais la nourriture et surtout l’eau commencent déjà à manquer. « Certaines personnes se sont mises à boire de l’eau non-potable parce qu’elles ont trop soif », raconte une habitante. Le travail des secouristes pourrait encore se compliquer ces dernières heures, car la tempête tropicale Grace est attendue dans la nuit à Haïti. Le pays risque des pluies torrentielles et des inondations. L’insécurité est une autre source de blocage pour les efforts de secours. Le ministère de la Santé a bien acheminé du personnel et des médicaments vers la péninsule sud-ouest, mais la logistique d’urgence est aussi mise en péril par des gangs armés qui empêchent la libre circulation sur la seule route reliant la capitale à la moitié sud du pays.
AFGHANISTAN – Kaboul s’est réveillé ce matin aux mains des talibans qui ont un contrôle total et confisquent les armes, affirmant que les habitants n’en auront plus besoin car ils ont amené la paix. Et sans doute beaucoup de restrictions des libertés. les articles occidentaux, notamment dans les vitrines des boutiques de mode et les femmes, les filles se demandent quel sera leur sort. A l’aéroport de Kaboul où travaillent les diplomates occidentaux pour assurer l’évacuation des leurs, c’est le chaos, la désolation avec des centaines, des milliers d’Afghans qui tentent de monter dans les avions pour fuir par peur des représailles. Les soldats américains ont tiré en l’air et ont abattu deux hommes qui les avaient pris pour cible. A Doha, le chef des forces américaines a rencontré les négociateurs talibans pour obtenir des garanties et le respect des promesses. Le cofondateur du mouvement, Abdul Ghani Baradar, a demandé à ses combattants de bien se conduire. Depuis le palais présidentiel,il promet de servir et de protéger le peuple.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres affirme que « nous recevons des informations effrayantes au sujet de graves atteintes aux droits humains à travers le pays » et appelle le Conseil de sécurité à « utiliser tous les outils à sa disposition pour éliminer la menace terroriste mondiale en Afghanistan » et garantir le respect des droits humains basiques dans ce pays. « Nous ne pouvons pas et ne devons pas abandonner le peuple d’Afghanistan ». La Chine, qui partage 76 km de frontière avec l’Afghanistan, a indiqué ce lundi qu’elle souhaitait des «relations amicales» avec les talibans. L’ambassadeur de Russie à Kaboul va rencontrer les talibans demain mardi et Moscou décide de reconnaître ou non le nouveau pouvoir afghan en fonction de ses «agissements». Pour la Russie, les talibans assurent l’ordre public. Demain également, l’Otan tiendra une réunion d’urgence.
Le président Ashraf Ghani, lui, a fui au Tadjikistan avec, dit-on, des voitures et un hélicoptère remplis d’argent.
FRANCE-AFGHANISTAN – Intervenant de son lieu de vacances, une première, le président Macron a évoqué le « tournant historique » qui se joue en Afghanistan. Il a tenu à affirmer que la France n’est pas responsable du drame actuel, qu’elle a quitté le pays en 2014 et que son intervention n’avait qu’un objectif: combattre le terrorisme. « Notre combat était juste, c’était l’honneur de la France de s’y être engagée ». Fidèle à ses valeurs et à ses principes, la France n’abandonnera pas les siens ni les Afghans qui ont travaillé avec nos soldats, nos ONG, tous seront rapatriés. En accord avec l’Allemagne et d’autres pays européens, Paris prendra des initiatives sur le problème migratoire qui risque de se poser. Répondant par avance à ses opposants, le président français veut protéger son pays contre un important flux migratoire. Dans le cadre de l’ONU et en collaboration avec la Grande-Bretagne, il entend arriver à des mesures destinées à ce que l’Afghanistan ne redevienne pas un sanctuaire pour les terroristes. Deux avions et des forces spéciales sont en route pour Kaboul pour assurer protection et évacuation. A plusieurs reprises, Emmanuel Macron a souligné que la France défendait ses valeurs traditionnelles avec honneur.
BIDEN –AFGHANISTAN – Ce soir, le président américain a expliqué pendant vingt minutes qu’il avait pris la « bonne décision » en retirant ses troupes de l’Afghanistan. Des approximations dans sa manière de raconter les faits et une certaine volonté de minimiser la gravité de la situation. Joe Biden estime que tous les présidents américains portent une responsabilité, surtout Donald Trump qui a conclu l’accord avec les talibans ne lui laissant pas d’autre choix que de le respecter ou de reprendre le combat, ce qui ne cadrait pas avec les intérêts américains. Il a répété que la mission était d’empêcher toute action terroriste sur le sol des Etats-Unis et qu’elle avait été réussie et pas de construire un État -ce qui était pourtant acté par l’Otan. « Notre présence a été le théâtre de nombreuses erreurs » a-t-il reconnu, mais « changer le pays était mission impossible ». Et la responsabilité en incombe aux dirigeants afghans qui n’ont jamais réussi à s’entendre, à l’armée qui n’a pas voulu se battre: « nous leur avons donné toutes les chances de déterminer leur propre avenir, mais ils ne se sont pas battus ». Joe Biden, qui affirme que la présence américaine aurait dû prendre fin il y a longtemps veut maintenant se concentrer « sur ce qui est possible »: l’évacuation en bon ordre avec une « réponse dévastatrice si les talibans attaquent » et la poursuite de la lutte contre le terrorisme, en Afghanistan et partout dans le monde. « Combien de tombes dans nos cimetières, si je n’avais pas pris la bonne décision » a-t-il demandé en s’adressant sans doute à ceux qui le critiquent.