Le second tour opposera Emmanuel Macron à Marine le Pen qui ont fait mieux qu’en 2017, 28 % pour le premier, 23,2% pour la deuxième, selon des résultats non définitifs. Un écart plus large que ne le prévoyaient les sondeurs. L’abstention, moins forte qu’annoncée, tourne autour des 28,7%.
Le fait marquant est sans doute l’effondrement des grands partis traditionnels : 4,7 ou 4,8% pour Valérie Pécresse, la candidate de LR et 1, 9% pour la socialiste Anne Hidalgo, des scores qui les privent du remboursement de leurs frais de campagne. Pareil pour l’écologiste Yannick Jadot, juste devant ou derrière Valérie Pécresse, qui a lancé un appel aux dons.
Jean-Luc Mélenchon (21,7%) est déçu comme tous les battus, mais « fier du travail accompli », de la construction d’un pôle populaire qui continuera l’action. A ses électeurs, l’insoumis ne donne pas de consigne de vote, mais quatre fois il leur a répété « pas une voix à Marine Le Pen ». Au contraire, Eric Zemmour appelle les deux millions des Français qui ont voté pour lui à voter « malgré les désaccords » pour Marine Le Pen. S’il est déçu, le polémiste, certain que « ses idées et ses espoirs sont partagés par une majorité de Français » continuera « de défendre la France » à la tête de « Reconquête, le plus grand parti de France ».
Valérie Pécresse répète que son projet était le meilleur et accuse la campagne tronquée et le réflexe du vote utile ». Pas de consigne de vote, mais, « en conscience », elle mettra le 24 dans les urnes un bulletin Macron. Pas Eric Ciotti. Ce soir, LR a explosé même s’il veut mener bataille pour les législatives.
Yannick Jadot, Anne Hidalgo voteront aussi Emmanuel Macron tout en précisant qu’ils n’approuvent pas son programme. Fabien Roussel aussi, mais il ne l’a pas nommé explicitement.
Marine Le Pen appelle tous ceux qui n’ont pas voté pour le président-candidat a voter pour elle. Elle est déjà dans sa campagne du second tour en draguant les lecteurs de tous les battus, y compris Mélenchon, et même en reprenant éhontément certaines des leurs propositions.
La nouvelle campagne qui commence sera animée. Emmanuel Macron a déjà dit être prêt à la castagne. Ce soir, il a promis de mettre en œuvre son projet d’ouverture et de progrès, et appelé au rassemblement