Le comité de défense de Yassine Ayari a rendu public un communiqué, hier jeudi 26 août, pour dénoncer « la persécution des députés » assurant que les avocats avaient subi plusieurs entraves à la prison d’El Mornaguia où ils avaient dû attendre des heures avant l’arrivée de Yassine Ayari pour les séances d’audition. Ils sont restés en tout six heures dans la prison pour pouvoir accompagner leur client dans six nouvelles affaires déposées contre lui. Toutes ces affaires sont liées à des publications Facebook, dans lesquels il aurait injurié et diffamé des personnes qui ont déposé des plaintes contre lui. Les avocats signalent que Yassine Ayari n’a jamais été convoqué par la justice quant à ces plaintes dont il n’avait pas connaissance. Ils relèvent, dans la foulée, que les plaintes déposées par Yassine Ayari, ne sont toujours pas instruites et que leur client n’a été convoqué qu’en tant qu’accusé et non en tant que plaignant.
Vu la longueur des contraintes subies hier dans la prison et vu que les avocats sont restés deux heures à attendre leur client, une seule plainte a été instruite hier, sur les six prévues initialement.
Les avocats ajoutent qu’ils n’ont pas été autorisés à discuter avec leur client, considérant que cette persécution est préméditée dont l’objectif est d’épuiser les avocats physiquement et moralement. Et de poursuivre que les instructions ne peuvent justifier la privation de Yassine Ayari de ses droits, notamment, de se réunir avec ses avocats.
Le comité a, donc, rappelé le droit de Yassine Ayari à un procès juste et équitable. Il a, également, souligné que Yassine Ayari ne s’était jamais attaché à son immunité parlementaire depuis son élection, qu’il n’avait reçu aucune convocation de la justice et que les poursuites à son encontre avaient été lancées après son incarcération.