Attayar a dénoncé, dans un communiqué diffusé ce vendredi 10 septembre 2021, les propos tenus hier par le conseiller auprès de la présidence de la République, Walid Hajjem, qui avait déclaré sur la chaîne Sky News Arabia que le plan du président Kaïs Saïed inclut l’instauration d’un régime présidentiel.
Attayar estime que ce « plan » est une violation de la constitution et appelle le chef de l’Etat à clarifier sa position sur ces déclarations, lui rappelant la nécessité de respecter la constitution et de tenir les promesses faites au peuple dans son discours du 25 juillet.
Le parti dénonce également l’ambiguïté et le flou adoptés par la présidence de la République à travers le boycott des médias tunisiens et des partenaires nationaux, qui porte atteinte au droit des Tunisiens à l’information et ouvre la porte aux décisions unilatérales et aux ingérences étrangères.
Le parti considère que la cause de la crise politique, sociale et économique n’est pas principalement due à la constitution ou au régime politique, mais à la corruption généralisée au sein de la classe dirigeante et dans les institutions de l’État, la mauvaise sélection des responsables, l’incompétence et l’absence de programmes.
Attayar rejette ainsi toute tentative individuelle de modifier le contrat social et d’exploiter l’état de colère légitime des Tunisiens pour imposer des choix politiques unilatéraux. Il appelle Kaïs Saïed à mettre fin à la centralisation des pouvoirs en l’absence de toute autorité de tutelle ou de contrôle et à nommer un chef du gouvernement avec une orientation sociale claire.
Walid Hajjem avait signalé hier, qu’en plus de la recherche de la perle rare, Carthage travaillait, également, sur la révision de la répartition des pouvoirs et du régime politique à envisager. Le constat est clair, selon Walid Hajjem. Le régime politique mis en place en vertu de la Constitution de 2014 est stérile et a eu des répercussions sur la Tunisie. « L’idée est d’aller vers un régime plus juste qui donne la possibilité aux pouvoirs d’exercer leurs compétences comme il se doit. On ne peut continuer à fonctionner suivant ce régime (…) Nous nous orientons, d’ailleurs, vers un régime présidentiel », a-t-il avancé.