Trente prisonniers palestiniens – dont l’avocat franco-palestinien Salah Hammouri – ont commencé dimanche 25 septembre une grève de la faim collective et reconductible. Un moyen pour eux de protester contre leur détention administrative dans les prisons israéliennes.
Ce sont 30 prisonniers, tous en détention administrative, parfois enfermés depuis plus d’un an, sans inculpation ni jugement, souvent sans savoir quels sont les charges contre eux. Si cette pratique n’est pas illégale selon le droit international, c’est son utilisation par les autorités israéliennes qui pose problème. Elle est « systématique, arbitraire et reconductible indéfiniment », explique Milena Ansari, chargée de plaidoyer pour l’ONG Addameer.
« On voit aussi que ce sont principalement des anciens prisonniers qui sont ciblés par cette procédure de détention administrative, indique-t-elle. Ils sont arrêtés, détenus, d’après des « informations secrètes », avec l’idée selon laquelle ils pourraient être « une future menace pour la sécurité de l’État d’Israël » et, en tant que mesure préventive, ils doivent être arrêtés ».
Au total, plus de 750 Palestiniens – dont six enfants et deux femmes – sont des détenus administratifs.