Le Parti destourien libre (PDL) a organisé dans la matinée d’hier samedi 16 avril 2022 un sit-in de protestation devant le siège de l’Instance supérieure indépendant pour les élections (Isie) pour dénoncer les tentatives de la présidence de la République de réviser le code électoral en dehors du cadre légal.
Le chef de l’État Kaïs Saïed a, rappelons-le, annoncé sa volonté d’imposer un nouveau mode de scrutin en prévision des législatives anticipées prévues en décembre 2022. Kaïs Saïed avait en effet, révélé en marge de la commémoration du 22e anniversaire du décès de Habib Bourguiba, son intention d’aller vers un scrutin uninominal.
Abir Moussi s’y oppose formellement, affirmant , lors du sit-in, son rejet du processus dans lequel s’est engagé Kaïs Saïed le qualifiant d’illégal et contraires aux normes. Elle a contesté, dans ce contexte, le changement des règles du jeu à la veille d’un rendez-vous électoral d’une importance majeure pour le peuple tunisien.
Abir Moussi a dénoncé le mutisme de l’Isie appelant l’instance à se conformer aux lois en vigueur. Accusant l’Isie de corruption, la président du PDL a fait savoir que l’institution avait déjà engagé les préparatifs pour les législatives anticipées, alors que l’annonce de leur organisation n’est pas encore officielle. Aucun décret de convocation des électeurs n’a, notons-le, été publié dans le Journal officiel de la République tunisienne.