ALGERIE – Mardi 26 octobre, le président Tebboune, a reçu « des représentants du réseau social Meta (Facebook) la société « Meta » conduite par M. Kojo Boiké, vice-président des politiques publiques auprès des gouvernements pour l’Afrique, le Moyen-Orient et la Turquie ». Il s’agit de la première rencontre entre l’exécutif algérien avec des représentants du géant mondial de l’internet et des réseaux sociaux.
Selon le communiqué de la présidence de la République, la réunion, a été « l’occasion de s’informer sur les capacités de l’Algérie dans l’utilisation des technologies modernes, garantissant la liberté d’expression loin des discours de haine, des calomnies et des insultes ».
Au début de l’année 2022, près de 17 millions d’Algériens sont inscrits sur le réseau social Facebook et plusieurs millions de personnes utilisent les applications Messenger et WhatsApp. Mais aussi plus de 60% de la population (environ 27 millions) ont accès à l’internet, ainsi le réseau de la fibre optique est en cours de déploiement sur le territoire national. Des capacités que l’Algérie peut mettre en avant pour attirer le géant mondial à investir localement et ouvrir ainsi sa première présence physique dans le continent.
En revanche, sur la question des libertés et précisément, la liberté d’expression, évoquée dans le communiqué de la présidence, il faut rappeler, note Radio M, que le réseau social est devenu, en Algérie, un des rares moyens d’expression politique et sociale, en raison de la fermeture des espaces d’expression libre (télévision, radios, journaux).
Faut-il noter également qu’actuellement, des dizaines de citoyens sont poursuivi en justice et condamnés à de lourdes peines, pour avoir exprimé leur opinion politique sur Facebook. Durant les manifestations du Hirak en 2019 et 2020, le réseau social a été par ailleurs bridé durant les manifestations, ou encore durant les examens du baccalauréat où l’accès aux réseaux sociaux a été complètement coupé.
MAROC – Le tribunal correctionnel d’Anvers a condamné, mardi Mohamed Reda C., considéré comme l’un des barons de la drogue de la métropole flamande, à six ans de prison. Il a été reconnu coupable d’avoir commandité une attaque contre un docker. Selon la presse belge, la cour a ordonné l’arrestation immédiate de celui que l’on surnomme «l’Algérien» qui attendait son extradition depuis une prison marocaine. En effet, le baron de la drogue avait été arrêté en juillet dernier à Casablanca, sur base d’un mandat d’arrêt européen émis par la Belgique.
Toutefois, l’extradition de l’individu vers la Belgique «n’aura toutefois pas lieu», ajoute la même source, qui précise que Mohamed Reda C. aurait été libéré de prison. La presse évoque même des rumeurs selon lesquelles «l’Algérien» aurait réussi à «obtenir in extremis la nationalité marocaine, moyennant une importante somme d’argent», ce qui aurait joué «un rôle dans sa libération». On parle de 2,5 millions d’euros.
Alors que son nom est cité dans de nombreuses enquêtes sur la drogue en Belgique, Mohamed Reda C. était devenu la cible d’une tentative d’enlèvement. Lundi matin, un engin explosif a été retrouvé devant le domicile de sa demi-sœur à Borgerhout, après que des informations ont circulé sur les réseaux sociaux, indiquant que le baron de la drogue serait devenu un «informateur de la police».
SAHARA – Le Conseil de sécurité a reconduit la mission de l’ONU au Sahara occidental pour un an – malgré l’abstention de la Russie et du Kenya. La nouvelle résolution adoptée ce jeudi 27 octobre prévoit de laisser plus de marge de manœuvre au représentant spécial du secrétaire général sur place pour faire avancer le processus politique.
Le texte apporte quelques changements par rapport à la résolution reconduisant la Minurso l’an dernier. Première modification : pour les auteurs du texte – les Etats-Unis-, les différents points de vue des acteurs considérés comme les parties au conflit doivent être pris en compte. Le texte encourage donc le Maroc, le Front Polisario, mais aussi l’Algérie et la Mauritanie à s’engager avec l’envoyé spécial du patron de l’ONU, Staffan de Mistura.
Deuxième mise à jour : la résolution réclame une reprise des réapprovisionnements sûrs et réguliers des équipes de la Minurso. Depuis la rupture du cessez-le-feu en novembre 2020, le Front Polisario a imposé des restrictions de mouvement à la Minurso… et cela a considérablement limité la capacité de la mission à réapprovisionner ses sites d’équipe à l’est du mur des sables, barrière de séparation érigée au Sahara occidental par le Maroc dans les années 80.
Enfin, le texte reflète les inquiétudes concernant la grave insécurité alimentaire et la malnutrition dans les camps de réfugiés de Tindouf à cause des déficits de financement – et appelle aux dons.
MAURITANIE – La rumeur est désormais confirmée : le groupe marocain Afriquia du milliardaire Aziz Akhannouch, actuel premier ministre du Maroc, absorbe la filiale mauritanienne de TotalEnergies.
Contactée par ‘Financial Afrik’, une source concordante au sein de TotalEnergies a confirmé que l’offre du groupe marocain a été acceptée. Et d’ajouter : « la signature de l’acquisition aurait lieu la semaine prochaine pour un montant avoisinant les 185 millions de dollars ».
Les employés sont déjà avertis que cette opération « entre dans le cadre de la nouvelle politique énergétique du pays qui se cherche de solides partenaires », précise une autre source locale.
Ainsi, depuis la signature de l’accord de principe de l’acquisition, « l’entreprise à Nouakchott a commencé à transférer des compétences à Afriquia ». Une passation de pouvoir qui durerait, selon la même source, plusieurs semaines.
Il est à noter que TotalEnergies opère en Mauritanie dans le domaine de l’exploration et de la production de pétrole et de gaz, depuis 1999. Elle dispose de 40 points de vente à travers le pays.
LIBYE-TURQUIE – Deux accords militaires ont été signés, mardi 25 octobre, entre le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah, basé à Tripoli, et le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar. Ces accords ont été signés à Istanbul, en marge du salon turc de défense. Les détails de ces accords n’ont pas été révélés, mais on en connaît le contenu général.
Les deux nouveaux accords signés par Ankara et Tripoli visent à organiser la coordination sécuritaire et militaire entre les deux pays. Un haut comité de défense libyano-turc serait formé, ainsi qu’un comité pour la coopération militaire.
Selon le communiqué du gouvernement Dbeibah, le premier accord porte sur « l’amélioration des capacités de l’aviation militaire de Libye grâce à l’expertise turque ». Des experts turcs vont entretenir et réparer les avions de chasse de Tripoli et continuer à octroyer des formations et de l’entraînement à l’armée libyenne du camp de l’ouest. Ils devraient notamment former des aviateurs libyens sur différents types d’avions. Il est aussi question de fournir du matériel et des appareils militaires modernes.
Quant au second accord, il comprend plusieurs conventions de mise en œuvre des accords précédents signés en 2019 par le gouvernement Sarraj.
Ces nouveaux protocoles interviennent trois semaines après la signature à Tripoli d’un autre accord de prospection d’hydrocarbures par les Turcs dans les eaux libyennes. Un témoignage de plus de la volonté de Tripoli et d’Ankara de renforcer leur relation, autant économique que militaire.
IRAK – Après un an d’épreuves de force parfois sanglantes, l’Irak a désormais un gouvernement après que le Parlement a accordé sa confiance à l’équipe du nouveau Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani, qui fait face à d’immenses défis politiques et économiques.
Vingt et un ministres et un Premier ministre en la personne de Mohammed Chia al-Soudani. Le Parlement irakien, élu en octobre 2021, en accordant sa confiance aux candidats présentés par al-Soudani, met fin à la période la plus longue de l’histoire irakienne sans gouvernement. C’est l’aboutissement de tractations qui auront duré jusqu’au dernier instant avant le vote, précise RFI.
En Irak, la répartition des ministères se fait en fonction du poids des grandes factions au Parlement. La majorité chiite proche de l’Iran obtient donc 12 ministères, dont celui de l’Intérieur, qu’elle convoitait. Six ministères, dont celui de la Défense, ont été attribués à des responsables sunnites, deux à des Kurdes et un dernier à une chrétienne. Trois ministères seront dirigés par des femmes. Deux postes n’ont cependant pas été attribués faute d’accord entre les partis kurdes : celui de l’environnement et celui des travaux publics.
Les grands absents de ce gouvernement sont évidemment les sadristes. Grands vainqueurs des élections législatives de l’an dernier, puis démissionnaire après une tentative ratée de former un gouvernement. Leur leader Moqtada el-Sadr avait interdit à ses alliés de s’associer à ceux d’al-Soudani. Par manque de légitimité ou pour faire un pas vers eux, Mohamed Chia el-Soudani a annoncé sa volonté d’organiser des élections anticipées à nouveau d’ici à un an.
IRAN – Les manifestations en Iran ne faiblissent toujours pas, alors que les foules rendent hommage aux morts, tués par le régime durant des contestations
Les femmes ont brûlé leur voile, coupé leurs cheveux. Des affiches du guide suprême ont été déchirées, les étudiants se sont rejoints dans des établissements unisexes. Désormais, la jeunesse iranienne adopte un nouveau symbole de contestation : faire tomber les turbans des Mollahs, ces érudits musulmans. Exerçant généralement des hautes fonctions au sein de l’État, ils représentent aux yeux des manifestants le gouvernement, répressif, violent et radical.
Six semaines après la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, qui a été l’étincelle de la contestation, le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’Homme en Iran Javaid Rehman a également dénoncé jeudi la « brutalité » du régime iranien et réclamé la création d’un « mécanisme international » d’enquête sur la mort d' »au moins 250 personnes » depuis mi-septembre.
Les autorités iraniennes ont limogé deux hauts responsables de la sécurité à Zahedan, dont le chef de la police de cette ville du sud-est du pays, après des violences meurtrières ayant fait des dizaines de morts fin septembre, ont annoncé les médias officiels ce vendredi.
LIBAN – Au cours d’une interview qu’il a accordée jeudi soir à la LBCI et qu’il a voulu comme un bilan de son mandat, le président Michel Aoun a fait assumer à ses adversaires politiques, judiciaires ou administratifs, toute la responsabilité des dysfonctionnements et de la mauvaise gouvernance qui ont plongé le Liban dans des crises inextricables. Il a également annoncé qu’il est » prêt à signer le décret de démission du gouvernement » , alors que le pays s’oriente vers un vide au niveau de l’Exécutif, en raison de l’incapacité du Parlement à élire un nouveau chef de l’État dans les délais constitutionnels. Il a tiré à boulets rouges sur le Premier ministre désigné, Najib Mikati, l’accusant de « vouloir exercer une tutelle sur le nouveau cabinet » . Ce à quoi le chef du cabinet a répondu » La mémoire trahit parfois nos aînés. Les faits sont alors confondus avec les souhaits et les vérités avec les illusions « .
Les réactions négatives se sont multipliées. Le député Bilal Abdallah (bloc parlementaire du Parti socialiste progressiste), a insisté sur l’importance de l’accord de Taëf. » Les propos tenus jeudi échappent à toute logique et vérité « , a-t-il écrit sur son compte Twitter. » »La véritable épidémie qui sévit au Liban n’est pas le choléra que l’on peut contrer par les traitements médicamenteux, mais celle politique qui est incurable ». Le député de la » République forte « , Pierre Bou Assi, a établi un bilan rapide des réalisations du président Aoun. Sur son compte Twitter il a énuméré les points suivants : » A l’ère du chef de l’État, telles ont été ses réalisations : dépôts bancaires envolés, pas d’électricité, pénurie de médicaments… et un dollar qui équivaut à 40 000 livres libanaises « .
L’ambassadeur saoudien au Liban, Walid Bukhari, a, lui aussi, répondu implicitement aux propos de M. Aoun, via son compte Twitter : » Entre nier la réalité dérisoire et essayer de la justifier, un grand fossé se creuse « .
ISRAËL – Le cabinet a voté jeudi pour approuver une redistribution majeure du budget annuel du gouvernement afin de financer un accord récemment conclu pour augmenter les salaires des enseignants.
Les ministres des Transports Merav Michaeli et de la Santé Nitzan Horowitz ont quitté la réunion plus tôt que prévu pour éviter d’avoir à voter sur la redistribution, à laquelle ils étaient farouchement opposés, tandis que le ministre de la Sécurité publique Omer Barlev a voté contre.
L’accord salarial et les augmentations qui en découlent ont également été critiqués par le département du budget du ministère des Finances, qui a publié jeudi une rare lettre ouverte dans laquelle il dénonce le « lourd fardeau » que la redistribution fera peser sur les dépenses publiques.
Selon l’accord, les nouveaux enseignants recevront un salaire de 9 000 shekels (2 600 euros) par mois à partir de septembre 2023, avec des primes pouvant atteindre 1 100 NIS (300 euros). Les salaires passeront d’abord à 8 207 NIS (2 300 euros) en janvier.
Après trois ans d’enseignement, les employés recevront une subvention de 10 000 shekels pour les encourager à se maintenir dans la profession.
CISJORDANIE – Deux Palestiniens ont été tués tôt vendredi 28 octobre par les forces israéliennes dans le secteur de Naplouse, ville sous haute tension dans le nord de la Cisjordanie occupée, ont indiqué des responsables.
Selon le ministère palestinien de la Santé, Imad Abou Rashid, 47 ans, a été tué par des tirs des forces israéliennes l’ayant atteint à «l’abdomen, la poitrine et la tête», tandis que Ramzi Sami Zabara, 35 ans, a succombé à des blessures par balles infligées par les soldats.
L’armée israélienne avait indiqué dans la nuit avoir reçu des «informations à propos d’une attaque armée visant une de ses bases près de Naplouse et perpétrée depuis un véhicule en circulation». Les soldats «ont identifié deux véhicules suspects et ont répliqué en ouvrant le feu en leur direction», a ajouté l’armée précisant que des personnes avaient été atteintes par ces tirs.
Selon des sources locales, les deux hommes tués sont originaires du camp d’Askar à Naplouse et travaillaient pour les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne. Le mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a indiqué que les deux hommes étaient membres de la branche armée du groupe, les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa.
EGYPTE – Au Congo, le gouvernement a alloué 20 000 hectares de terres agricoles à l’Egypte dans le cadre d’un partenariat qui verra le pays des pharaons y cultiver du blé. Selon les informations relayées par Al-Monitor, cette entente verra l’Egypte conserver 60 % de la récolte de la céréale qui sera générée sur le domaine basé dans la ville de Mossendjo située au sud-ouest du pays.
Cette démarche intervient dans un contexte où l’Egypte, premier importateur de blé, est confrontée à une baisse du débit du Nil en raison de la hausse des températures. Une situation qui limite l’irrigation des surfaces pour la culture du blé. En se tournant vers le Congo, l’Egypte espère ainsi tirer avantage des abondantes ressources hydriques du pays.
OUGANDA – Le fils du chef de l’Etat ougandais Yoweri Museveni, Muhoozi Kainerugaba, a assuré jeudi dans un tweet qu’il sera « certainement » président à la suite de son père.
Les observateurs ont longtemps considéré que Muhoozi Kainerugaba, 48 ans, qui s’est récemment retrouvé mêlé à une querelle diplomatique avec le Kenya, était pressenti pour prendre la succession, même si Muhoozi Kainerugaba avait déclaré en 2013 que « l’Ouganda n’est pas une monarchie ».
« La seule façon que j’ai de remercier ma superbe mère est de devenir président de l’Ouganda. Et je le serai certainement », a tweeté jeudi Muhoozi Kainerugaba. Yoweri Museveni, 78 ans, qui dirige l’Ouganda d’une main de fer depuis 1986, pourrait de nouveau se porter candidat à l’élection présidentielle prévue en 2026.
Le 18 octobre, Yoweri Museveni avait déclaré que son unique fils – il a trois également trois filles – ne tweeterait plus sur les affaires du pays, après une série de tweets polémiques début octobre avait notamment menacé d’envahir le Kenya.
Le chef de l’Etat avait précisé que son fils pourrait toujours s’exprimer sur le réseau social, à condition de se limiter à des commentaires sur le sport, par exemple. Mais Muhoozi Kainerugaba n’en n’avait eu cure, déclarant dès le lendemain sur Twitter : « Je suis un adulte et personne ne me bannira de quoi que ce soit ».
RDC – De nouveaux affrontements entre les FARDC et le M23 ont été signalés depuis tôt le matin de ce vendredi 28 octobre dans des villages environnants Rumangabo (groupement Kisigari), un des camps stratégiques de l’armée dans la région, à plus ou moins 50 km au nord de Goma (Nord-Kivu). Les sources locales affirment que les combattants du M23 ont été les premiers à attaquer les positions de l’armée. Cette reprise des hostilités a une fois de plus provoqué des déplacements massifs des populations de la région.
Le trafic entre Goma et Rutshuru qui avait repris timidement depuis jeudi soir est de nouveau interrompu
« Les FARDC font face sur tous les fronts avec beaucoup de professionnalisme tout en renforçant leurs lignes et en réorganisant les troupes qui hier, on pouvait les voir ensemble avec la population mais ce matin, les choses sont en train de tourner énormément en leur faveur par rapport à cette réorganisation des troupes », confie une source qui a requis l’anonymat à Kiwanja.
Mercredi dernier, les FARDC ont usé de l’artillerie à partir du camp de Nyongera pour viser les positions du M23 dans la région de Rangira-Ntamugenga. Au moins 5 personnes ont été tuées et plusieurs blessés signalés à plusieurs endroits suite aux obus largués par les combattants du M23.
Les affrontements entre les FARDC et le M23 ont repris depuis jeudi 20 octobre dernier dans la région de Rangira-Rwanguba dans le territoire de Rutshuru, après quelques semaines d’accalmie. La société civile locale accuse les rebelles du M23 d’avoir largué des bombes sur certaines positions de l’armée.
Les États-Unis ont appelé, lors d’un dîner débat au conseil de sécurité, le gouvernement du Rwanda à cesser de soutenir les rebelles du M23.
RWANDA – Kigali veut lever 1,37 milliard de dollars sur les marchés du carbone, selon un rapport officiel de l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (Rema, sigle en anglais) consulté jeudi par APA.
C’est pour le moins un objectif ambitieux. D’ici à 2030, le Rwanda entend diminuer l’utilisation du charbon de bois et du bois de chauffage de 85 à 42 %. Une stratégie qui s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à protéger la couverture forestière du pays et à éviter les effets désastreux du changement climatique, selon Apanews.
Ainsi, le gouvernement rwandais sollicite 1,37 milliard de dollars sur les marchés du carbone pour restaurer les superficies touchées par la déforestation. Dans les zones rurales de ce pays de l’Afrique de l’Est, de nombreux ménages considèrent les forêts comme une source de revenus, coupant les arbres pour approvisionner les marchés croissants du charbon de bois et du bois d’œuvre.
Face à ce désastre écologique, les autorités rwandaises encouragent les villageois à adopter une production durable de charbon de bois afin de protéger le couvert forestier du pays.
Avec ce plan de restauration des forêts, le Rwanda peut être un bon du Défi de Bonn ou Bonn Challenge, un effort mondial de reforestation, lancé en septembre 2011 en Allemagne, visant à restaurer 350 millions d’hectares de terres déboisées et dégradées d’ici 2030.
On estime que plus de 1,6 milliard de personnes dans le monde dépendent des forêts.
TANZANIE – Les autorités tanzaniennes ont commencé jeudi à rationner l’eau dans la capitale économique Dar es Salaam à la suite d’une baisse des niveaux de l’eau provoquée par l’assèchement de sa principale source, la rivière Ruvu.
Les 5,5 millions d’habitants de cette ville de l’océan Indien seront privés d’eau courante pendant 24 heures en alternance, a annoncé l’Autorité sanitaire et de l’eau de Dar es Salaam (DAWASA).
« Le calendrier sera mis à jour chaque semaine en fonction de la façon dont le changement du temps augmentera ou diminuera les niveaux de l’eau », a ajouté la DAWASA.
La Tanzanie, tout comme ses voisins d’Afrique de l’Est, ne connaît que peu de précipitations, les météorologues avertissant que la période de sécheresse prolongée va encore durer.
Les 5,5 millions d’habitants de cette ville de l’océan Indien seront privés d’eau courante pendant 24 heures en alternance, a annoncé l’Autorité sanitaire et de l’eau de Dar es Salaam (DAWASA).
« Le calendrier sera mis à jour chaque semaine en fonction de la façon dont le changement du temps augmentera ou diminuera les niveaux de l’eau », a ajouté la DAWASA.
La Tanzanie, tout comme ses voisins d’Afrique de l’Est, ne connaît que peu de précipitations, les météorologues avertissant que la période de sécheresse prolongée va encore durer.
L’approvisionnement en eau depuis la rivière Ruvu est passé de 466 à environ 300 millions de litres par jour, selon des responsables chargés de ce secteur, alors que la ville consomme environ 500 millions de litres par jour.
Quatre saisons de pluies défaillantes depuis fin 2020 ont provoqué la pire sécheresse depuis au moins 40 ans, tuant des millions de têtes de bétail, détruisant les récoltes et plongeant des régions du Kenya, de Somalie et d’Ethiopie – des pays voisins de la Tanzanie – dans des conditions proches de la famine.
MADAGASCAR – Sur la Grande île, s’est ouvert ce vendredi le Forum National des Investissements pour l’émergence de Madagascar. Un rendez-vous annoncé en grandes pompes début septembre dernier puisque le Président Andry Rajoelina devait y présenter le fameux PEM, le Plan Emergence Madagascar, le document stratégique pour le développement du pays, censé dicter toutes les actions du gouvernement depuis le début du mandat du chef de l’Etat en janvier 2019. Problème, la publication de ce document, maintes fois annoncée, n’a jamais été suivie des faits. Pour le secteur privé et les investisseurs, ce document devrait permettre d’orienter certaines décisions futures dans leur domaine d’activité.
Le secteur privé, mis à mal par deux années de pandémie et par l’absence de décisions gouvernementales favorables à la reprise économique sera particulièrement attentif aux annonces qui devraient être faites dans le cadre de ce forum.
ZIMBABWE – A Harare dans la capitale zimbabwéenne, des tirs bien nourris ont éclaté mercredi dans le périmètre de la représentation diplomatique russe. « Nous confirmons que dans la soirée du 26 octobre, il y a eu une fusillade devant l’ambassade de Russie, une personne suspecte s’est approchée du policier de garde », a indiqué Paul Nyathi à la presse jeudi.
Selon les précisions des autorités, l’incident s’est produit vers 19h00 heure locale (UTC+3) mercredi. La police a entamé des investigations pour élucider des circonstances de cet incident.
COMORES – Deux proches du président comorien Azali Assoumani ont été condamnés jeudi 27 octobre à sept ans de prison ferme dans l’affaire dite des lingots d’or, autour d’un vaste trafic entre les Comores et Madagascar découvert il y a près d’un an.
L’ex-directeur des aéroports comoriens, Yasser Ali Assoumani, proche du président qui est souvent critiqué pour ses dérives autoritaires, ainsi que Fardi Harifadja Abodo, un douanier à la carrure de boxeur et fils du procureur de la Cour suprême, plus haute juridiction de l’archipel de l’océan Indien, étaient les principaux suspects.
Fin décembre, deux Malgaches et un Comorien en partance pour Dubaï sont arrêtés à l’aéroport de Moroni. 49 kg de lingots sont trouvés dans leurs bagages avant leur embarquement dans un jet privé qui les attend sur le tarmac.
Leur interpellation permet aux enquêteurs de mettre au jour un vaste trafic insulaire : en trois mois, onze voyages entre les Comores et Madagascar, séparés de moins de 800 km, ont permis de transporter illégalement des quantités suspectées importantes du précieux métal. Selon les enquêteurs, l’or partait de Madagascar à bord de banals bateaux de pêche, dissimulé dans des glacières normalement remplies de poissons.
Propriétaire d’une vedette rapide, Fardi Harifadja Abodo aurait joué le rôle de passeur, récupérant au large des Comores la marchandise pour la ramener sur la terre ferme. L’or devait ensuite transiter à bord d’avions privés vers des acquéreurs à l’étranger.
BOTSWANA – Le président botswanais, Mokgweetsi Masisi, a déclaré mercredi que son pays abattrait au moins 10.000 bovins dans le nord-est du pays pour empêcher la fièvre aphteuse de se propager.
« Il n’y a pas de traitement contre cette maladie. Cette maladie peut être traitée en abattant les animaux affectés. C’est la seule manière de la contenir », a indiqué M. Masisi, lors d’une réunion au village de Senyawe dans le nord-est du Botswana.
En outre, la fièvre aphteuse est comme une bombe à retardement sur laquelle le pays est assis, et si rien n’est fait et que l’on laisse la maladie se propager à d’autres zones, alors l’industrie du bétail du Botswana disparaîtra, a-t-il souligné.
Le président botswanais a salué les agriculteurs pour leur collaboration avec le gouvernement afin de trouver une solution au problème, bien que la fièvre aphteuse rende les choses difficiles. Les agriculteurs obtiendront une indemnisation de 3.000 pulas (environ 225 dollars) par animal.
La maladie a poussé le Botswana à interrompre toutes les exportations de bœuf vers l’Union européenne (UE) en août. Leur reprise avait été annoncée il y a dix jours. Ce pays exporte près de 9.000 tonnes de bœuf vers l’UE chaque année.
LESOTHO – Le millionnaire Sam Matekane a été investi Premier ministre lors d’une cérémonie ce vendredi 28 octobre à la capitale Maseru. Son parti, la Révolution pour la prospérité (RFP), créé au mois de mars, était sorti largement vainqueur des législatives du 7 octobre. Cet homme d’affaires, nouveau en politique, a déjà marqué la petite monarchie constitutionnelle de son empreinte et a formé une coalition avec deux autres partis pour atteindre la majorité absolue et pouvoir gouverner.
Comme les « caisses sont vides », Sam Matekane finance lui-même la cérémonie à laquelle étaient conviés au moins six chefs d’États et représentants de la sous-région, dont le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Après la fête, Sam Matekane devra se mettre au travail : il promet une cure d’austérité pour renflouer les coffres du gouvernement. Pour cela, il doit s’entourer de 15 ministres, contre une trentaine lors de la dernière mandature. Comme l’indique le nom de son parti, Sam Matekane promet une Révolution pour la prospérité.
AFRIQUE DU SUD – L’enquête de la médiatrice de la République sud-africaine concernant le président Cyril Ramaphosa, gêné par un scandale lié à des liasses de billets retrouvées dans l’une de ses propriétés lors d’un cambriolage en 2020, pourrait prendre au moins deux ans, a-t-elle avancé vendredi.
«Le temps de l’enquête n’est pas celui de l’actualité politique», a mis en garde Kholeka Gcaleka lors d’une rencontre avec la presse étrangère, à deux mois d’une conférence cruciale de l’ANC, parti au pouvoir, qui doit décider s’il reconduit Cyril Ramaphosa pour le représenter aux élections nationales de 2024.
«Nous aimerions boucler notre enquête d’ici deux ans. Mais nous devons remonter des pistes impliquant de multiples organes de l’État, nous ne pouvons prendre aucun raccourci», a expliqué cette avocate de formation. Le rapport final doit «être juridiquement solide pour résister à l’épreuve de l’examen minutieux» par un tribunal, sinon l’institution, dont l’existence même est prévue par la Constitution, perd son temps, souligne-t-elle.
«Le temps de l’enquête n’est pas celui de l’actualité politique», a mis en garde Kholeka Gcaleka lors d’une rencontre avec la presse étrangère, à deux mois d’une conférence cruciale de l’ANC, parti au pouvoir, qui doit décider s’il reconduit Cyril Ramaphosa pour le représenter aux élections nationales de 2024.
Le président a répondu « efficacement » aux 31 questions posées par la médiatrice.
INSOLITE – La Libye a connu cette semaine la vente aux enchères du faucon le plus cher au monde. C’est l’équivalent d’un million de dollars en dinars libyens qui ont été payés pour l’emporter. Il s’agit d’une femelle faucon, d’une race rare et pure appelée shaheen. Une sous-espèce de la famille des faucons pèlerins, très appréciée par les amateurs de fauconnerie.
L’enchère a eu lieu sur les réseaux sociaux, précisément sur TikTok. Pendant des heures, les amateurs ont été suspendus à leurs téléphones portables. L’enchère a connu une très grande affluence et la concurrence était rude. Finalement, c’est un homme d’affaires à la réputation douteuse, un proche du maréchal Khalifa Haftar, qui l’a remporté.
Il est très rare et très difficile de capturer ce genre de faucon en raison de sa force et de sa vitesse. Il vole entre 40 et 55 km à l’heure. S’il est poursuivi, il pourrait atteindre 114km/heure, d’où son prix élevé. Certains l’utilisent pour la chasse au vol d’autres espèces d’oiseaux.
Ce prédateur agile, capture ses proies grâce à ses ongles longs et développés. Il les attaque à une hauteur très élevée qui varie entre 300 et 3 000 mètres d’altitude.
Parmi les capacités spécifiques de cette espèce, sa silhouette aérodynamique et ses ailes pointues, qui lui permettent de voler vite.
Il semble que sa structure corporelle a inspiré les ingénieurs d’avions militaires qui ont essayé d’imiter sa façon de voler, de chasser et d’attaquer.
Ce rapace femelle a été braconnée dans le Sud-Ouest libyen au début du mois alors que la saison de capture en Libye s’étend d’octobre à novembre.
Quant à l’acheteur qui a payé 1 million de dollars pour obtenir ce faucon, c’est un homme d’affaires, soupçonné de trafic de cannabis et de tramadol. Aussitôt acheté, il l’a offert à Saddam Haftar, chef de la brigade Tarek ben Ziad, de l’armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Haftar.
ALLEMAGNE – Le puissant syndicat allemand IG Metall a appelé ce vendredi à la grève le vaste secteur industriel de la métallurgie et de l’électro industrie, qui représente 3,8 millions de salariés, pour appuyer sa revendication d’une hausse de 8% des salaires face à l’inflation.
Des « grèves d’avertissement » seront organisées à partir de « samedi », dès minuit, ont indiqué cinq des sept sections régionales du syndicat, dont la puissante antenne de Rhénanie du Nord-Westphalie (NRW), à l’ouest du pays.
Ces débrayages coordonnés à durée limitée accompagnent souvent les négociations salariales en Allemagne.
Aucune durée du mouvement n’a pour le moment été communiquée, mais une poursuite des négociations est programmée pour le 10 novembre prochain.
Depuis plusieurs semaines, les représentants des patrons et des salariés de la branche mènent des négociations sur les salaires, qui ont échoué, selon IG Metall.
Le syndicat demande une hausse de 8%, refusée par les entreprises de ce secteur stratégique, qui comprend 26.000 entreprises de l’automobile, l’électronique ou encore la machine-outil.
Les représentants des salariés justifient leur revendication par la « forte hausse des prix » à un moment où l’inflation dépasse les 10% dans la première économie européenne.
Les représentants des entreprises proposent de leur côté une prime unique de 3.000 euros, qui serait valable pour 30 mois.
« Les 3.000 euros peuvent aider les gens, mais avec l’évolution actuelle des prix, ils disparaissent rapidement », a estimé Knut Giesler, négociateur pour IG Metall NRW, la branche la plus importante du syndicat.
L’organisation patronale Gesamtmetall estime que le syndicat est « devenu aveugle à la réalité de l’industrie » au plus mal en raison de la crise énergétique, selon son président Stefan Wolf.
BIDEN – Le président américain Joe Biden votera ce samedi de façon anticipée aux élections de mi-mandat qui pourraient lui coûter sa majorité parlementaire, a annoncé vendredi la Maison Blanche.
M. Biden déposera son bulletin dans son fief de Wilmington, dans l’Etat du Delaware. Il sera accompagné de sa petite-fille Natalie, qui se rendra aux urnes pour la première fois, a précisé l’exécutif dans un communiqué.
Les scrutins de mi-mandat sont traditionnellement défavorables au parti au pouvoir aux Etats-Unis, et celui qui se tiendra le 8 novembre ne devrait sauf grosse surprise pas faire exception. La vaste majorité des sondages prédisent que l’opposition républicaine reprendra le contrôle de la Chambre des représentants.
A l’élection présidentielle de 2020, marquée par la pandémie, 69% des électeurs américains avaient choisi une méthode de vote non traditionnelle, soit le vote anticipé soit le vote par correspondance, selon le bureau du recensement.
ITALIE – Le footballeur espagnol Pablo Mari, blessé jeudi par un déséquilibré qui l’a attaqué au couteau près de Milan, a été opéré vendredi avec succès, a indiqué son club de Monza (Série A).
Touché au dos, le défenseur central de 29 ans, prêté par Arsenal cet été, a été hospitalisé jeudi soir mais était conscient et en mesure de parler.
« Tout va bien », a indiqué vendredi l’AC Monza à l’AFP après l’intervention.
Jeudi après-midi, le joueur faisait ses courses avec sa femme et son fils dans un hypermarché à Assago, en périphérie de Milan (Nord) lorsqu’un homme visiblement atteint de troubles psychiatriques a attaqué plusieurs personnes avec un couteau, tuant un employé et blessant le joueur ainsi que quatre autres personnes grièvement touchées.
L’agresseur, un Italien de 46 ans, a été interpellé.
Dans un tweet publié jeudi soir, le club Arsenal a adressé ses pensées au joueur et aux autres victimes, ajoutant: « Nous avons échangé avec l’agent de Pablo qui nous a dit qu’il est à l’hôpital et n’est pas sérieusement blessé ».
« Cher Pablo, nous sommes tous près de toi et de ta famille, nous t’aimons, continue à te battre comme tu sais le faire, tu es un guerrier et tu guériras vite », a pour sa part écrit l’administrateur délégué de Monza, Adriano Galliani, dans un tweet publié par le club.
PHILIPPINES – Au moins 42 personnes sont mortes dans des glissements de terrain et des inondations causés par de fortes pluies dans le sud des Philippines, a indiqué vendredi un responsable local, le pays se préparant à l’arrivée d’une tempête tropicale censée toucher terre d’ici dimanche.
Les eaux de crue ont envahi plusieurs villes et villages sur l’île de Mindanao depuis jeudi, a précisé le responsable local Naguib Sinarimbo. Un précédent bilan faisait état d’au moins 13 morts.
Plusieurs habitants ont été pris de court par la rapide montée des eaux, a dit à M. Sinarimbo à l’AFP. « L’eau a commencé à pénétrer dans les maisons avant l’aube », a-t-il affirmé.
Les fortes pluies ont commencé tard jeudi dans cette région pauvre, déracinant des arbres et provoquant d’importantes inondations dans la ville de Cotabato (300.000 habitants).
L’intensité des précipitations est en partie due à la tempête tropicale Nalgae qui approche du pays, ont indiqué les services météorologiques à Manille.
Nalgae se dirige vers le nord des Philippines, où la protection civile a évacué quelque 5.000 personnes en prévision de glissements de terrain et d’inondations après l’arrivée de la tempête sur les terres, ce samedi ou dimanche.
COREE DU NORD – « La Corée du Nord a tiré un missile balistique non identifié » vers la mer du Japon, a indiqué l’état-major interarmées sud-coréen sans donner plus de détails.
Ce tir intervient tout juste après une rencontre entre les vice-ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, du Japon et de la Corée du Sud qui se sont engagés à renforcer leur dissuasion dans la région.
« Nous sommes convenus de renforcer encore la coopération (…) afin que la Corée du Nord mette immédiatement fin à ses activités illégales et reprenne les pourparlers de dénucléarisation », a déclaré lors de cette rencontre le Sud-Coréen Cho Hyun-dong.
« Les trois pays se sont accordés sur la nécessité d’une réponse d’une force sans précédent si la Corée du Nord procède à son septième essai nucléaire », a-t-il dit à la presse.
Séoul et Washington ont averti à plusieurs reprises que Pyongyang pourrait être sur le point de réaliser un nouvel essai nucléaire, pour la première fois depuis 2017, après une série de tirs de missiles balistiques ces dernières semaines.
Un missile a survolé le Japon le mois dernier et la Corée du Nord a affirmé séparément avoir effectué des exercices nucléaires tactiques.
« Tous ces comportements sont dangereux et profondément déstabilisants », avait averti la secrétaire d’Etat adjointe américaine Wendy Sherman, exhortant la Corée du Nord à « s’abstenir de nouvelles provocations ».
Mardi, le Nord a procédé à environ 250 tirs, selon l’état-major interarmées sud-coréen (JCS), qui a qualifié ce geste de « violation manifeste » de l’accord de 2018, selon Yonhap.
Cet accord a établi cette année-là une « zone tampon » maritime destiné à prévenir les tensions.
JAPON – Le gouvernement japonais devait approuver ce vendredi un nouveau plan de relance économique d’un montant équivalent à 200 milliards d’euros pour amortir cette fois l’impact de l’inflation et de la faiblesse du yen pour la population.
Les prix augmentent au Japon, troisième économie mondiale, au rythme le plus élevé depuis huit ans, bien que le taux d’inflation de 3% reste largement inférieur à ceux observés aux Etats-Unis ou en Europe.
Le yen a également perdu plus de 20% de sa valeur par rapport au dollar depuis le début de l’année, ce qui a poussé le gouvernement japonais à intervenir pour soutenir la monnaie locale.
Le plan comprend des mesures pour alléger les factures d’énergie des ménages, en nette hausse depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, inciter les entreprises à augmenter les salaires et soutenir l’économie dans les différentes régions du pays.
Détenant déjà le record mondial en matière de dette publique rapportée au Produit intérieur brut (PIB), le Japon a encore augmenté ce fardeau au cours des deux dernières années, avec plusieurs plans de soutien massifs à l’économie pour amortir l’impact de la pandémie de Covid-19.
« Pour que les mesures de relance soient efficaces, la taille du plan doit être énorme », a déclaré à l’AFP Yoshiki Shinke, chef économiste de l’institut de recherche Dai-ichi Life.
NIGER – Les Etats-Unis ont ordonné jeudi le départ du personnel diplomatique non essentiel et de leurs familles d’Abuja, la capitale du Nigeria, à cause du « risque accru d’attaques terroristes », selon un communiqué du département d’Etat.
Mardi, Washington avait déjà autorisé ces personnes à quitter la ville si elles le souhaitaient.
Plusieurs ambassades occidentales, dont celle des Etats-Unis, ont par ailleurs récemment recommandé à leurs ressortissants de limiter leurs déplacements dans le pays.
Les habitants d’Abuja et ses alentours, notamment les diplomates occidentaux, sont de plus en plus préoccupés par l’insécurité à la suite d’une évasion massive en juillet à la prison de Kuje, dans la banlieue d’Abuja.
Plus de 400 détenus s’étaient alors échappés, notamment des dizaines de jihadistes présumés. La police et l’armée avaient annoncé avoir renforcé les mesures de sécurité dans et autour de la capitale mais Abuja est entourée de zones montagneuses et boisées qui sont difficiles à sécuriser.
A la suite des multiples avertissements occidentaux, les autorités du Nigeria avaient assuré que « toutes les précautions nécessaires avaient été prises ».
Les jihadistes attaquent généralement dans les régions du nord-est du Nigeria, éloignées de la capitale fédérale, mais des cellules islamistes existent dans d’autres régions du pays.
TWITTER – « L’oiseau est libéré », a écrit Elon Musk sur Twitter, vendredi 28 octobre. Avec ce message, le patron de Tesla, et homme le plus riche au monde, confirme avoir pris le contrôle du réseau social après avoir conclu l’acquisition du réseau social pour 44 milliards de dollars (44 milliards d’euros).
Le nouveau dirigeant a immédiatement licencié le patron Parag Agrawal et deux autres dirigeants, le directeur financier Ned Segal et la responsable des affaires juridiques Vijaya Gadde, selon des sources anonymes de la chaîne CNBC (en anglais) et du Washington Post (en anglais). Elon Musk a dit, jeudi, acheter le réseau social pour permettre des débats « sains » sur internet. Il est « important pour l’avenir de la civilisation d’avoir une place publique en ligne où une grande variété d’opinions peuvent débattre de façon saine, sans recourir à la violence », a-t-il fait valoir.
« Je suis vraiment heureux que Twitter soit désormais entre de bonnes mains et ne soit plus dirigé par une gauche radicale folle et maniaque qui déteste notre pays. Twitter doit travailler dur pour se débarrasser de tous les bots et faux comptes qui lui ont tant nui. La plateforme risque de s’amenuiser, mais deviendra meilleure. J’aime la vérité » a assuré Donald Trump sur Truth Social, son propre réseau social.
ARABIE-CHINE – Le président chinois est attendu en Arabie saoudite, a annoncé le ministre des Affaires étrangères de la monarchie du Golfe quelques jours après la reconduction de Xi Jinping au pouvoir. Sa dernière visite dans ce pays du Moyen Orient remonte à 2016.
Le ministre Fayçal ben Farhane s’exprimait lors d’une allocution retransmise par la chaîne de télévision d’État Al-Ekhbariya, après une réunion sino-saoudienne co-présidée avec son homologue chinois Wang Yi à Ryad. «Cette réunion intervient à un moment important puisqu’elle précède la visite attendue du président chinois dans le royaume», a-t-il déclaré jeudi 27 octobre au soir.
Aucune autre information sur cette éventuelle visite n’a pu être obtenue à Ryad. Interrogé par l’AFP, le ministère chinois des Affaires étrangères a affirmé qu’il n’avait «pas d’information à donner» à propos d’une éventuelle visite.
Cette annonce intervient au moment où l’Arabie saoudite et son partenaire américain s’écharpent sur les prix du pétrole, les États-Unis reprochant à Ryad une connivence politique avec la Russie, un autre rival géopolitique. Le ministre saoudien a également évoqué la tenue en Arabie saoudite de plusieurs sommets entre Pékin et Ryad, un autre avec les États du Golfe et un dernier avec tous les pays arabes.
L’agence de presse chinoise officielle, Xinhua, s’est contentée de citer Wang Yi, soulignant l’importance des relations entre les deux pays, et «la priorité» accordée par Pékin à l’Arabie saoudite.
ETATS-UNIS – Le mari de la cheffe des démocrates au Congrès Nancy Pelosi a été « violemment attaqué » vendredi au domicile du couple et hospitalisé, a annoncé son porte-parole.
« Tôt ce matin, un agresseur s’est introduit dans la résidence des Pelosi à San Francisco et a violemment agressé M. Pelosi », a indiqué Drew Hammill dans un communiqué, précisant que Nancy Pelosi n’était pas sur place au moment de l’attaque.
Paul Pelosi, 82 ans, a été transféré à l’hôpital, où il reçoit d’« excellents soins », a ajouté le porte-parole.
Le suspect a été placé en garde à vue. Ses motivations font l’objet d’une enquête.
A moins de deux semaines des élections de mi-mandat, plusieurs élus américains ont sonné l’alarme contre le regain de violence les visant.
Selon la police du Capitole, chargée de protéger les membres du Congrès, les menaces contre ces derniers ont plus que doublé depuis 2017, passant de 3.939 à 9.625 en 2021.
FRANCE – En octobre, la hausse des prix à la consommation a accéléré pour s’établir à 6,2 % sur un an, selon les données provisoires publiées ce vendredi par l’Insee. Elle atteint même 7,1 %, si l’on prend l’indice harmonisé d’Eurostat. Après trois mois de reflux qui lui avait permis de retomber à 5,6 % au mois de septembre, l’inflation reprend donc sa folle course en avant.
Tous les secteurs connaissent une nouvelle poussée de fièvre : le coût de l’énergie s’est ainsi envolé de 19 % sur un an, tiré à la hausse par les importations massives pour faire face aux pénuries créées par les grèves dans les raffineries.
L’inflation des produits alimentaires devient, elle aussi, de plus en plus élevée et atteint près de 12 % – contre 10 % en septembre – avec une flambée des produits frais (+ 16,9 %). Enfin, les produits manufacturés augmentent de 4,2 %. Seuls les prix des services et du tabac progressent au même rythme que le mois précédent (respectivement +3,2 % et +0,3 %).
D’autres part, la croissance n’a progressé que de 0,2% au troisième trimestre. La consommation des ménages en France a, elle, rebondi de 1,2% en septembre, après un mois d’août stable (+0,1%), a rapporté l’Institut national de la statistique (Insee).
FRANCE – La France doit adopter une « stratégie nouvelle » de lutte et de prévention contre les incendies après les feux de forêt gigantesques qui ont marqué l’été 2022, a déclaré ce vendredi 28 octobre Emmanuel Macron.
Le chef de l’Etat a prévenu que cet « été exceptionnel » ne « le sera peut-être pas autant » à l’avenir en raison du changement climatique, lors d’une cérémonie d’hommage, dans la salle des fêtes de l’Elysée, aux acteurs de la lutte anti-incendie. « Pour beaucoup d’entre vous, cet été fut une saison en enfer », « l’enfer des flammes, de la fatigue, de la désolation », a-t-il affirmé.
« Tout a été fait pour que ça brûle » : pourquoi il est urgent de repenser la gestion des forêts françaises
Il a promis « la plantation d’un milliard d’arbres » sur le territoire français « d’ici à dix ans », soit l’équivalent de « 10 % de notre forêt », pour compenser notamment les incendies. « C’est faisable », a-t-il estimé, évoquant « un formidable chantier écologique et d’aménagement de notre territoire ». Il a indiqué que serait mis en place « un dispositif de financement public » pour arriver à cette fin, souhaitant en parallèle une « large mobilisation ».
Quant au « réarmement aérien d’urgence », le président a évoqué un investissement de 250 millions d’euros pour une « commande inédite » de Canadair. « Nous allons investir massivement pour que d’ici la fin du quinquennat », en 2027, les douze Canadair déjà en service « soient remplacés et que leur nombre soit porté jusqu’à seize », a déclaré Emmanuel Macron, tandis que deux hélicoptères lourds seront prochainement acquis.