L’enseignante kabyle de 28 ans a été aspergée d’essence et brûlée fin septembre par un voisin qu’elle refusait d’épouser. Elle a été transférée vendredi dans un hôpital en Espagne. Son visage jeune et souriant inonde les réseaux sociaux en Algérie, accompagné de milliers de messages de soutien. Ryma Anane, algérienne de 28 ans, a été brûlée vive par un homme qu’elle refusait d’épouser, dans sa ville de Tizi-Ouzou, au nord du pays. L’événement s’est passé le 26 septembre. Cette enseignante, tout juste diplômée de l’école d’ingénieurs Polytech Nantes depuis juillet 2022, attendait le bus dans le village d’Aït Farés pour se rendre à l’école privée Assalas de Tizi-Ouzou, deuxième plus grande ville de Kabylie, où elle est professeur de français.
Selon ses proches, elle a alors été aspergée d’essence et brûlée par un voisin qui voulait l’épouser et dont elle refusait les avances.
La famille s’est d’abord tournée vers l’hôpital Saint-Louis à Paris, connu pour son expertise des grands brûlés. D’après le devis consulté par France 24, l’hôpital demandait plus de 316 000 euros pour 70 jours d’hospitalisation en réanimation. « L’hôpital Saint-Louis n’a pas accepté que l’on échelonne le paiement. Une société d’accompagnement de malades à l’étranger, basée en Suisse, en Algérie et en France, ADM international, qui a aidé la famille à trouver des hôpitaux volontaires, s’est donc tournée vers d’autres alternatives. « L’agence a trouvé un hôpital à Madrid qui proposait un devis moins élevé et ils ont accepté que l’on paye la somme en plusieurs fois. Alors on a lancé des cagnottes dans la commune, à l’étranger, sur Internet », poursuit Mouloud. La seule cagnotte en ligne avait réuni, vendredi 14 octobre au soir, plus de 1 100 participants, qui ont versé plus de 33 000 euros. C’est ainsi que vendredi Ryma a quitté l’Algérie avec son frère, par avion médicalisé, pour l’hôpital universitaire de La Paz, à Madrid.