Dans une conférence de presse, tenue ce matin du Jeudi 21 Janvier, le Forum tunisien des Droits économiques et sociaux (FTDES), le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH), l’Association Tunisienne des Jeunes Avocats (ATJA), l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD), et d’autres ONG de la société civile ont constaté la tournure des derniers événements survenus en Tunisie et réclamé l’examen profond des origines du malaise social grandissant.
Ainsi, le président du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), Abderrahmane Hedhili, a dénoncé les arrestations arbitraires et l’usage excessif de la violence à l’encontre des protestataires mais aussi des simples citoyens. « Face aux protestations déclenchées dans plusieurs régions, les élites politiques ont persisté dans le choix de ne pas répondre aux revendications des citoyens alors que les protestations sont le résultat de l’échec des politiques de développement et de l’incompétence des gouvernements successifs », a-t-il martelé pointant l’incapacité de la classe politique dans le traitement des mouvements sociaux.
«Au lieu de répondre aux revendications des protestataires, elles (les autorités) ont mené une campagne d’arrestations arbitraires. Certains manifestants pacifiques ont été agressés violemment par la police. Les mouvements de protestation revendiquent des solutions économiques et sociales et non une intervention policière (…) L’Etat ne comprend pas son peuple et répond d’une façon sécuritaire répressive, ce qui fait que les citoyens se sentent humiliés dans leur pays », a indiqué Mohamed Yassine Jelassi, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).