L’Algérie, pays hôte des camps de Tindouf, continue de faire la sourde oreille aux appels de la communauté internationale, à mettre un terme à l’embrigadement et à l’endoctrinement des enfants auxquels se livrent, en toute impunité, les milices séparatistes armés du « Polisario », a souligné, jeudi à New York, Giulia Pace, membre de l’ONG “IL CENACOLO”.
“L’endoctrinement et l’enrôlement des enfants par les milices armées du +Polisario+ constituent un crime contre l’humanité, et un déni des droits fondamentaux des enfants recrutés, ainsi qu’une violation flagrante des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité en la matière”, a affirmé Mme Pace devant la 4è commission de l’Assemblée générale de l’ONU.
Pour l’intervenante, “le groupe séparatiste armé mène obstinément un processus prémédité d’embrigadement des enfants, en les enlevant de force à leurs familles et communautés, et en les privant de leur enfance, de leur éducation, de leurs soins de santé, ainsi que de la possibilité de grandir dans un environnement sûr et favorable”.
Elle a, en outre, fait observer que les camps de Tindouf dans le Sud-Ouest de l’Algérie sont « l’épicentre » des enfants-soldats, constituant l’une des plus vastes concentrations d’embrigadement militaires d’enfants en Afrique, notant que le pays hôte et le “Polisario” sont coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Elle a, dans ce cadre, cité un récent rapport du Parlement européen selon lequel des enfants âgés de 12 à 13 ans sont soumis à un entraînement militaire dans les camps de Tindouf.