Kad Merad fait son retour dans les salles de cinéma dans Citoyen d’honneur, long-métrage dans lequel il incarne un écrivain à succès, qui décide de revenir en Algérie 35 ans après avoir quitté son village natal… Mais le film n’a pas été tourné en Algérie, et son réalisateur Mohamed Hamidi, cinéaste franco-algérien, également directeur artistique de l’incontournable Marrakech du rire, explique qu’il est techniquement plus difficile de tourner des films en Algérie. Notamment depuis la dissolution du Fonds de développement de l’art, de la technique et de l’industrie cinématographique en décembre 2021, qui a mis à mal le secteur.
« Le Maroc est une terre de cinéma depuis Star Wars, Gladiator, Homeland… Toutes les productions américaines se font là-bas, ce qui fait qu’il y a beaucoup d’équipes et beaucoup de techniciens et de matériel », décrit celui qui a déjà tourné Né quelque part et La Vache au Maroc. Deux films dont l’intrigue se déroulait pourtant aussi en Algérie. L’autre raison qui a poussé Mohamed Hamidi à préférer les paysages d’Amizmiz au Maroc est plus politique. Le réalisateur n’est pas certain qu’il aurait pu tourner toutes les scènes de son film en Algérie, notamment celles durant lesquelles on voit Kad Merad dans la rue, manifestant contre le gouvernement un vendredi de « Hirak ».