Deux militaires congolais, apparemment ivres, ont tué au moins 15 personnes en deux jours, l’un sept dimanche en Ituri, l’autre huit lundi dans le Sud-Kivu, deux provinces de l’est de la RDC en proie aux violences de groupes armés, a-t-on appris de sources locales. Lundi, un soldat a tiré sur des passagers d’une pirogue à moteur (un « boat ») qui s’apprêtait à naviguer sur le lac Tanganyika, au niveau de Kazimia, en territoire de Fizi (Sud-Kivu), tuant huit personnes et en blessant sept autres, a indiqué à l’AFP Aimé Kawaya Mutipula, administrateur du territoire. « Parmi les victimes, toutes civiles, figurent des hommes, des femmes et des enfants », a-t-il ajouté. Les raisons pour lesquelles le militaire, qui était lui-même à bord, a fait usage de son arme, ne sont pas connues mais, selon M. Kawaya, il était « en état d’ébriété ». Avant d’être arrêté, le militaire a été « lynché par la population en colère, il vient de rendre l’âme des suites de ses blessures », a déclaré à l’AFP dans la soirée le porte-parole de l’armée dans la région.
Dimanche, un autre militaire, manifestement ivre lui aussi, a d’abord tué le garde du corps d’un colonel, le colonel lui-même, puis cinq civils à Bambu, un village du territoire de Djugu, région qui subit de fréquentes attaques de miliciens, ont indiqué les autorités locales. Le tireur a fini par être tué par un autre militaire lancé à sa poursuite.