C’est le chant des partisans italiens durant la Seconde guerre mondiale, un hymne de résistance repris lors de nombreuses manifestations avant d’être «digéré» par le générique de la série espagnole «La Casa de Papel». «Bella Ciao» a été repris en farsi (la langue majoritaire en Iran) par une jeune iranienne qui le chante a cappella et touche ainsi le cœur des internautes du monde entier. Le symbole est fort, l’interprétation magnifique. La chanson avait déjà été reprise dans un film de Mohammad Rasoulof, sorti en 2020, «Le Diable n’existe pas», qui avait obtenu l’Ours d’or au Festival de Berlin cette année-là. Fréquemment intimidé par le pouvoir iranien, Mohammad Rasoulof a d’ailleurs été condamné à un an de prison pour «propagande anti-système» et a été arrêté à nouveau en décembre dernier.
Le réalisateur iranien Asghar Farhadi, deux fois oscarisé, a exhorté ce dimanche les peuples du monde à « être solidaires » des protestations en Iran contre la mort d’une jeune femme arrêtée par la police des mœurs, et salué les « femmes courageuses » dans son pays.
Le président Ebrahim Raïssi a appelé les forces de l’ordre à agir «fermement» contre les manifestants
Le principal parti réformateur d’Iran a exhorté ce samedi l’Etat à annuler l’obligation du port du voile après la mort d’une jeune femme détenue par la police qui a déclenché des manifestations à travers le pays. Une cinquantaine de personnes ont été tués et plus de 700 arrêtées.
Selon une loi en vigueur dans le pays depuis 1983, les femmes, iraniennes et étrangères et quelle que soit leur religion, doivent sortir la tête voilée et le corps couvert d’un vêtement ample plus ou moins long.