ALGERIE – La qualité du réseau internet des différents opérateurs de téléphonie mobile algériens suscite une nouvelle fois l’exaspération des abonnés.
Depuis quelques jours, rapporte TSA, l’accès à internet est perturbé en Algérie notamment à Alger, et ce, sur l’ensemble des réseaux 4G et ADSL (Algérie Télécom, Mobilis, Ooredoo et Djezzy.)
La connexion est extrêmement lente, et l’accès à certains sites et réseaux sociaux est parfois très difficile.
En dépit de ces fortes perturbations, aucun opérateur n’a communiqué à ce sujet. Une situation qui suscite la colère des internautes. Des messages d’abonnés mécontents se sont multipliés sur les réseaux sociaux ces derniers jours.
» La connexion est beaucoup trop lente. Cela fait une heure que j’essaye de télécharger une pièce jointe. Impossible de travailler dans ces conditions. Qu’est-ce qui se passe ? », demande un internaute sur Twitter. « Idem pour moi. J’arrive à peine à ouvrir ma boite mail. Le débit est beaucoup trop lent « , lui répond un autre.
En dehors d’Alger, sur l’autoroute est-ouest par exemple, la connexion internet 4G est presque nulle. Même les communications téléphoniques sont difficiles. Aucun opérateur n’est meilleur que l’autre.
TURQUIE-SYRIE – Le chef des services de renseignement turcs a tenu de multiples réunions avec son homologue syrien à Damas au cours des dernières semaines, un signe des efforts russes pour encourager un dégel entre les États situés dans les camps opposés de la guerre en Syrie, selon quatre sources.
Une source régionale alignée sur Damas a déclaré à Reuters que Hakan Fidan, chef de l’Organisation nationale du renseignement turque (MIT), et le chef du renseignement syrien Ali Mamlouk se sont rencontrés pas plus tard que cette semaine dans la capitale syrienne.
Ces contacts reflètent un changement de politique de la part de la Russie alors que Moscou se prépare à un conflit prolongé en Ukraine et cherche à sécuriser sa position en Syrie, où ses forces soutiennent le président Bachar el-Assad depuis 2015, selon deux responsables turcs et la source régionale.
Toute normalisation entre Ankara et Damas remodèlerait la guerre syrienne qui dure depuis dix ans.
Le soutien de la Turquie a été vital pour soutenir les rebelles syriens dans leur dernier point d’appui territorial important dans le nord-ouest, après qu’Assad ait vaincu l’insurrection dans le reste du pays, aidé par la Russie et l’Iran.
Mais le rapprochement se heurte à de grandes complications, notamment le sort des combattants rebelles et des millions de civils, dont beaucoup ont fui vers le nord-ouest pour échapper au régime d’Assad.
La Turquie, un pays membre de l’OTAN, a des troupes sur le terrain dans toute la région, considérées comme des forces d’occupation par Assad.
Au cours des réunions, Fidan – l’un des plus proches confidents du président Tayyip Erdogan – et Mamlouk ont évalué comment les ministres des affaires étrangères des deux pays pourraient éventuellement se rencontrer, selon un haut fonctionnaire turc et une source de sécurité turque.
« La Russie souhaite que la Syrie et la Turquie surmontent leurs problèmes et parviennent à certains accords… qui sont dans l’intérêt de tous, aussi bien de la Turquie que de la Syrie », a déclaré le responsable turc.
L’un des grands défis est le désir de la Turquie d’inclure les rebelles syriens dans toute négociation avec Damas, a ajouté le fonctionnaire.
Le responsable turc de la sécurité a déclaré que la Russie avait progressivement retiré certaines ressources militaires de Syrie afin de se concentrer sur l’Ukraine, et avait demandé à la Turquie de normaliser ses relations avec Assad pour « accélérer une solution politique » en Syrie.
LIBAN – Selon des milieux politiques proches du Grand Sérail, le Premier ministre sortant Najib Mikati aurait demandé à l’ambassadeur de Chine l’aide de son pays, notamment dans les secteurs de l’électricité et des technologies liées aux énergies renouvelables. Cela, alors que la Pékin avait déjà proposé à Beyrouth de l’aider dans divers secteurs. Un responsable chinois devrait se rendre au Liban pour discuter d’une aide possible.
Le service de presse d’Électricité du Liban a confirmé ce vendredi à L’Orient-Le Jour que toutes les centrales thermiques du pays ne produisaient actuellement plus de courant, suite à une combinaison de facteurs incluant l’épuisement des réserves de carburant et les agressions ciblant les effectifs du fournisseur public. La direction a arrêté les derniers sites encore actifs : la centrale de Zouk (Kesrouan) et celle de Jiyé (Chouf), respectivement les 9 et 13 septembre.
Dans une déclaration reprise par certains sites d’information en début de semaine, le directeur général d’EDL Kamal Hayek a en outre indiqué que le fournisseur recevait 300 à 400 appels par jour de citoyens se plaignant du rationnement, tandis que certaines régions ne sont plus alimentées du tout depuis quelques jours et que le fonctionnement de certaines infrastructures – comme les pompes des offices des eaux – est aussi affecté.
LIBAN – Cinq banques libanaises ont été bloquées ce vendredi par des déposants cherchant à accéder à leur propre argent gelé dans le système bancaire, dans une spirale de hold-up cette semaine, stimulée par la frustration d’une implosion financière sans fin en vue.
Un total de sept banques ont été braquées depuis mercredi au Liban, où les banques commerciales ont privé la plupart des déposants de leurs économies depuis qu’une crise économique s’est installée il y a trois ans, laissant une grande partie de la population dans l’incapacité de payer les produits de base.
Ce vendredi matin, un homme armé identifié comme Abed Soubra est entré dans la BLOM Bank dans le quartier Tariq Jdideh de la capitale, réclamant son dépôt, a déclaré la banque à Reuters.
Il était toujours enfermé dans la succursale des heures plus tard, déclarant à Reuters par téléphone qu’il avait remis son arme aux forces de sécurité et qu’il voulait juste son argent.
« Je resterai ici trois, quatre, cinq jours – je ne bougerai pas tant que je n’aurai pas obtenu mon dépôt », a-t-il déclaré.
Soubra a dit qu’il avait refusé une proposition de la banque de prendre une partie de ses 300 000 dollars d’épargne avec une importante décote et dans la monnaie locale libanaise qui se détériore.
« J’ai déposé mon argent en dollars, je veux le récupérer en dollars », a-t-il dit.
Soubra a été acclamé par une grande foule de personnes rassemblées à l’extérieur, dont Bassam al-Sheikh Hussein, qui a réalisé le tout premier hold-up en août pour récupérer ses propres dépôts auprès de sa banque, qui a abandonné les poursuites contre lui.
« Nous allons continuer à voir ce genre de choses se produire tant que les gens auront de l’argent à l’intérieur. Que voulez-vous qu’ils fassent ? Ils n’ont pas d’autre solution », a déclaré Hussein, qui a obtenu environ 30 000 $ de ses économies de 200 000 $. L’association des banques du Liban a annoncé une fermeture de trois jours la semaine prochaine en raison de préoccupations croissantes en matière de sécurité et a appelé le gouvernement à adopter les lois nécessaires pour faire face à la crise.
Aucun de ces braquages n’a fait de blessés.
EGYPTE – Les autorités ont annoncé jeudi la libération de 46 détenus parmi lesquels figure l’avocat et militant de gauche Haïtham Mohamedaïn qui a passé quatre ans en détention préventive. Le parquet a décidé la remise en liberté de « 46 détenus » qui étaient en détention préventive dont « l’avocat de gauche Haïtham Mohamedaïn », a écrit Tariq al-Awad, un membre du comité de la grâce présidentielle, sur son compte Twitter. Affilié au mouvement des Socialistes révolutionnaires d’Égypte, Haïtham Mohamedaïn avait été arrêté en mai 2018 et accusé d’« appartenance à un groupe terroriste ». Une série de prisonniers d’opinion ont été libérés en Égypte depuis que le comité de la grâce présidentielle a été reformé par le président Abdel Fatah el-Sissi, en avril dernier. Mercredi, le site al-Jazeera Mubasher, affilié à la chaîne qatarie al-Jazeera, a affirmé que la décision de libérer Ahmad al-Najdi, l’un de ses quatre journalistes arrêtés en Égypte, avait été prise. Il en « reste trois derrière les barreaux », souligne cette source.
ETHIOPIE – Le gouvernement éthiopien a mené une contre-offensive médiatique, mercredi 14 septembre, alors qu’il n’avait jusque-là pas commenté les derniers développements dans la guerre livrée dans le Tigré. Son but : défendre son point de vue, alors que deux frappes de drones ont fait des victimes lundi et mercredi à Mekele, capitale de la province, au lendemain d’une proposition de reprise du dialogue par les Tigréens.
Brisant un silence de quatre jours, la réplique des autorités éthiopiennes a été manifestement coordonnée. Par plusieurs canaux, un même message a été passé, selon l’agence de presse publique ENA : les rebelles tigréens « n’ont fait aucun geste de paix et continuent d’attaquer les régions voisines, détruisant les infrastructures, volant du carburant et de l’aide, et enrôlant des enfants dans leur armée », ont dit les diplomates.
D’ailleurs, simultanément, l’agence de presse Fana a évoqué une famille de cinq personnes tuées dans un tir de l’artillerie tigréenne dans la région de l’Amhara. Et le service en amharique de la Voix de l’Amérique, citant des sources locales, a parlé de civils tués par les Tigréens dans les villes de Kobo et d’Aradom, contrebalançant l’émotion suscitée par les tirs de drones sur Mekele ces derniers jours.
SOMALIE – Le président somalien Hassan Sheikh Mohamoud s’est entretenu avec des responsables de la défense américaine.
En visite à Washington ce jeudi, le chef d’état a été accueilli au Pentagone par le secrétaire à la défense Lloyd Austin. Il a été question de sécurité et du partenariat entre les deux nations dans la lutte contre les extrémistes en Somalie et dans la Corne de l’Afrique.
« Depuis juin 2022, la SNA , l’armée nationale somalienne, a été en mesure de s’associer aux forces locales dans le retrait d’Al-Shebab de 20% de la zone qu’ils contrôlaient auparavant. Nous reconnaissons que vaincre Al-Shebab nécessite une approche à multiples facettes qui inclut des forces de sécurité efficaces et responsables et un processus inclusif de construction de l’État, la capacité de l’État à fournir un État de droit et des services essentiels au public. » a déclaré Hassan Sheikh Mohamoud, président somalien.
« La Somalie et la Corne de l’Afrique sont entrées dans une période de transition cruciale. Cette période sera particulièrement importante étant donné les hostilités en cours en Éthiopie, la menace persistante d’Al-Shebab, qui continue à lancer des attaques très médiatisées, cruelles et effrontées contre des civils. Notre coopération ici est cruciale, Monsieur le Président, et nous nous tenons prêts, en tant que vos partenaires. » a expliqué Lloyd Austin, Secrétaire américain à la défense.
Jeudi, le gouvernement somalien a appelé les militants d’Al-Shebab à se rendre aux forces de sécurité pour éviter d’être éliminés et a promis d’intensifier les offensives contre eux.
OUGANDA-TANZANIE – Le Parlement européen a épinglé, jeudi 15 septembre, le mégaprojet d’exploitation pétrolière du groupe français en Ouganda et Tanzanie. A main levée, les eurodéputés, réunis en session plénière à Strasbourg, ont adopté un texte non contraignant mais particulièrement critique à l’encontre des projets d’investissements dans les énergies fossiles en Ouganda et Tanzanie. L’institution se dit « vivement préoccupée par les violations des droits de l’Homme » commises dans ces deux pays, citant « arrestations, actes d’intimidation et harcèlement judiciaire contre les défenseurs des droits humains et les organisations non gouvernementales ».
TotalEnergies a annoncé en février un accord d’investissement de 10 milliards de dollars avec l’Ouganda, la Tanzanie et le géant pétrolier chinois CNOOC dans le cadre du mégaprojet d’exploitation du pétrole ougandais. Il prévoit notamment un oléoduc de plus de 1 400 kilomètres reliant l’Ouganda à la Tanzanie, seize années après la découverte de réserves pétrolières dans la région du lac Albert, dans l’ouest de l’Ouganda.
TotalEnergies a réagi jeudi en assurant que « ce projet constituait un enjeu majeur pour l’Ouganda et la Tanzanie ». Le Parlement ougandais a qualifié « d’affront » une résolution adoptée par les eurodéputés.
KENYA – Le gouvernement a supprimé une subvention sur l’essence un jour après que le nouveau président William Ruto ait déclaré que les subventions n’étaient pas viables, dans un geste qui pourrait ajouter à la pression à la hausse sur l’inflation.
Ruto a déclaré dans un discours après avoir prêté serment mardi que les subventions avaient été coûteuses et sujettes à des abus, notamment en provoquant des pénuries artificielles des produits subventionnés.
Tard mercredi, l’Autorité de régulation de l’énergie et du pétrole a fixé de nouveaux prix plus élevés pour l’essence, le diesel et le kérosène, qui est couramment utilisé pour la cuisine par de nombreux ménages.
L’essence a augmenté de 13 %, le diesel de 18 % et le kérosène de 16 % par rapport au mois précédent.
Le régulateur a supprimé la subvention sur l’essence, mais l’a maintenue sur le diesel et le kérosène, affirmant que ces prix auraient pu augmenter encore plus.
Les analystes ont déclaré qu’il était probable que les nouvelles hausses poussent l’inflation encore plus haut, à partir d’un sommet de 8,5 % sur cinq ans en août.
Comme dans d’autres parties du monde, l’inflation kenyane s’est accélérée, principalement en raison des effets d’entraînement d’un bond des prix du pétrole brut. Elle s’élevait à environ 5 % au début de l’année 2022.
En juin, le ministère des Finances a déclaré que le Kenya pourrait manquer de fonds pour subventionner les coûts du carburant si les prix continuaient à augmenter, poussant la dette publique à des niveaux insoutenables.
AFRIQUE DU SUD – Les seins nus et munies d’une tige de roseau, des milliers de jeunes filles doivent danser ce samedi devant le roi des Zoulous, chef traditionnel de la plus grande ethnie d’Afrique du Sud, lors d’un rite qui permettait autrefois au souverain de choisir ses épouses.
Interrompue un temps en raison de la pandémie de Covid, la « danse des roseaux » est normalement organisée chaque année au mois de septembre, qui marque le début du printemps dans le pays d’Afrique australe.
La légende veut que si la jeune fille n’est pas une véritable vierge, le roseau ne restera pas dressé vers le ciel.
« Je suis impatiente d’être à ce weekend, je suis tellement excitée, ça fait longtemps que nous n’avons pas été toutes réunies », confie à l’AFP Thembalami Dumakade, 23 ans.
La cérémonie doit avoir lieu dans les collines du KwaZulu-Natal, province du sud-est du pays ouverte sur l’océan Indien, dans un des palais de la petite ville de Nongoma, fief de la famille royale zouloue.
Le pays compte 11 millions de Zoulous, quasiment un Sud-Africain sur cinq.
Dans la jeune démocratie aux onze langues officielles, les souverains et chefs traditionnels sont reconnus par la Constitution. Rois sans pouvoir exécutif, ils exercent une grande autorité morale et sont profondément respectés.
Avant la danse, les jeunes filles seront examinées. « Les filles participent aux tests de virginité si elles le souhaitent, c’est leur corps. Ceux qui disent que nos traditions sont dépassées ont le droit d’avoir leur avis », explique le Dr Nomagugu Ngobese jointe par téléphone, qui conduira des tests. Mais « ça fait partie de notre culture, nous n’avons besoin de l’opinion de personne ». Le roi MisuZulu Zulu, 47 ans, a été couronné selon la tradition, le mois dernier, après la mort de son père, Goodwill Zwelithini, qui a régné pendant 50 ans.
INSOLITE – Dans une vidéo diffusée à la télévision nationale, le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko lance une pique à l’Europe, secouée par une importante crise énergétique. Sur les images, le principal allié – et vassal – de la Russie apparaît derrière un monticule de bûches fraîchement coupées.
En assénant des coups de hache, il explique, d’un ton ironique, vouloir aider l’Europe. « On ne les laissera pas mourir de froid en Europe, lance-t-il, railleur. On aidera nos frères. Peut-être qu’eux nous aideront un jour aussi », ajoute-t-il avant de fendre un morceau de bois. « L’Europe ne peut pas faire la fine bouche en ce moment. Du sapin ou du bouleau, l’important c’est qu’ils aient chaud », renchérit-il un peu plus tard.
Cette mise en scène du dirigeant biélorusse, habitué aux apparitions publiques décalées, intervient alors que les pays européens subissent de plein fouet l’explosion des prix du gaz et de l’électricité liée à l’invasion russe en Ukraine.
Des pénuries sont redoutées et les dirigeants appellent leurs habitants à la « sobriété énergétique ». Les relations entre Minsk et l’Europe sont fortement tendues en raison de ses liens avec la Russie. Minsk a notamment mis son territoire à disposition de Moscou pour servir de base arrière à l’offensive contre Kiev. Comme la Russie, la Biélorussie est touchée par des sanctions de l’Union Européenne.
UE-MEDIAS – La Commission européenne a présenté vendredi pour la première fois un projet de règlement pour protéger le pluralisme et l’indépendance des médias face à la détérioration de la situation dans plusieurs pays de l’Union européenne, dont la Pologne et la Hongrie.
« Ces dernières années, nous avons assisté à diverses formes de pression sur les médias. Il est grand temps d’agir. Nous devons établir des principes clairs: aucun journaliste ne doit être espionné en raison de son travail, aucun média public ne doit être transformé en canal de propagande », a déclaré la vice-présidente de la Commission, Vera Jourova, dans un communiqué.
Ce projet de règlement prévoit des garanties pour une indépendance éditoriale des rédactions vis-à-vis du pouvoir politique ou des industriels, et fixe des exigences de transparence sur la propriété des médias.
Il propose la mise en place d’un nouveau Conseil européen des médias, composé de représentants des autorités nationales de régulation, pour un encadrement plus strict des concentrations dans ce secteur.
Ce projet de législation doit « permettre à nos médias de fonctionner sans aucune ingérence, qu’elle soit privée ou publique », a commenté le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton.
Le texte protège le secret des sources et interdit l’utilisation de logiciels espions contre des journalistes et membres de leur famille –même si des exceptions sont possibles au nom de la « sécurité nationale ».
Une disposition en réponse aux récents scandales Pegasus et Predator, qui ont notamment éclaboussé les autorités polonaises, hongroises et grecques.
Cette « loi sur la liberté des médias » doit encore être négociée avec les Etats membres de l’UE et le Parlement européen. Elle permettra à la Commission de déclencher des procédures devant la justice européenne en cas de non-respect de ses dispositions.
UE-MIGRANTS – Un réseau de criminels qui utilisait des avions privés dans le trafic de migrants a été démantelé, accusé de trafic d’êtres humains, fraude documentaire et blanchiment d’argent, ont annoncé ce vendredi Europol et Eurojust.
Cinq suspects ont été arrêtés le 13 septembre en Belgique et en Italie. Deux avions ont également été saisis, ont précisé les agences, toutes deux basées à La Haye, dans un communiqué.
« Les migrants, principalement irakiens et iraniens d’origine kurde, sont montés à bord d’avions privés en Turquie munis de faux passeports diplomatiques », ont raconté Europol et Eurojust.
« Cependant, les destinations officielles des voyages (généralement les Caraïbes) n’ont jamais été atteintes », ont-elles poursuivi.
Lors des escales dans différents aéroports européens, notamment en Autriche, en France et en Allemagne, les migrants sont descendus de l’avion, se sont débarrassés de leurs faux passeports et ont systématiquement demandé l’asile, selon les agences.
Les suspects ont facturé jusqu’à 20.000 euros par personne faisant l’objet d’un trafic. Entre octobre et décembre 2020, au moins cinq opérations de contrebande ont eu lieu dans cinq pays européens différents, estiment les agences.
Outre le trafic de migrants et la falsification de documents d’identité, le réseau est également soupçonné d’avoir émis de faux chèques et d’avoir escroqué des compagnies aériennes dans le but de construire sa propre flotte.
Sept perquisitions ont été effectuées lors d’une journée d’action le 13 septembre – une en Belgique et six en Italie – ont raconté Europol et Eurojust, menant notamment à la saisie de deux avions, 80.000 euros, et de matériel pour falsifier des documents d’identité ont été saisis. 173.000 euros ont été gelés en Italie.
Les autorités autrichiennes, belges, allemandes, françaises et italiennes et américaines ont participé à l’opération.
ALLEMAGNE – L’Allemagne doit devenir la « force armée la mieux équipée d’Europe », a estimé vendredi le chancelier Olaf Scholz, qui a également plaidé pour une montée en puissance des pays européens au sein de l’Otan.
« En tant que nation la plus peuplée, dotée de la plus grande puissance économique et située au centre du continent, notre armée doit devenir le pilier de la défense conventionnelle en Europe, la force armée la mieux équipée d’Europe », a lancé M. Scholz dans un discours devant les cadres de la Bundeswehr.
L’invasion russe de l’Ukraine a constitué un tournant pour la politique allemande de la Défense, entraînant la création d’un fonds spécial de 100 milliards d’euros pour mettre à niveau l’équipement de l’armée ainsi qu’un renouveau stratégique.
« Un ancien ministre allemand de la Défense pensait que nous n’étions plus qu’ »entourés d’amis ». La vérité, c’est que la politique, l’économie et une grande partie de la société n’ont que trop volontiers cru à cette thèse et en ont tiré des conséquences importantes », a déploré le dirigeant à Berlin.
« Des conséquences erronées, comme nous le savons aujourd’hui, surtout si nous regardons l’état de l’armée allemande », a ajouté dirigeant social-démocrate.
« En même temps, nous montrons clairement et de manière crédible que l’Allemagne est prête à assumer une responsabilité de premier plan pour la sécurité de notre continent », a fait valoir M. Scholz.
M. Scholz s’est en outre prononcé en faveur de la mise en place d’un « quartier général européen » susceptible de « mener des missions – qu’il s’agisse d’une évacuation de nos ressortissants, comme l’année dernière en Afghanistan, ou d’une mission européenne de conseil ou de formation, comme en Irak, au Mali ou au Niger ».
Le chancelier entend aussi « utiliser les possibilités déjà offertes par les traités de l’UE de confier des missions à un groupe d’Etats membres, une « coalition de personnes déterminées » » pour faciliter d’éventuelles actions militaires européennes.
Mais, selon lui, « le problème le plus urgent en Europe est peut-être le nombre totalement inextricable de systèmes d’armes et d’équipements militaires ainsi que la concurrence entre les différentes entreprises d’armement ».
ALLEMAGNE – Berlin a placé ce vendredi sous tutelle les activités allemandes du géant pétrolier russe Rosneft, qui gère de nombreuses raffineries en Allemagne, afin de « sécuriser » l’approvisionnement énergétique national.
Les filiales de Rosneft en Allemagne, qui représentent 12% de la capacité de raffinage pétrolier du pays, sont placées sous « administration fiduciaire » forcée par l’agence nationale qui gère les réseaux d’énergie, a indiqué le ministère de l’Economie dans un communiqué.
Avec cette mise sous tutelle « il s’agit de répondre aux risques qui pèsent sur la sécurité des approvisionnements » en énergie dans le pays, a précisé le ministère.
Berlin entend notamment « apporter une contribution importante pour garantir l’avenir de la raffinerie de Schwedt » dans l’est du pays, à la frontière polonaise.
Cette grande raffinerie est contrôlée majoritairement par le géant pétrolier russe et assure l’approvisionnement en produits pétroliers de toute la région de Berlin.
Ses activités sont fortement perturbées aujourd’hui, depuis que le gouvernement a décidé de réduire fortement ses importations de pétrole russe. Berlin a prévu de s’en passer totalement d’ici la fin de cette année.
En prenant le contrôle du site, les autorités allemandes vont ainsi pouvoir par exemple piloter elles-mêmes l’approvisionnement du site avec du pétrole venant d’autres fournisseurs que la Russie.
Dans le détail, le placement sous tutelle concerne les filiales Rosneft Allemagne (RDG) et la société RN Refining & Marketing (RNRM), qui détiennent de parts dans trois grandes raffineries du pays.
LONDRES – Deux policiers ont été poignardés tôt ce vendredi dans le centre de Londres et hospitalisés, a annoncé la police londonienne, ajoutant qu’un homme « avec un couteau » a été arrêté.
« Deux officiers ont été poignardés et sont actuellement soignés à l’hôpital ». « Un homme a été arrêté » dans le quartier de Leicester Square, a indiqué la Metropolitan Police dans un communiqué, sans détails sur l’état de santé des policiers poignardés. L’homme arrêté a aussi été hospitalisé.
Cette agression, classée non terroriste pour l’instant, intervient au moment où un gigantesque dispositif de sécurité est déployé dans la capitale britannique en amont des funérailles lundi de la reine Elizabeth II.
Des milliers de policiers ont été réquisitionnés pour ces funérailles nationales. Le Royaume-Uni a souffert de plusieurs attentats ces dix dernières années.
Le maire de Londres Sadiq Khan a qualifié cette agression d’« épouvantable » rappelant les risques pris par les policiers pour assurer la sécurité de tous.
ITALIE – Au moins sept personnes ont trouvé la mort dans de violentes intempéries qui ont frappé dans la nuit de jeudi à vendredi soir le centre de l’Italie, inondant les rues et habitations, a indiqué le protection civile.
« Nous avons selon la préfecture locale un bilan provisoire de sept morts. Le septième corps vient d’être retrouvé », a déclaré à l’AFP le porte-parole de Fabrizio Curcio, chef de la protection civile italienne, confirmant une information des médias italiens.
Trois autres personnes sont également portées disparues, dont un enfant de six ans qui se trouvait avec sa mère dans la voiture. Cette dernière a été sauvée par les pompiers mais la force du courant de l’eau lui a emporté son enfant, selon l’agence AGI.
La région la plus touchée est la province d’Ancône, un port au bord de la mer Adriatique, mais les intempéries ont également frappé la région voisine, l’Ombrie.
Dans la province d’Ancône, de nombreuses zones se sont trouvées sans électricité et sans lignes téléphoniques et les écoles seront fermées vendredi dans les localités les plus touchées.
Selon le Corriere della Sera, environ 400 mm de pluie sont tombés jeudi soir en deux heures, une quantité qui tombe normalement en six mois dans cette zone.
CHINE – Un important incendie s’est déclaré ce vendredi pour une raison encore inconnue dans un gratte-ciel de la grande ville de Changsha au centre de la Chine, a rapporté la télévision publique CCTV.
« Une épaisse fumée s’échappe du site et des dizaines d’étages sont la proie de flammes très violentes », a indiqué la chaîne. Aucune indication n’était encore disponible sur d’éventuelles victimes.
Selon plusieurs médias chinois, le feu a pris dans un gratte-ciel abritant des bureaux de l’opérateur China Telecom.
Des photos publiées par CCTV montrent d’immenses flammes orange ravager un immeuble, tandis qu’une épaisse fumée noire s’élève au-dessus de la ville de Changsha qui compte 10 millions d’habitants.
Il n’était pas clair dans l’immédiat si des personnes se trouvaient encore à l’intérieur du bâtiment.
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent un des côtés du gratte-ciel dévoré par des flammes sur toute sa hauteur.
SALVADOR – Le président du Salvador, Nayib Bukele, a annoncé jeudi qu’il se représenterait aux élections générales de 2024.
« Après en avoir discuté avec mon épouse Gabriela et ma famille, j’annonce au peuple salvadorien ma décision d’être candidat à la présidence de la République », a-t-il déclaré à l’occasion du 201e anniversaire de l’indépendance du pays d’Amérique centrale.
Lors des élections de 2024, en plus d’élire le chef de l’Etat, les Salvadoriens devront voter pour une nouvelle Assemblée législative et les conseils municipaux des 262 municipalités.
M. Bukele a avancé que « plus d’un pays développé ne sera pas d’accord avec cette décision » de se représenter à la présidence pour cinq années supplémentaires.
Néanmoins, « ce ne sont pas eux qui décideront, mais (…) le peuple salvadorien », a mis en avant le président, qui jouit d’une grande popularité, selon divers sondages.
Au milieu de l’année 2021, la Cour suprême de justice (CSJ) du Salvador a émis une résolution autorisant la réélection présidentielle immédiate, même si les critiques de l’opposition estiment que la constitution l’interdit.
BRESIL – L’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva est toujours largement devant son concurrent, le chef de l’Etat sortant Jair Bolsonaro, dans les intentions de vote pour la présidentielle du 2 octobre au Brésil, selon un sondage publié jeudi.
Lula est crédité de 45% des intentions de vote et M. Bolsonaro de 33%, soit un tableau de « stabilité totale » par rapport à l’enquête d’opinion de la semaine dernière (45% contre 34%), a déclaré la directrice de l’institut Datafolha, Luciana Chong, en dévoilant les résultats de ce jeudi, avec une marge d’erreur de 2%.
Les autres candidats se partagent les miettes pour ce scrutin qui se présente comme le plus polarisé depuis des décennies au Brésil: Ciro Gomes (centre-gauche) arrive en troisième position avec 8e, devant la centriste Simone Tebet (5%).
Le soutien au président d’extrême droite a augmenté ces derniers mois, puisque Jair Bolsonaro accusait un retard de 21 points en mai par rapport au candidat du Parti des travailleurs (PT, gauche).
Pour être élu dès le premier tour, un candidat doit obtenir plus de 50% des suffrages exprimés (c’est-à-dire sans les votes blancs ni nuls). Selon ce critère, Lula obtient pour l’instant 48% des suffrages exprimés.
Lors d’un éventuel second tour, l’ex-président (2003-2010) battrait Jair Bolsonaro avec 54% des voix contre 38%.
Le dirigeant d’extrême droite a déjà dit qu’il ne croyait pas les sondages. « Ici ce n’est pas la mensongère Datafolha, ici règne la vérité », avait-il déclaré à ses partisans massés à Brasilia le 7 septembre en parlant de de l’institut qui fait autorité.
ETATS-UNIS – Le président Biden a appelé jeudi à « faire taire » les idées extrémistes, racistes et incitant à la violence à l’occasion d’une conférence organisée par la Maison Blanche.
« Nous ne pouvons pas rester silencieux. Il y en a qui disent que lorsque nous évoquons (l’extrémisme), nous divisons le pays », a dit le démocrate de 79 ans, à qui l’opposition républicaine a reproché d’attiser les clivages après un récent discours virulent contre la droite radicale.
« En l’évoquant, nous le faisons taire, plutôt que de nous taire. Le silence creuse les blessures », a dit Joe Biden qui avait été annoncé sur scène, de manière très symbolique, par la mère d’une jeune fille tuée pendant une manifestation de suprématistes blancs.
Heather Heyer, 32 ans, est morte en août 2017 à Charlottesville (Virginie, est) quand un sympathisant néo-nazi avait foncé en voiture dans une foule de militants antiracistes.
Ces derniers protestaient contre une marche de centaines de membres de l’ultra droite, une manifestation dont Joe Biden a encore dit jeudi qu’elle l’avait convaincu de sortir de sa retraite politique pour se lancer dans la course à la Maison Blanche. « La haine n’est jamais vaincue, elle se cache seulement, et si on lui donne de l’oxygène, elle sort de sa cachette. Ces dernières années, nous lui avons donné trop d’oxygène en politique, dans les médias et sur internet », a encore dit le président américain.
Sur ce dernier point, Joe Biden entend « tenir les réseaux sociaux responsables de la diffusion de la haine et de l’incitation à la violence », a-t-il déclaré.
Il a appelé le Congrès à « mettre fin à l’immunité spéciale » dont ils jouissent via une disposition législative contraire, qui, au contraire des éditeurs de presse par exemple, ne les tient pas responsables des contenus publiés.
ETATS-UNIS – MIGRANTS – La porte-parole de la Maison Blanche a qualifié jeudi de « honteux » et « cruel » l’envoi par des gouverneurs républicains de bus et d’avions de migrants vers une île huppée du nord-est du pays, ainsi qu’à Washington.
« Il y a un mécanisme et des moyens légaux (…) pour gérer les migrants. Quand les gouverneurs républicains perturbent ce mécanisme et utilisent les migrants comme des pions politiques, c’est honteux », a dit Karine Jean-Pierre.
« C’est une manœuvre politicienne préméditée » et « cruelle », a-t-elle également estimé lors de son échange quotidien avec la presse.
Depuis des mois, des responsables locaux républicains font transporter des migrants dans des autobus vers les bastions démocrates du pays.
Ils accusent le président Joe Biden d’avoir transformé la frontière avec le Mexique en passoire, et tentent de placer l’immigration au centre de la campagne des élections de mi-mandat, en novembre.
Si l’administration Biden a promis de traiter avec humanité les personnes arrivant à la frontière sud, elle essaie aussi de mettre en avant sa fermeté.
Karine Jean-Pierre, illustrant cet exercice d’équilibriste, a dit jeudi: « Nous allons renvoyer et expulser cette année plus d’individus appréhendés à la frontière que jamais auparavant ».
Jeudi matin, deux bus transportant des migrants sont arrivés près de la résidence de la vice-présidente Kamala Harris, à Washington, envoyés par le très conservateur gouverneur du Texas Greg Abbott.
Mercredi, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, étoile montante de la droite dure, a revendiqué l’envoi de deux avions de migrants vers l’île huppée de Martha’s Vineyard, devenue pour la droite le symbole de tous les travers de l’élite démocrate.
MICHAEL JORDAN – Un maillot porté par la légende de la NBA, le basketteur Michael Jordan, lors de sa dernière saison 1997-1998 avec les Chicago Bulls a été vendu aux enchères pour plus de 10 millions de dollars, un record pour un article de sport appartenant à l’histoire, a annoncé jeudi Sotheby’s.
La maison new-yorkaise, propriété depuis 2019 du magnat franco-israélien des télécoms Patrick Drahi, avait proposé aux enchères durant huit jours ce maillot ayant appartenu à la superstar mondiale Michael Jordan, 59 ans aujourd’hui, pour une estimation allant de trois à cinq millions de dollars.
Il s’agit d’un « nouveau record pour un maillot de basket aux enchères, un record pour n’importe quel article de sport déjà porté et appartenant au patrimoine, ainsi que l’article le plus cher jamais vendu dans la collection de Michael Jordan », s’est félicitée la maison de ventes aux enchères d’œuvres d’art.
L’un des responsables de Sotheby’s, Brahm Wachter, a confié dans le communiqué que dès l’annonce de la vente en août, « l’enthousiasme était palpable parmi les fans de sport mais aussi chez les collectionneurs avides de détenir une pièce rare appartenant à l’histoire ».
Le précédent record pour un maillot de sport de collection avait été remporté par la même maison Sotheby’s en mai dernier avec le maillot que portait la légende argentine du football Diego Maradona, quand il avait crucifié l’Angleterre à la Coupe du monde de 1986, adjugé pour près de 9,3 millions de dollars.
CHINE-RUSSIE – Le gazoduc Force de Sibérie 2, en discussion depuis plusieurs années entre Moscou et Pékin, « remplacera » Nord Stream 2, qui devait relier la Russie à l’Europe mais dont la mise en service a été abandonnée depuis le conflit en Ukraine, a déclaré jeudi le ministre russe de l’Énergie, Alexandre Novak.
Interrogé dans un entretien à la chaîne de télévision Rossiya-1 sur un remplacement dans la stratégie énergétique russe de l’européen Nord Stream 2 par l’asiatique Force de Sibérie 2, M. Novak a répondu : « Oui ».
Plus tôt dans la journée, le ministre, en marge d’un déplacement en Ouzbékistan, avait affirmé que la Russie et la Chine allaient prochainement signer des accords portant sur la livraison de « 50 milliards de mètres cubes de gaz » par an via le futur gazoduc Force de Sibérie 2.
Ce volume représentera quasiment la capacité maximale de Nord Stream 1 – 55 milliards de m² au total -, à l’arrêt depuis le 2 septembre.
C’est par ce gazoduc stratégique, qui relie la Russie à l’Allemagne, que transitait jusqu’alors un tiers des livraisons de gaz russe à l’Union européenne.
Force de Sibérie 2 alimentera, lui, l’énergivore économie chinoise en partie via la Mongolie. La date de début de construction est fixée à 2024.
Dans la stratégie énergétique de la Russie, il remplacera donc le projet de Nord Stream 2, longtemps soutenu par l’Allemagne mais que les États-Unis regardait d’un très mauvais œil et que les Occidentaux ont enterré depuis l’offensive russe en Ukraine fin février.
En Europe, les exportations de gaz russe vers l’UE « vont baisser d’environ 50 milliards de m² » en 2022, a ajouté M. Novak.
Dans le même temps, le ministre russe a indiqué que Gazprom, l’opérateur du gazoduc Force de Sibérie 1 qui relie depuis fin 2019 le champ de Tchaïandina (Yakoutie) au nord-est de la Chine, allait « augmenter ses livraisons » pour atteindre « 20 milliards de m² de gaz » chaque année.
SUEDE – Depuis le 1er janvier en Suède, plus de 250 fusillades ont fait 48 morts. Soit trois de plus que sur la totalité de l’année 2021. Un phénomène en pleine expansion et qui secoue le pays.
«Je ne sais pas ce qui s’est passé avec notre société, je ne sais pas comment nous avons perdu le contrôle sur certaines zones», se désole ainsi Maritha Ogilvie, mère d’un jeune de 19 ans abattu d’une balle dans la tête à bout portant.
Les forces de l’ordre décrivent également une exécution réalisée il y peu par un adolescent de 16 ans, qui a pénétré masqué dans un fast food pour tuer d’une balle dans le dos un individu.
La Suède est ainsi le pays d’Europe enregistrant le plus fort taux d’homicide par armes à feu, juste après la Croatie. Il était tout en bas du classement il y a encore dix ans.
Cette guerre entre bandes s’est développée à travers le pays en parallèle de l’expansion du trafic de drogue.
Ce fléau est devenu un véritable sujet politique, pris en compte par tous les partis lors des récentes élections législatives. Celles-ci ont vu la victoire d’une coalition de la droite et de l’extrême droite. Ces derniers avaient lié le sujet avec une trop forte immigration et une trop faible intégration.
MALI – « L‘affaire des militaires ivoiriens est purement judiciaire et bilatérale », indique le communiqué officiel malien, qui met ainsi en garde la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) contre « toute instrumentalisations par les autorités ivoiriennes ».
Abidjan a récemment demandé une réunion rapide de l’institution sous-régionale sur le dossier. La semaine prochaine, à New York où se tient la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, au moins deux réunions au cours desquelles on parlera du Mali sont prévues. Comme s’il prenait les devants pour rejeter à l’avance les conclusions de ces rencontres, le gouvernement malien prévient encore : il ne se sent nullement concerné par ces initiatives.
Pour Bamako, la médiation engagée par le Togo est « l’unique cadre de règlement du dossier » des militaires. Un dossier également judiciarisé, rappelle le Mali. Entre la Côte d’Ivoire et son voisin, des divergences de fond subsistent. Pour Bamako, les 46 militaires ont commis des infractions sur le territoire national, alors que pour Abidjan, ce sont des otages. Ajoutons quand que dans une autre respiration, le communiqué souligne l’attachement du Mali à la paix et aux relations séculaires de bon voisinage.
BENIN – Le groupe jihadiste État islamique (EI) a revendiqué pour la première fois une attaque dans le Nord du Bénin, exécutée par sa branche au Sahel, confirmant l’extension de ses activités vers le Golfe de Guinée. «Les soldats du califat annoncent l’expansion de leurs opérations au Bénin», a affirmé l’organe officiel de l’EI, l’hebdomadaire Al-Naba, cité ce vendredi 15 septembre par le centre américain de surveillance des sites jihadistes. Selon Al-Naba, début juillet, les jihadistes ont «attaqué une patrouille militaire dans le village de Takwara, dans la région d’Alibori (Nord Bénin)» et auraient tué quatre d’entre eux. Le lendemain, une «embuscade» de soldats dans la même région aurait cette fois fait deux morts.
C’est la première fois que la branche sahélienne de l’EI revendique des activités au Bénin.
Dans le même numéro d’Al-Naba, l’EI revendique aussi l’attaque de Talataye, à environ 150 kilomètres de Gao (Mali) qui a fait des dizaines de morts la semaine passée selon des responsables locaux. Le groupe jihadiste assure aussi avoir tué 15 mercenaires de la société privée russe Wagner.
AFGHANISTAN – Ahmad Massoud, chef du Front national de résistance (FNR), a appelé ce vendredi 16 septembre à «unifier la diaspora» pour tenter de trouver une «solution politique, et non militaire» face au «régime autoritaire et extrémiste» des talibans. «Nous nous rassemblons ici (…) pour unifier la diaspora» et donner «un avenir à l’Afghanistan», a-t-il déclaré à Vienne, au deuxième jour d’une conférence réunissant 30 figures de l’opposition. Pour le fils du légendaire commandant assassiné en 2001 par Al-Qaïda, «c’est le début d’une nouvelle phase» après l’échec des efforts menés depuis la prise du pouvoir par les talibans mi-août 2021.
De nombreux groupes de «patriotes», «qui se sont formés en dehors de l’Afghanistan sont très mécontents de la situation actuelle», a-t-il dit, évoquant à plusieurs reprises le dramatique recul des droits des femmes et un terreau fertile pour les groupes terroristes.
Dans ce contexte, il est temps de surmonter «les différences, de refermer les blessures», a insisté l’opposant. Preuve de ces divisions, Ahmad Massoud, dont le père reste associé par une partie de la population à la lutte sanglante entre moudjahidine après le départ des Soviétiques, a été accueilli par un bruyant groupe de manifestants protestant contre sa venue.
TADJIKISTAN – Au moins 19.000 personnes habitant autour de la ville kirghize de Batken, proche de la frontière et bombardée ce vendredi 16 septembre par l’armée tadjike, ont été évacuées par précaution, a annoncé la branche locale du Croissant-Rouge. «Pour le moment, notre équipe d’intervention du bureau de Batken fournit un premier soutien psychologique aux évacués dans un logement temporaire», a indiqué le Croissant-Rouge dans un communiqué. Les présidents de ces deux pays d’Asie centrale ont appelé dans l’après-midi leurs troupes à «se retirer» après de violents affrontements à la frontière qui ont fait des dizaines de blessés.
FRANCE – Emmanuel Macron a annoncé, ce jeudi 15 septembre, qu’un projet de loi sur l’asile serait déposé « dès début 2023 » face à une « politique absurde » qui est à la fois « inefficace et inhumaine ». « Un projet de loi relatif à l’asile, donc à l’immigration dans la République, sera déposé dès début 2023 », a déclaré le chef de l’Etat devant les préfets. « Notre politique, aujourd’hui est absurde » car elle « consiste à mettre des femmes et des hommes qui arrivent, qui sont dans la plus grande misère » dans les quartiers les plus pauvres, a-t-il souligné.
Cette politique « est tout à la fois inefficace et inhumaine, inefficace parce que nous nous retrouvons avec plus d’étrangers en situation irrégulière que nombre de nos voisins, inhumaine parce que cette pression fait qu’on les accueille trop souvent mal », a-t-il constaté. « Nous devons réformer nos procédures pour pouvoir aller beaucoup plus vite et c’est indispensable. Il faut préserver les droits fondamentaux de toute personne mais il faut pouvoir aller beaucoup plus vite, avant toute chose, pour lutter contre toutes les pratiques dilatoires », a-t-il dit.
Il faut « différencier les procédures », « accélérer leur instruction » et « intégrer beaucoup plus vite et beaucoup mieux celles et ceux qui ont même un titre provisoire par la langue et par le travail », a relevé le chef de l’Etat. Il a plaidé pour une meilleure répartition des étrangers accueillis sur le territoire, notamment dans les « espaces ruraux, qui eux sont en train de perdre de la population ». Emmanuel Macron a aussi promis « d’améliorer l’efficacité des politiques de reconduite » à la frontière pour les étrangers en situation irrégulière. Il a dit vouloir envoyer « un message clair : nous sommes en train, nous avons commencé à renforcer très fortement nos politiques en conditionnant davantage » l’octroi des visas « à l’esprit de coopération pour reprendre les étrangers en situation irrégulière, à commencer par celles et ceux qui troublent l’ordre public ». Une référence aux pays qui refusent d’accorder des laisser-passer consulaires nécessaires au retour de leurs ressortissants expulsés de France. Le président a également évoqué la générosité de la France par rapport à ses voisins européens.
UKRAINE – Les combats et bombardements se poursuivent sur tous les fronts. Dans l’Est, les autorités séparatistes de Louhansk ont annoncé la mort d’un procureur prorusse local, tué lors d’une explosion dans les locaux où il travaillait. La présidence ukrainienne a, elle, rapporté des « combats de positions » dans la région, tandis que dans celle de Donetsk des bombardements russes, notamment sur la ville de Bakhmout, ont fait cinq morts et six blessés.
Dans la région de Kharkiv, douze personnes ont été blessées lors de bombardements russes « massifs » dans des zones récemment reprises aux Russes, et quatre personnes supplémentaires dans la ville même de Kharkiv, selon les autorités régionales.
A Kryvy Rih, dans le centre du pays, des journalistes de l’Agence France-Presse ont entendu une explosion vendredi, tandis que les autorités ont annoncé l’occurrence d’une nouvelle frappe contre des infrastructures hydrauliques. Des bombardements russes y ont provoqué des fuites et des risques d’inondations pendant ces derniers jours.
Sur le front sud, où la résistance de l’armée russe est plus forte qu’à Kharkiv, la situation demeure difficile, mais les forces ukrainiennes continuent de bombarder les ponts utilisés par les forces de Moscou. Les autorités locales prorusses y ont signalé des attaques contre des cadres de l’occupation et accusent l’Ukraine d’avoir tué le chef adjoint de l’administration locale de la région de Berdiansk, Oleg Boyko, ainsi que sa femme, Lyudmila Boyko.
« Meurtres de masse » à Izioum
Ce vendredi matin, l’un des conseillers de la présidence, Mykhaïlo Podoliak, a affirmé sur Twitter que le site où ont été découverts près de 450 tombes « n’est qu’un seul des sites d’enterrements massifs découverts près d’Izioum. Pendant des mois, la terreur, la violence, la torture et les meurtres de masse ont régné en maître dans les territoires occupés » a-t-il ajouté.
Selon Oleg Kotenko, responsable gouvernemental pour la recherche des personnes disparues, la découverte des tombes de la forêt d’Izioum a été faite grâce à une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Un homme y dit en russe : « Nous devons prendre les corps des soldats ukrainiens à la morgue et les enterrer car l’Ukraine n’en veut pas. »
Les tombes sur ce site ont été creusées pendant les combats qui ont permis la prise de la ville par les forces russes, en mars, et durant l’occupation russe, qui a pris fin la semaine passée, a indiqué M. Kotenko. Elles sont au nombre de 443. « Certaines tombes peuvent aussi contenir deux ou trois personnes » a-t-il déclaré, précisant que certaines tombes « ne portent pas de noms » et sont probablement « celles de gens (trouvés) dans la rue ».
En outre, toujours selon M. Kotenko, « il y a beaucoup de personnes qui sont mortes de faim. Cette partie de la ville était isolée, sans ravitaillement. Les gens étaient bloqués, rien ne marchait. » « Il y a aussi d’autres cimetières dans la ville, mais nous n’y sommes pas allés. Donc on ne sait pas quelle est la situation » dans son ensemble, a-t-il encore ajouté.
Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies (ONU) souhaite envoyer « sous peu » une équipe à Izioum pour vérifier les allégations des autorités ukrainiennes évoquant une fosse commune et des exécutions.
Par ailleurs, «dix salles de torture» ont été découvertes dans des localités de la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, récemment reprises aux Russes, a indiqué vendredi le chef de la police nationale Igor Klymenko. «À ce jour, je peux parler d’au moins dix salles de torture (découvertes) dans des localités de la région de Kharkiv», dont deux dans la petite ville de Balakliïa, a-t-il déclaré, cité par l’agence Interfax-Ukraine.
Poutine : terminer la guerre
« Excellence, je sais que l’heure n’est pas à la guerre », a déclaré Narendra Modi à Vladimir Poutine ce vendredi lors d’un entretien à Samarcande, en marge d’un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Le président russe Vladimir Poutine a répondu au Premier ministre indien qu’il souhaitait terminer « le plus vite possible » le conflit en Ukraine, tout en disant comprendre les « inquiétudes » de l’Inde à ce sujet.
« Je connais votre position concernant le conflit en Ukraine, vos inquiétudes (…) Nous allons tout faire pour que tout se termine le plus vite possible. Malheureusement, c’est juste que la partie adverse, les dirigeants de l’Ukraine, a refusé tout processus de négociation, et a indiqué qu’elle voulait atteindre ses objectifs par la voie militaire, sur le champ de bataille », a poursuivi Vladimir Poutine, selon un échange retransmis à la télévision russe.
Le chef du Kremlin a également affirmé que les relations entre l’Inde et la Russie « se développaient » et que les deux pays avaient un « partenariat privilégié ».
Il s’agit de la première rencontre entre les dirigeants russes et indiens depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine en février dernier. Les deux hommes ont discuté de questions bilatérales, régionales et mais aussi mondiales. Officiellement, l’Inde n’a pas encore critiqué la Russie pour son invasion de l’Ukraine.
Pas de Léopards allemands
Des véhicules blindés seront «très bientôt» livrés à Kiev, mais pas à ce stade les chars de combat réclamés par l’Ukraine, a annoncé jeudi la ministre allemande de la Défense. «Il est encourageant de voir les succès que l’Ukraine a pu remporter ces derniers jours, notamment grâce aux armes allemandes», a déclaré Christine Lambrecht devant la presse.
La contre-offensive menée par Kiev «montre combien il est important de mettre rapidement à la disposition de l’Ukraine d’autres équipements militaires», a-t-elle ajouté. La ministre a ainsi annoncé l’envoi de deux nouveaux lance-roquettes multiples Mars-II, ainsi que 200 roquettes. L’Ukraine va aussi se faire livrer 50 véhicules de transport tout-terrain de type Dingo. L’Allemagne n’entend pas en revanche à ce stade livrer des chars de combat Leopard-2, pourtant réclamés avec insistance par l’Ukraine. Il faudrait du temps pour former des tankistes ukrainiens.