CISJORDANIE – Un Palestinien a été tué ce mardi dans des heurts dans la ville de Naplouse en Cisjordanie occupée, lors d’une rare opération des forces de sécurité de l’Autorité palestinienne visant à arrêter des membres du mouvement islamiste Hamas, ont rapporté des sources concordantes.
Le porte-parole des services de sécurité palestiniens, Talal Dweikat, a affirmé que Firas Yaïsh, un homme de 53 ans, a été tué à Naplouse (nord), « dans un secteur où les forces de sécurité palestiniennes n’étaient pas présentes ». Il a dit attendre le rapport médical pour connaître la nature des blessures de la victime.
Les heurts ont continué dans la matinée, ont constaté des journalistes de l’AFP. Des centaines de jeunes Palestiniens ont jeté des pierres sur des véhicules blindés de l’Autorité palestinienne alors que des échanges de coups de feu étaient entendus à travers la ville.
Talal Dweikat a confirmé l’arrestation de Moussab Shtayyeh et d’Amid Tbaileh, pour des raisons de sécurité, qui seront « divulguées par la suite », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Grand rival du parti Fatah du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le Hamas islamiste a demandé la libération immédiate des prisonniers, qualifiant les arrestations de « kidnapping » et de « crime national ».
Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a critiqué l’Autorité palestinienne pour la poursuite de sa coordination sécuritaire avec Israël.
SOUDAN – Le président du Conseil souverain du Soudan, le général Abdel Fattah al-Burhan, était présent parmi les centaines de dignitaires du monde entier ayant fait le déplacement pour les funérailles d’Elizabeth II. Il est le chef de la junte soudanaise qui a mené, il y a près d’un an, un coup d’État évinçant du pouvoir les représentants civils de la transition amorcée à la chute d’Omar el-Béchir. Contrairement à son prédécesseur, persona non grata à Londres pendant 30 ans, le général al-Burhan a foulé la nef de l’abbaye de Westminster. Selon l’agence de presse officielle Suna, le déplacement à Londres du général al-Burhan était justifié par les « liens forts qui unissent le Soudan au Royaume-Uni, profondément ancrés dans l’histoire ». De nombreux Soudanais ne l’entendent pas de cette oreille et dénoncent l’hypocrisie du chef de la junte militaire. Lui-même qui, dans un discours enflammé prononcé la veille de la mort de la reine Elizabeth, avait fustigé le Royaume-Uni pour des crimes commis lors de la colonisation. Emboîtant le pas d’Omar al-Bachir avant lui, le général al-Burhan avait demandé des excuses publiques au Royaume-Uni et dénoncé des crimes assimilables selon lui « à un génocide et un nettoyage ethnique ».
Mais ce qui suscite la colère de nombreux militants opposés au coup d’État, c’est la normalisation du général al-Burhan à l’étranger, induite par cette invitation.
SOUDAN – Elles étaient quelques dizaines à s’être rassemblées devant le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDC) de Khartoum ce mercredi 14 septembre vers midi. « Stop à l’humiliation des femmes », scande Amal Sidahmed, entre autres slogans que ses consœurs répètent en chœur. Psychiatre, elle est aussi membre de l’Union des femmes soudanaises, l’une des 61 organisations signataires d’une déclaration que ces Soudanaises sont venues remettre en mains propres à Mazen Shaqoura, le représentant local du HCDC. Leur principale revendication concerne la libération d’une femme de 20 ans condamnée, le 26 juin, à la lapidation pour un prétendu cas d’adultère. Cette peine archaïque n’a en effet jamais disparu du Code pénal, même durant les deux ans de transition démocratique.
Depuis que les généraux ont repris le pouvoir le 25 octobre, les Soudanaises ont vu toute perspective de progrès s’éloigner. « Les militaires évoquent en permanence la loi sur l’ordre public et ont recommencé à agresser les femmes dans la rue, poursuit Ihsan Fagiri. Ces messages nous font peur. »
ETHIOPIE – Les forces de la région de Tigray, dans le nord de l’Éthiopie, ont déclaré que les troupes de l’Érythrée voisine avaient lancé une « offensive à grande échelle » mardi et que de violents combats étaient en cours dans plusieurs zones le long de la frontière.
Reuters n’a pas été en mesure de vérifier immédiatement le témoignage sur Twitter de Getachew Reda, un porte-parole du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), qui affronte les forces fédérales éthiopiennes et leurs alliés depuis près de deux ans.
Le ministre érythréen de l’Information, Yemane Gebremeskel, n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. L’Érythrée a envoyé des troupes dans le Tigré pour soutenir l’armée éthiopienne après que des combats ont éclaté entre le gouvernement éthiopien et le TPLF en novembre 2020.
Le porte-parole du gouvernement éthiopien, Legesse Tulu, le porte-parole militaire, le colonel Getnet Adane, et le porte-parole du Premier ministre, Billene Seyoum, n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.
SOMALIE – Les forces de l’Armée nationale somalienne (SNA) ont tué 75 militants shebab lors d’une opération menée dimanche dans la région d’Hiran, dans le centre de la Somalie, a annoncé lundi le chef des Forces de la défense Odowaa Yusuf Rageh.
L’opération militaire a été menée dans le village de Yasoman dans un contexte d’intensification des attaques menées par les forces gouvernementales, a précisé le responsable militaire.
Il a déclaré à l’agence de presse somalienne que l’opération était toujours en cours pour débusquer les terroristes qui affrontaient les forces gouvernementales dans des combats quasi quotidiens.
La dernière opération est intervenue après que les forces gouvernementales ont tué 43 militants shebab samedi lors d’une opération menée à Aborey, également dans le centre de la Somalie.
De son côté, Mohamed Tahlil Bihi, commandant des troupes d’infanterie de la SNA, a fait savoir que plus de 30 villages avaient été repris par l’armée somalienne lors d’opérations conduites au cours des dernières semaines.
Durant les opérations menées au cours des deux dernières semaines, au moins 200 militants shebab ont été tués et une centaine d’autres grièvement blessés, alors que des dizaines de militants shebab ont été arrêtés en attente d’être interrogés, a-t-il poursuivi.
OUGANDA – Le ministre ougandais de la santé a annoncé, mardi 20 septembre, la présence d’une « épidémie » de virus Ebola qui a provoqué la mort d’un homme dans le centre du pays, trois ans après le dernier décès recensé. « L’Ouganda confirme une épidémie de maladie à virus Ebola (MVE) dans le district de Mubende. Le cas confirmé est un homme de 24 ans […] qui a présenté des symptômes de la MVE et a ensuite succombé », a déclaré le ministère sur son compte Twitter officiel.
Ce cas provient d’une souche rare venant du Soudan et qui n’avait plus été signalée en Ouganda depuis 2012, a précisé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Afrique, qui a annoncé déployer « une équipe et des équipements pour aider dans les investigations et la riposte ». L’Ouganda a déjà connu des épidémies d’Ebola, dont la plus récente, en 2019, avait fait au moins cinq morts. En 2000, 200 personnes étaient décédées au cours d’une épidémie dans le nord du pays.
La République démocratique du Congo (RDC), voisine de l’Ouganda, a connu quatorze épidémies d’Ebola, dont la dernière a été déclarée entre avril et juillet 2022. Un cas d’Ebola avait été signalé en août dans l’est de la RDC, dans la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et de l’Ouganda. Selon l’OMS, ce cas était « lié à une souche de la dixième épidémie de 2018 et non à une nouvelle introduction du virus ».
RDC – Plusieurs sources sécuritaires confirment l’arrestation du lieutenant-général Philémon Yav depuis lundi à Kinshasa. Il est le commandant de la troisième zone de défense (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri, Maniema et Tshopo) nommé lors de la dernière mise en place au sein de l’armée.
Il est détenu à la prison centrale de Makala, selon les mêmes sources. La raison de cette arrestation n’est pas connue. Elle intervient alors que la rébellion du M23 occupe depuis trois mois la cité de Bunagana et des villages dans le groupement de Jomba (territoire de Rutshuru), sous la zone de commandement de général Yav. En plus, plusieurs groupes armés dont les ADF, CODECO ont intensifié ces dernières semaines leurs activités au Nord-Kivu et en Ituri en dépit de l’état de siège en vigueur depuis plus d’une année.
RWANDA – Outre l’hôtellerie, le groupe turc Doğuş négocie des investissements dans le secteur du BTP rwandais, et veut faire de Kigali sa tête de pont pour une expansion en Afrique.
Le conglomérat turc Doğuş Group a annoncé, le mardi 13 septembre, qu’il entend construire trois hôtels de luxe et une école de formation aux métiers du tourisme au Rwanda.
L’annonce a été faite par le président du conseil d’administration du groupe, Ferit Şahenk, lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de sa rencontre à Kigali avec le Premier ministre rwandais, Edouard Ngirente.
« Nous prévoyons de construire trois hôtels haut de gamme à Kigali et dans le district de Karongi, notamment autour de la ceinture du lac Kivu », a déclaré M. Şahenk, tout en indiquant que Doğuş Group compte installer un siège régional à Kigali, pour coordonner les opérations de développement du conglomérat en Afrique.
La directrice générale du Rwanda Development Board, Clare Akamanzi, a par ailleurs révélé que Doğuş Group négocie aussi des investissements dans le domaine du BTP avec les autorités rwandaises.
Fondé en 1951, Doğuş Group compte plus de 300 filiales opérant dans plusieurs secteurs d’activité, dont l’automobile, la grande distribution, l’hôtellerie, les médias, l’énergie, l’industrie et le BTP. Le conglomérat est présent dans 29 pays, dont les Etats-Unis, la Chine, la France et le Royaume-Uni.
ZAMBIE – Vingt-trois femmes ont été tuées et 35 autres blessées dans un accident de la route aux premières heures de la journée de lundi dans le district de Nsama, dans la province du nord de la Zambie, a annoncé lundi l’agence nationale des transports et de la sécurité routière.
L’accident, qui impliquait un camion léger transportant 58 femmes de l’Eglise unie de Zambie (UCZ) qui revenaient d’une conférence, s’est produit lorsque le camion s’est renversé alors qu’il descendait une colline.
Alinani Msisya, directeur général par intérim de l’Agence du transport et de la sécurité routiers, a déclaré que l’accident s’est produit lorsque le conducteur du camion léger a perdu le contrôle et s’est renversé au moment où il descendait la colline.
Le président zambien Hakainde Hichilema a exprimé sa tristesse après le terrible accident.
« Nous sommes attristés d’apprendre la tragique nouvelle… Nous envoyons nos messages de condoléances et nos prières à l’église et aux familles touchées. Nous souhaitons également aux blessés un prompt rétablissement », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Des accidents de la route mortels sont fréquemment signalés en Zambie, souvent causés par le mauvais état des routes, une conduite imprudente et la surcharge dans certains cas.
ANGOLA – Au pied des immeubles de luxe et des tours ultramodernes du centre de Luanda, des cireurs de chaussures d’une dizaine d’années attendent un client. A proximité, trois adolescents slaloment entre un 4×4 flambant neuf et une voiture de sport pour mendier quelques pièces à un feu rouge. Plus loin, d’autres improvisent une chorégraphie devant les salariés d’une compagnie pétrolière dans l’espoir de s’offrir quelque chose à manger.
Dans la capitale angolaise, les enfants des rues se rassemblent souvent par groupes de cinq ou six. Dans la journée, ils tentent de survivre au milieu des artères saturées de la ville. La nuit, ils se rassemblent sur les ronds-points ou dorment sous les ponts de cette cité tentaculaire d’environ 10 millions d’habitants.
Malgré la manne pétrolière, la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale
Comme le rappellent ces jeunes vagabonds, l’Angola est l’un des pays les plus inégalitaires au monde. Malgré la manne pétrolière – le pays est devenu fin août le premier producteur africain, devant le Nigeria –, la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale. La faute à une économie insuffisamment diversifiée et à un système de corruption à grande échelle qui a permis de détourner des milliards de pétrodollars pendant des dizaines d’années. Le tout amplifié par la crise économique qui a suivi la pandémie de Covid-19.
MOZAMBIQUE – Le Fonds monétaire international (Fmi), va allouer une enveloppe de 63,8 millions de dollars US au Mozambique pour renforcer ses politiques économiques et financières, a annoncé mardi l’institution de Bretton Woods.L’accord sur la Facilité élargie de crédit (FEC) est l’aboutissement des discussions entre les autorités mozambicaines et une délégation du Fmi dirigée par Alvaro Piris qui était dans le pays la semaine dernière. « L’équipe du FMI est parvenue à un accord au niveau des services avec les autorités mozambicaines sur les politiques économiques et financières qui pourraient soutenir l’approbation de la première revue du programme dans le cadre de l’accord ECF », a indiqué M. Piris dans un communiqué. L’accord doit être approuvé par le conseil d’administration du Fmi en décembre, ce qui permettrait le décaissement des 63,8 millions de dollars. M. Piris a déclaré que l’économie mozambicaine continuait de se redresser, le produit intérieur brut réel ayant augmenté de 4,6% en glissement annuel au deuxième trimestre de 2022. Portée par des améliorations dans les secteurs des services, de l’industrie et de l’agriculture, il s’agit de la plus forte croissance économique enregistrée par le pays depuis le troisième trimestre de 2018.
AFRIQUE DU SUD – Après les funérailles de la reine Elizabeth II, le président sud-africain est rentré d’urgence en Afrique du Sud : le pays est rythmé par des coupures d’électricités de plus en plus récurrentes et longues.
Plus de onze heures par jour sans électricité en Afrique du Sud. Après des années de mauvaise gestion et de corruption, les centrales électriques, alimentées à 80% par du charbon, sont défaillantes. Cyril Ramaphosa s’était déjà exprimé à la nation fin juillet après une énième crise de l’électricité.
« Jusqu’à quand allons accepter cette situation ? », demandait ce mardi matin un présentateur en colère sur la radio 702. Conscient du risque politique d’une telle crise, Cyril Ramaphosa rentre en Afrique du Sud et ne s’exprimera pas devant l’Assemblée générale des nations unies à New York.
Le même Cyril Ramaphosa avait déjà écourté un voyage d’État en Égypte en 2019 pour répondre à la crise de l’électricité que traversait l’Afrique du Sud. Trois ans plus tard, l’histoire se répète et illustre l’incapacité du gouvernement Ramaphosa à sauver Eskom, le fournisseur public d’électricité.
Le parti présidentiel sera en congrès en décembre pour élire ou réélire son président. Cyril Ramaphosa devrait se présenter avec le bilan peu glorieux d’un chômage de masse et d’une production électrique au bord de l’implosion.
INSOLITE – C’est le premier ministre indien Narendra Modi qui a ouvert lui-même la trappe, samedi 17 septembre, devant les caméras, permettant aux guépards de faire leurs premiers pas dans le parc de Kuno. Il s’agit de trois mâles et cinq femelles offert par la Namibie pour tenter de réintroduire cette espèce éteinte en Inde depuis 70 ans.
Ils sont huit : trois mâles et cinq femelles guépards. Et ils ont eu les honneurs de toute la presse indienne dimanche 18 septembre. Pour cause : ils ont la lourde tâche de prouver que nous, humains, pouvons réparer nos méfaits et remettre de la vie, là où nous l’avions éliminée.
Car l’histoire est peu reluisante. En 1952, il y a 70 ans, le dernier guépard d’Inde a été abattu, d’après les historiens, par un maharadja pour son bon plaisir. Il s’est inspiré des chasses pratiquées par les souverains britanniques qui, à chaque visite aux Indes, partaient systématiquement traquer les guépards, pour en rapporter la fourrure mais aussi une belle photo les immortalisant avec leur trophée. Or, cette voracité a atteint un tel niveau que l’espèce ne l’a pas supporté et s’est éteinte.
Depuis les années 1990, les gouvernements successifs à New Delhi cherchent à remédier à cet état de fait. Ainsi, des négociations avec plusieurs pays africains ont été menées, et c’est finalement Narendra Modi, l’actuel premier ministre, qui en récolte les fruits. La Namibie a offert ses huit premiers guépards à l’Inde cette année. Les animaux, qui ont entre deux et cinq ans et demi, ont été sélectionnés spécialement pour leur capacité d’adaptation par les responsables du Fonds de Protection des Guépards de Namibie. Puis, ils ont pris l’avion, un 747 cargo pour un vol de onze heures reliant hémisphère sud et hémisphère nord. Et comme leur destin est très politique, samedi matin, c’est donc le premier ministre lui-même qui a ouvert la trappe de la cage, leur permettant de faire leurs premiers pas.
Tout ceci a été filmé, mis en scène, commenté… Les journaux mettent en avant les retombées économiques certaines, le développement du tourisme et les emplois à la clé. Mais certains spécialistes estiment qu’ils pourraient avoir du mal à s’adapter à leur nouvel environnement, également peuplé de nombreux léopards, et redoutent des conflits entre espèces.
EUROPE – La juge irlandaise Siofra O’Leary a été élue lundi présidente de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et deviendra en novembre la première femme à occuper cette fonction, a annoncé lundi l’institution judiciaire du Conseil de l’Europe.
Déjà vice-présidente de la cour installée à Strasbourg depuis janvier, Siofra O’Leary succèdera au juge islandais Robert Spano, en poste depuis le printemps 2020. Elle « est la première femme présidente de la Cour européenne des droits de l’Homme », explique la CEDH dans un communiqué.
Le mandat de président de la CEDH est d’une durée de trois ans maximum, mais celui de Siofra O’Leary, 53 ans, prendra fin en juillet 2024, quand se terminera son mandat de neuf ans de juge à la CEDH, débuté en juillet 2015. Les juges ne sont pas rééligibles.
Le président de la CEDH est élu par les 46 juges de la cour (un juge par pays membre du Conseil de l’Europe). Outre des fonctions de représentation, sa mission est de présider les audiences de Grande Chambre, qui traitent les affaires les plus sensibles de la cour de Strasbourg.
Les juges luxembourgeois Georges Ravarani et slovène Marko Bosnjak ont par ailleurs été élus vice-présidents. Ils prendront leurs fonctions le 1er novembre.
ONU – Pendant près d’une semaine, quelque 150 chefs d’État et de gouvernement du monde entier vont prendre la parole lors de cette grand-messe diplomatique annuelle qui reprend en personne après deux années perturbées par le Covid-19.
Traditionnellement, cette première journée fait la part belle au discours du président américain qui, en tant que dirigeant du pays hôte du siège des Nations unies, s’exprime dans les premiers. Mais exceptionnellement – comme à de très rares occasions par le passé -, ce ne sera pas le cas : Joe Biden, qui était lundi 19 septembre aux funérailles de la reine Elizabeth II, a décalé son intervention à mercredi.
Le secrétaire général de l’ONU a appelé, à l’ouverture de l’Assemblée générale, les pays riches à taxer les profits du secteur des énergies fossiles pour les redistribuer aux pays victimes des impacts du changement climatique et aux populations touchées par l’inflation. Dénonçant un monde « accro » aux énergies fossiles, il a également appelé à investir plus dans les renouvelables.
« Nous avons rendez-vous avec une catastrophe climatique », a-t-il alerté, appelant à mettre fin à « notre guerre suicidaire contre la nature ». Il a mis en contre le risque d’« un hiver de grogne mondiale ».
Côté dangers, l’invasion de l’Ukraine par la Russie sera au cœur de cette semaine diplomatique de haut niveau, avec une intervention mercredi du président ukrainien Volodymyr Zelensky – par vidéo grâce à une autorisation spéciale votée la semaine dernière par les États membres – et un Conseil de sécurité jeudi au niveau des ministres des Affaires étrangères.
Mais les pays du Sud s’agacent de plus en plus que les Occidentaux focalisent leur attention sur l’Ukraine.
CHINE – Une recommandation « pour prévenir toute infection à la variole du singe« . Zunyou Wu, un haut représentant des services de santé chinois, a recommandé, lundi 19 septembre, à la population chinoise d’éviter tout « contact direct peau à peau avec des étrangers ». Et ce trois jours après l’apparition du premier cas de variole du singe dans le pays, chez une personne récemment entrée dans le pays et qui se trouve toujours en quarantaine.
Le chef épidémiologiste au Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies a aussi appelé la population à éviter ce genre de contact avec des personnes étant allées à l’étranger lors des trois semaines précédentes, ainsi qu’avec des « inconnus ».
Il a assuré que la stricte politique anti-Covid de la Chine, avec un contrôle aux frontières et une quarantaine obligatoire à l’arrivée, a permis d’éviter jusqu’à présent l’expansion de la variole du singe sur le territoire. Il a également alerté contre le risque de laisser des cas « passer à travers le filet ».
Sa publication a été largement partagée sur plusieurs réseaux sociaux chinois pendant le week-end, mais la section des commentaires, sur la publication originale, a été désactivée. Parmi ceux ayant commenté les captures d’écran de son message, certains ont crié à la « discrimination ».
BIRMANIE – Au moins 11 enfants sont morts dans une attaque aérienne qui a détruit une école d’un village du nord de la Birmanie, a annoncé ce mardi l’Unicef, l’armée accusant des milices locales d’utiliser les civils comme boucliers humains.
« Le 16 septembre, au moins 11 enfants sont morts à la suite d’une attaque aérienne et de tirs aveugles dans des zones civiles, dont une école à Depeyin, dans la région de Sagaing », a indiqué l’Unicef Birmanie. « Au moins 15 enfants de la même école ont disparu. L’Unicef demande leur libération immédiate et en toute sécurité », a poursuivi l’agence onusienne.
Une vidéo obtenue d’une association locale montre des taches de sang sur le plancher de l’école et le cadavre d’un enfant enveloppé dans un drap auprès duquel se recueille sa mère.
La junte birmane a confirmé ce mardi que plusieurs villageois avaient été tués au cours d’une opération qui a impliqué plusieurs de ses hélicoptères, vendredi dernier, dans la zone concernée.
La « Tatmadaw » (nom des forces armées birmanes) a accusé les milices locales qu’elle combat d’utiliser les civils comme boucliers humains et de commettre des crimes de guerre.
Son porte-parole Zaw Min Tun a assuré mardi que les rebelles de l’Armée de l’indépendance Kachin (KIA) avaient pris avec eux des civils à un monastère d’où ils avaient fait feu, de manière à dissuader les militaires de répliquer.
Un habitant du village contacté par l’AFP a opposé une autre version: « Les militaires ont attaqué l’école. Ils ont dit qu’ils avaient été attaqués, et qu’ils avaient répondu, mais c’est faux », a-t-il dit, sous condition d’anonymité pour des raisons de sécurité.
GUINEE EQUATORIALE – La Guinée équatoriale a aboli la peine de mort, a annoncé lundi la télévision d’Etat citant une loi promulguée par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de ce petit pays pétrolier d’Afrique centrale, parmi les plus fermés et au régime parmi les plus autoritaires au monde.
« La peine de mort est totalement abolie en république de Guinée équatoriale », dispose la loi du nouveau code pénal équato-guinéen signée par le chef de l’Etat et diffusée par le vice-président sur Twitter.
La dernière exécution officielle remonte à 2014 selon Amnesty international, mais le régime est régulièrement accusé par les ONG internationales de disparitions forcées, détentions arbitraires et tortures notamment.
M. Obiang, 80 ans, détient le record mondial de longévité au pouvoir, plus de 43 ans, hors monarchies.
Préalablement adoptée par le parlement, la disposition entrera en vigueur »dans les 90 jours suivant sa publication au bulletin officiel de l’Etat« , précise le texte. Un événement qualifié d’ »historique pour notre pays » par une journaliste de la télévision d’Etat dans une annonce lapidaire en toute fin de journal télévisé.
EQUATEUR – Un procureur équatorien, en charge notamment de féminicides, a été assassiné lundi à Guayaquil, dans le sud-ouest de l’Equateur, a-t-on appris de source officielle.
« Le procureur Edgar Escobar (…) a été tué par balle ce matin » près de son bureau dans le grand port de la côte Pacifique et capitale économique du pays, a annoncé le parquet sur Twitter.
Deux suspects ont été interpellés peu après, a-t-on indiqué de même source.
La victime était membre de l’« Unité des personnes et garanties » du ministère public, en charge d’enquêter sur les féminicides et autres crimes de haine.
Le mobile de son assassinat est pour le moment inconnu.
Mais il intervient alors que la ville de Guayaquil, gangrénée par le narcotrafic, connaît une vague de violences sans précédent, dans les quartiers comme dans son vaste complexe pénitentiaire, théâtre de plusieurs massacres sanglants entre gangs rivaux qui ont fait près de 400 morts depuis février 2021.
C’est le troisième magistrat assassiné par balles en cinq mois dans le pays. En août, un juge de la localité amazonienne de Lago Agrio, près de la frontière avec la Colombie, avait été assassiné. En mai, c’est une procureure du port de pêche de Manta (sud-ouest) qui avait été tuée.
SUISSE – Ayant collecté les 100’000 signatures requises, les promoteurs de la campagne « Stop F-35 », issus notamment de la gauche et du Groupe pour une Suisse sans armée [GSsA], pensaient tenir pour acquis l’organisation d’une votation populaire sur l’intention de Berne d’acquérir 36 chasseurs-bombardiers F-35A auprès du constructeur américain Lockheed-Martin, à l’issue de l’appel d’offres Air 2030, lancé pour remplacer les F/A-18 Hornet et les F-5 Tiger II des forces aériennes suisses. Ce qui aurait permis d’avoir un débat sur le choix de cet appareil…
Seulement, fin août, le Conseil fédéral a douché les espoirs des opposants à cet achat de F-35A en expliquant qu’il serait impossible d’organiser un vote d’ici le 31 mars 2023, c’est à dire avant l’expiration de la proposition faite par Lockheed-Martin à Berne.
« Le 19 septembre 2022, le directeur général de l’armement Martin Sonderegger et le chef de projet Darko Savic ont donc signé chez Armasuisse à Berne le contrat d’acquisition avec le gouvernement américain », indique un communiqué d’Armasuisse, l’agence chargée de l’acquisition des équipements de défense de la Confédération helvétique.
Les livraisons des F-35 A de l’Américain Lockheed-Martin doivent débuter en 2027, selon le calendrier actuel et s’étaler jusqu’en 2030. La facture s’élève à plus de 6 milliards de francs suisses (6,3 milliards d’euros). Une partie des appareils pourrit être produite en Italie.
AFGHANISTAN – Deux femmes ont été abattues par des combattants talibans lors de la fouille d’une maison dans le sud de l’Afghanistan, ont indiqué ce mardi 20 septembre un responsable religieux et un représentant de l’administration locale. Depuis qu’ils ont pris le pouvoir en août 2021, les talibans ratissent régulièrement le pays, allant de maison en maison à la recherche d’armes, de criminels et d’opposants au régime islamiste. Dimanche, des combattants talibans qui fouillaient une maison à Lashkar Gah, la capitale de la province du Helmand, ont tiré en l’air et blessé une femme, a déclaré à l’AFP Wali Jan, un responsable religieux de la région. Deux autres femmes et un homme de la famille ont alors décidé d’emmener la blessée à l’hôpital, a-t-il expliqué.
«Ils étaient pressés. En les voyant partir à toute vitesse, les talibans ont pensé qu’ils s’échappaient avec des armes et ont ouvert le feu sur leur voiture», tuant les deux femmes qui accompagnaient la blessée, selon lui. Deux hommes ont également été blessés au cours de la fusillade, ont indiqué des habitants.