Un petit groupe d’employés motivés a fait flancher l’une des plus grandes multinationales: les salariés d’un entrepôt d’Amazon à New York ont voté en majorité en faveur de la création d’un syndicat, une première aux Etats-Unis au sein de l’entreprise. Selon un décompte retransmis en ligne, 2.654 employés ont coché « oui » pour être représentés par l’organisation Amazon Labor Union, créée il y a près d’un an, contre 2.131 ayant voté « non ». A l’annonce des résultats, des applaudissements ont retenti au sein de la petite foule réunie pour l’occasion en bas de l’immeuble où était organisé le dépouillement. Au total, 8.325 travailleurs de l’entrepôt JFK 8 situé dans le quartier de Staten Island, dans une grande zone industrielle, étaient sur la liste des votants, même si une partie ne travaille plus à Amazon. Ils étaient appelés à voter en personne dans une tente installée devant le bâtiment, du 25 au 30 mars. 4.852 personnes ont glissé un bulletin dans l’urne.
Amazon, l’un des plus gros employeurs aux Etats-Unis, avait réussi jusqu’ici à repousser les velléités des salariés souhaitant se regrouper dans le pays. Le groupe fait aussi face à deux autres batailles. De l’autre côté de la rue de l’entrepôt JFK8, quelque 1.500 salariés du centre de tri appelé LDJ5 sont appelés à voter pour ou contre la création d’une autre antenne de l’ALU, du 25 au 29 avril. Plus au sud du pays, à Bessemer dans l’Alabama, le syndicat national de la distribution RWDSU que des employés voulaient rejoindre semblait parti pour une possible deuxième défaite contestée.