Les remontées de terrain « confirment une hausse des signalements » d’atteintes à la laïcité à l’école depuis la rentrée, « en particulier les signalements de port de vêtements », comme les « abayas, qui semblent se multiplier », a déclaré à l’AFP le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, vendredi 30 septembre. Le ministre s’exprimait à l’issue d’un déplacement dans un collège du 18e arrondissement de Paris. « Nous sommes très attentifs à ce qui se passe, nous surveillons », a-t-il expliqué.
Des données « très précises » seront publiées par le ministère « début octobre », ajouté le ministre auprès de l’AFP. « On aura des données sur des signalements Education nationale, sur l’ensemble du mois de septembre, et je me suis engagé à publier ces données mensuellement », a-t-il ajouté.
Une note des services de l’Etat a tiré la sonnette d’alarme, fin août, au sujet de posts sur les réseaux sociaux appelant à transgresser la loi qui interdit les signes religieux à l’école. « Je ne suis pas naïf sur le fait qu’il puisse y avoir des mots d’ordre et des agitateurs prosélytes qui n’ont pas de bonnes intentions pour l’école et pour les jeunes », a dit Pap Ndiaye.
« On ne doit avoir absolument aucune tolérance parce que les lois de la République sont les lois de la République. Depuis 2004, on a une loi qui interdit les marqueurs religieux à l’école, donc c’est interdit », a rappelé Sonia Backès, secrétaire d’Etat en charge de la Citoyenneté, Or les abayas « sont des marqueurs religieux », a-t-elle défendu. Celles qui en portent « font de la provocation » et on peut leur refuser l’accès aux établissement scolaires.