SOMMET ARABE – Les dirigeants arabes ont dépassé leurs traditionnelles divergences et adopté, mercredi 2 novembre, un document, la « Déclaration d’Alger », qui résume les préoccupations actuelles et qui tranche avec les précédents communiqués sanctionnant les sommets arabes.
« Il n’y a eu aucune réserve sur ce qui a été décidé », a souligné l’Égyptien Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, lors de la conférence de presse finale du sommet arabe, au Centre international des conférences (CIC), à l’ouest d’Alger.
« Un sommet réussi, c’est celui du renouveau », a soutenu, de son côté, Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères. Le sommet d’Alger était, selon le président algérien Abdelmadjid Tebboune, une halte pour « renforcer la solidarité et unifier les rangs arabes ».
Dans la déclaration du 2 novembre 2022, il y a moins de littérature et de vœux pieux, même si les intentions sont plus présentes que les actes concrets. « Le plus important est d’avoir la volonté politique », a déclaré Ramtane Lamamra, en qualifiant la « Déclaration d’Alger » de document « mesuré et consensuel », obtenu après des heures de tractations. Les « ingérences étrangères » dans la région arabe sont dénoncées et l’idée avancée est de trouver « des solutions arabes aux problèmes arabes » ,que cela soit en Libye ou en Syrie. Pareil en ce qui concerne le terrorisme ou « les sécurités alimentaire, hydrique, sanitaire et énergétique ».
Les pays arabes mettent aussi en avant « les principes de non-alignement » et estiment que la position arabe commune sur la guerre en Ukraine est basée sur « le renoncement à l’usage de la force et le soutien de l’option de la paix ».
Le sommet exprime également son « entière confiance » en la capacité du Qatar« à organiser une édition remarquable » du mondial de foot et condamne « les campagnes diffamatoires ».
MAROC – S’exprimant au parlement lors de la présentation du budget du secteur pour le prochain exercice budgétaire, la ministre du tourisme Fatima-Zahra Ammor a dévoilé sa vision touristique post-pandémique et les mesures prises à cet effet dans le PLF 2023.
À l’en croire, le Maroc veut atteindre 26 millions de touristes d’ici 2030, grâce à la relance impulsée par l’exécutif et aux actions concertées de tous les acteurs. Dans ce sens, le gouvernement mobilisera de nouveaux moyens l’année prochaine, avec une part importante aux investissements, rappelle le journal Aujourd’hui le Maroc. Concrètement, le budget prévisionnel alloué au département du tourisme se chiffre à plus de 691,7 millions de dirhams en 2023, alors que le budget prévisionnel consacré à l’investissement pour le tourisme s’établit à 628,56 millions de dirhams.
Dans sa feuille de route, le gouvernement entend également accélérer les mesures portant sur le marketing et la promotion pour augmenter les arrivées de touristes. A cela s’ajoute un appui technique et financier dans le cadre de conventions signées ou en cours de signature pour le développement du produit touristique. Un accent particulier sera mis sur la reprise des études liées au secteur du tourisme après une interruption de deux ans. (1 dirham vaut 0,306 dinar).
MAURITANIE – Elon Musk aurait offert plus de 270 millions de dollars pour le rachat de l’intégralité des parts de l’opérateur Mauritano-Tunisien des Télécommunications (Mattel). Selon les informations de Financial Afrik, le désormais patron de Twitter, Tesla et Space X aurait fait une offre aux actionnaires de la compagnie des télécoms, à savoir Tunisie Télécoms, majoritaire avec 51%, Mohamed Ould Bouamatou, patron de BSA et Bachir Moulay El Hassan, patron de Comatel. Plusieurs sources proches du dossier, ont confirmé qu’ils ont bien reçu « une offre de Musk, mais rien de concret pour le moment ».
IRAN – Malgré la répression qui s’accentue et le début des procès de personnes arrêtées, certaines passibles de la peine de mort, Téhéran affirme être « engagé dans la protection des droits de l’homme ».
La République islamique d’Iran a toujours été et continue d’être engagée dans la promotion et la protection des droits de l’homme. Les droits de liberté d’expression et de réunion pacifique sont reconnus par la Constitution iranienne. D’ailleurs, la pratique de ces droits par le peuple iranien a toujours été soutenue par le gouvernement», a déclaré mercredi, Amir Saïd Iravani l’ambassadeur de l’Iran auprès des Nations unies.
L’ambassadeur iranien a également déclaré que les pays étrangers ne devaient pas s’immiscer dans les affaires intérieures de la République islamique d’Iran et a défendu la gestion des manifestations.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a accusé mercredi les Etats-Unis de chercher à manipuler l’opinion publique iranienne en soutenant le mouvement de contestation : « Leur plan, leur objectif, c’est d’obtenir que le peuple iranien les suive et que l’opinion du peuple iranien devienne identique à l’opinion des dirigeants britanniques et américains ».
Ce jeudi, un paramilitaire a été tué, et dix policiers, ainsi qu’un homme religieux ont été blessés lors d’affrontements violents avec des manifestants à l’ouest de Téhéran, selon des médias officiels iraniens.
LIBAN – Au terme d’un débat par moments houleux, le Parlement, qui a planché sur la lettre envoyée dimanche par l’ancien président Michel Aoun, a adopté une décision dans laquelle il a demandé au chef du gouvernement sortant de continuer à expédier les affaires courantes en vertu de la Constitution. Par ailleurs, à l’issue de la séance, le président de la Chambre Nabih Berry a convoqué une séance électorale le jeudi 10 novembre.
La séance parlementaire consacrée à la lecture de la lettre adressée dimanche par l’ancien président de la République Michel Aoun au Parlement avait débuté jeudi à 11h alors que les députés du parti Kataëb, Michel Moawad, Achraf Rifi, ainsi que ceux dits du changement se sont retirés de la séance.
Ces derniers dénoncent le caractère anticonstitutionnel de la séance. Le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel a affirmé après sa sortie de l’hémicycle, que » la Chambre des députés est un collège électoral selon l’article 75 de la Constitution, et ne peut donc qu’élire un président de la République « .
Dimanche, avant son départ, Michel Aoun a adressé une lettre au Parlement – l’une des prérogatives du président de la République – demandant à la Chambre de retirer au Premier ministre désigné Najib Mikati le mandat en vertu duquel il avait été chargé de former un gouvernement.
CISJORDANIE -JERUSALEM – Un Palestinien a été tué ce jeudi 3 novembre par les forces israéliennes en Cisjordanie et trois policiers ont été blessés dans la nuit, à Jérusalem-Est, par un agresseur non identifié qui a été « neutralisé », rapporte la police. Les forces de l’ordre annoncent en outre la levée du siège de Naplouse, théâtre de vives tensions ces derniers mois, dans le nord de la Cisjordanie.
Ces incidents surviennent sur fond de regain de violences en Cisjordanie occupée et au lendemain des élections législatives israéliennes, à l’issue desquelles le « bloc de droite » formé par l’ancien premier ministre Benyamin Netanyahou et ses alliés des partis religieux et de l’extrême droite est arrivé en tête, d’après les premiers résultats.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, plusieurs centaines de personnes ont pris part à une procession à Beit Duqqu, localité située au nord-ouest de Jérusalem, pour rendre hommage à Habas Rayan, un Palestinien tué la veille par les forces israéliennes lors de son attaque à la voiture bélier contre un point de contrôle de Cisjordanie. Cette marche a donné lieu à des affrontements et les forces israéliennes ont fait état de jets de projectiles. « Un terroriste qui lançait des bombes incendiaires sur nos forces a été identifié avec une bombe dans ses mains. Il a été abattu », a déclaré à l’Agence France-Presse un porte-parole de la police des frontières israélienne, qui opère à Jérusalem et en Cisjordanie occupée.
EGYPTE – Avec le réchauffement climatique et la montée du niveau de la mer Méditerranée, l’Egypte pourrait perdre l’un de ses trésors : Alexandrie, avec son port, ses ruines antiques, ses six millions d’habitants. Le scénario du pire a déjà été écrit par le groupe des experts climat de l’ONU (Giec) : en 2050 « la mer montera d’un mètre ». Alors, elle engloutira « un tiers des terres ultra-fertiles du delta du Nil et des villes historiques comme Alexandrie seront inondées ». Chaque année, la ville d’Alexandrie s’enfonce de trois millimètres, fragilisée par les barrages du Nil en amont qui empêchent le limon de venir consolider son sol et par le forage de gaz en mer. En face, la mer monte d’autant, sous l’effet du réchauffement et de la fonte de la calotte glaciaire.
Des centaines de personnes ont déjà dû quitter des immeubles fragilisés par des inondations, en 2015 puis en 2020. Ils ne sont que les premiers d’une longue cohorte, prévient le ministère égyptien des Ressources hydrauliques. Dans le delta du Nil, la mer a avancé de trois kilomètres dans les terres depuis les années 1960. Dans les années 1980, le phare de Rosette, construit par le khédive Ismaïl à la toute fin du XIXe siècle, a été englouti par les flots. « Le changement climatique est désormais une réalité et plus seulement une mise en garde », dit à l’AFP le patron de l’Autorité égyptienne de protection des côtes Ahmed Abdelqader.
EGYPTE – Agée de 42 ans, la coqueluche de la pop arabe fait souvent les gros titres : avec son mariage puis son divorce du chanteur égyptien Hossam Habib, puis sa condamnation à six mois de prison pour avoir plaisanté sur scène sur la qualité de l’eau du Nil puis son acquittement…
Cette fois, son frère Mohammed Abdel Wahab a annoncé mi-octobre avoir dû la forcer à commencer une cure de désintoxication, sans donner de détails, comme le père de Britney Spears la maintenait sous tutelle pour ses questions de santé.
En janvier, Sherine Abdel Wahab était montée sur scène aux Émirats arabes unis. Le crâne rasé, comme Britney Spears en 2007. « Acceptez-moi comme ça », avait-elle lancé à son public, estomaqué.
« À cause de ses choix et de ses cheveux […], Sherine Abdel Wahab a été kidnappée par sa famille », accuse le blogueur Mahmoud Salem sur Facebook, relançant le mot-clé #FreeBritney (libérez Britney, en anglais) utilisé par les fans qui réclamaient la levée de la tutelle de son père.
Cet enlèvement présumé semble démenti par l’intéressée : son avocat a retiré la plainte qu’il avait déposée contre sa famille mi-octobre. « Les rapports médicaux affirment qu’une hospitalisation était nécessaire », a dit Yasser Qantouch à une télévision. De nombreux artistes et internautes ont lancé mots-clés et autres messages de soutien à Sherine Abdel Wahab, qu’ils suivent depuis plus de vingt ans.
Tout le monde en Égypte, rapporte Middle East Eye, s’interroge sur les raisons qui ont pu mener à son admission en cure de désintoxication, alors que personne ne dit publiquement de quelle addiction elle souffrirait.
SOUDAN – De nouvelles accusations dénoncent une collaboration du gouvernement soudanais avec Wagner, le groupe paramilitaire russe. L’or serait devenu monnaie d’échange contre les services de ces mercenaires proche du Kremlin, alors que les autorités poursuivent la violente répression de manifestations dans le pays. Le journal Le Monde et l’OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project) ont notamment enquêté sur le rôle de trois entreprises profondément impliquées dans cette collaboration russo-soudanaise. À partir de documents ayant fuité, les journalistes ont découvert des transactions reliant Aswar Multi Activities, une société de sécurité appartenant à l’armée soudanaise, Meroe Gold Limited, société au sein du réseau Wagner et M Invest, sa maison mère liée à Evguéni Prigojine, oligarque à l’origine de Wagner.
Meroe Gold est l’une des entreprises d’extraction de l’or au Soudan. Présentée comme saoudienne, l’enquête révèle que la société est véritablement dirigée par des Russes. Son représentant est originaire de Saint-Pétersbourg et est connu pour ses positions pro-Poutine. Fait unique : sous la directive du président soudanais, Meroe Gold n’est pas contrainte à verser la « part du gouvernement », soit 30 % de ses bénéfices, à l’inverse des autres compagnies étrangères d’extraction d’or. Des notes d’Aswar révèlent aussi que les employés bénéficient de la protection d’équipes de sécurité.
En échange, la société russe accorde un soutien militaire au pays africain. Le Monde et l’OCCRP ont eu accès à des déclarations commerciales douanières qui font part de plus de 920 livraisons en provenance de Russie, commandées par Meroe Gold et délivrées à une entreprise soudanaise proche du pouvoir. L’une des notes étudiées évoque des tonnes d’équipement militaire. Du matériel par la suite porté et utilisé par des unités soudanaises.
ETHIOPIE – Après deux ans de guerre entre les autorités fédérales de l’Ethiopie et les rebelles de la région septentrionale du Tigré, les négociateurs des deux parties ont signé ce mercredi, à l’issue de cinq jours de discussions à Pretoria, en Afrique du sud, un accord de cessation des hostilités.
Accord salué comme un « nouveau départ » par les représentants du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), alors que ce vendredi commémorera le deuxième anniversaire du déclenchement de ce conflit qui a déjà fait environ 300.000 morts et a été marqué par des accusations des deux côtés de crimes de guerre. La prudence reste toutefois, malheureusement, de mise, puisque plusieurs trêves ont été signées en deux ans, saluées à chaque fois comme prélude à un accord de paix en bonne et due forme, pour ne tenir que quelques mois dans le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique. La dernière en date avait été signée il y a huit mois.
D’autant plus que le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix en 2019 pour l’accord de paix avec l’Erythrée mais qui s’avère depuis lors tout à fait sanguinaire vis-à-vis du Tigré, s’est vanté, quelques heures avant l’annonce de l’arrêt des combats, d’être « en train de gagner la guerre ».
Ce conflit se déroule sur fond de famine et d’arrêt des investissements étrangers, jadis les flux les plus élevés au profit d’un pays africain, en provenance de l’Union européenne, ou de la Chine. Un tiers des 120 millions d’habitants ont besoin d’aide, l’Ethiopie affrontant une de ses pires crises alimentaires depuis trente ans. Les « prêts et engagements de financements extérieurs sont au plus bas depuis cinq ans », rappelle Eurasia Group.
SOMALIE – Deux étudiants ont été tués et cinq autres blessés, ce jeudi, dans l’explosion d’une mine terrestre au nord de la capitale somalienne, Mogadiscio.
Le porte-parole de la police somalienne, Siddiq Adam, affirmé dans des déclarations aux médias qu’une mine terrestre qui était posée à côté de l’avenue « Dinili » a explosé au passage du bus transportant des étudiants.
« Le bombardement a fait deux morts et cinq blessés, transférés immédiatement dans des hôpitaux de la capitale », a fait savoir la même source.
Par ailleurs, le responsable a accusé le mouvement al-Shebab d’être à l’origine de cet attentat.
Cette attaque intervient au moment où certaines régions de Somalie sont le théâtre d’opérations sécuritaires menées par les forces gouvernementales en coopération avec des milices claniques armées contre les combattants d’Al-Shebab dans le sud et le centre du pays.
KENYA – Le président du Kenya, William Ruto a procédé à la désignation de 51 secrétaires principaux dans différents départements. Sur la liste figure le nom de Korir Sing’Oei, nommé secrétaire général au ministère des Affaires étrangères à la place de Macharia Kamau, présenté comme un pro-Polisario. Celui-ci, pour rappel, est l’auteur du démenti officiel, adressé le 16 septembre aux ambassades accréditées au Kenya, du tweet du président Ruto portant sur le retrait de la reconnaissance de la «RASD» et publié le 13 septembre.
Depuis, Ruto a adhéré pleinement à la teneur du communiqué de Kamau : dans ses déclarations à la presse internationale, lors de l’accueil de «l’ambassadeur de la RASD» et à l’occasion du vote du Conseil de sécurité de la résolution 2654 sur la question du Sahara occidental.
Le départ de Macharia Kamau va-t-il baliser la voie au président d’honorer son tweet du 13 septembre, annonçant la rupture des relations avec la «RASD» ou s’agit-il d’une nomination normale qui s’opère avec l’arrivée au pouvoir d’un nouveau président, que ce soit au Kenya comme ailleurs ?
RDC – Des milliers d’habitants du Sud-Kivu ont manifesté leur colère mercredi contre la guerre dans l’Est du Congo. Ils ont fustigé ce qu’ils appellent « la trahison de la communauté internationale.
Certains manifestants avaient des photos du président russe Vladimir Poutine et des textes lui demandant de venir aider le Congo à « rétablir sa dignité ». Banderole à la main, Cibalonza Luhiriri, la quarantaine, s’est jointe au cortège: « Que les M23 se retirent d’eux-mêmes car même nous, les femmes, sommes prêtes à porter les armes. Je suis prête à porter la tenue militaire et une arme pour libérer notre pays ! ».
Dans un mémorandum lu par son président Adrien Zawadi, la société civile exige la fermeture des frontières de la RDC avec le Rwanda et l’Ouganda. Elle s’oppose également à l’envoi des forces de la communauté d’Afrique de l’Est en RDC, et à toute idée de négociations avec les M23. « Si notre président le fait malgré le désaccord des Congolais, que cela soit considéré comme un acte de haute trahison de sa part. La résistance populaire s’impose », estime-t-elle. Aussi, la société civile du Sud-Kivu demande aux Nations unies une position ferme et sans hypocrisie, dit-elle, vis-à-vis du Rwanda et de l’Ouganda. « Nous interpellons les pays qui soutiennent depuis des décennies les attitudes belliqueuses de Kagame et de Museveni : Les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et les autres. L’histoire les tiendra pour responsables de tous les crimes imprescriptibles dont sont victimes les Congolais. On ne décidera plus sur le Congo sans nous les Congolais ! », déclare Adrien Zawadi.
ZAMBIE – L’Export-Import Bank of China (EximBank) dirigera l’équipe de Pékin chargée de renégocier près de 6 milliards de dollars de prêts que la Zambie doit à des créanciers publics chinois, a déclaré jeudi à Reuters le ministère des finances du pays.
EximBank, l’une des trois banques politiques de Pékin et le plus grand créancier chinois de la Zambie, est la cheville ouvrière de l’Initiative Belt and Road (BRI) de la Chine qui supervise les prêts d’infrastructure.
« Les négociations avec le comité progressent bien et les hypothèses de l’AVD (analyse de viabilité de la dette) du FMI et de la Banque mondiale sont l’un des sujets en discussion », a déclaré le ministère des Finances dans une déclaration à Reuters.
La Chine est le plus grand créancier bilatéral de la Zambie, représentant 75 % de ce que le pays doit aux nations, dont la France et l’Inde.
Les créanciers et les investisseurs surveillent de près la façon dont la Chine, le plus grand créancier bilatéral du monde, gère les négociations sur la dette dans le monde. La Chine a tendance à proposer un allègement de la dette en prolongeant les échéances plutôt qu’en acceptant des réductions de valeur sur les prêts.
ILE MAURICE – L’île Maurice a célébré ce mercredi 2 novembre, le 188e anniversaire de l’arrivée des premiers migrants indiens à Maurice.
Un hommage aux coolies, travailleurs engagés indiens qui ont débarqué en nombre sur l’île, à partir du 2 novembre 1834 et l’arrivée du bateau L’Atlas sur les quais de Port-Louis, avec à son bord les 72 premiers engagés, simples laboureurs, en provenance de Calcutta. Le mot « kuli » en tamoul signifie salaire.
L’Aapravasi Ghat (en hindi Aapravasi qui se traduit par immigré et Ghat, abri temporaire), implanté à Trou Fanfaron, à l’entrée Nord de Port-Louis a été le lieu de débarquement, avec une quarantaine sanitaire obligatoire sur place à l’arrivée, de quelque 450.000 hommes et femmes, qui vont contribuer à bâtir l’île Maurice, pour un salaire mensuel de cinq roupies, soit 0,13 centime d’euro. Le site est classé au patrimoine mondial par l’UNESCO depuis le 12 juillet 2006.
D’autres vagues d’immigration de grande ampleur se poursuivront en provenance de Bombay, Calcutta ainsi que de Madras, et ce, jusqu’en 1920. Plus de la moitié des coolies ont décidé de rester à l’île Maurice
En manque de main-d’œuvre servile après l’abolition de l’esclavage promulgué le 1er février 1835, avec l’interdiction de la traite négrière, l’industrie sucrière de l’île Maurice alors sous empire britannique a recours à des travailleurs sous contrat, pour pallier l’absence de centaines de milliers d’esclavages africains bientôt affranchis. Ainsi, plus de la moitié des coolies ont décidé de rester à l’île Maurice, à la fin de leur contrat de cinq ans et de ne pas faire le voyage retour vers leur pays d’origine.
MALAWI – Le Malawi est le premier pays à faible revenu à conclure un accord au niveau des services pour recevoir 88,3 millions de dollars – 50 % de la quote-part du Malawi au FMI-, en financement d’urgence par le biais du nouveau guichet de choc alimentaire, dans le cadre de la facilité de crédit rapide. Lilongwe a également demandé un suivi du programme avec la participation du Conseil du FMI. Ce financement d’urgence l’aidera à répondre aux besoins urgents de la balance des paiements liés à la crise alimentaire mondiale. Le suivi du programme avec la participation du Conseil soutiendra les réformes économiques du gouvernement pour rétablir la stabilité macroéconomique et jeter les bases d’une reprise inclusive, indique le FMI.
Entre temps, le Malawi a mis en œuvre une restructuration complète de sa dette pour rétablir la viabilité de celle-ci. Une équipe du FMI, dirigée par Mika Saito, a eu des discussions avec les autorités malawiennes sur la demande d’urgence du pays. A l’issue des discussions, Mika Saito a confirmé un accord au niveau des services entre le Malawi et le FMI sur « une facilité de crédit rapide par le biais du nouveau guichet de choc alimentaire du FMI et du suivi des programmes avec la participation du Conseil d’administration pour aider à rétablir la stabilité macroéconomique et jeter les bases d’une reprise économique inclusive ».
AFRIQUE DU SUD – La police sud-africaine enquête sur la découverte d’au moins 21 corps soupçonnés d’être des mineurs illégaux, près d’une mine en activité dans la ville de Krugersdorp, à l’ouest de Johannesburg.
Selon la police, 19 corps ont été découverts mercredi après-midi et deux autres ont été découverts jeudi matin. La police a déclaré qu’elle soupçonne que les corps ont été déplacés à l’endroit où ils ont été trouvés, qui est une mine privée.
« Nous pouvons confirmer que ce matin, notre équipe de recherche et de sauvetage est retournée sur les lieux et, alors qu’elle effectuait des recherches, elle a découvert deux autres corps. Ils les ont récupérés dans un puits (de mine) ouvert », a déclaré jeudi Brenda Muridili, porte-parole de la police.
Cette sinistre découverte est la dernière d’une série d’incidents liés à l’exploitation minière illégale dans la région de Krugersdorp. En juillet, huit femmes membres d’une équipe de tournage ont été violées et volées dans une mine abandonnée de la région, où elles travaillaient sur le tournage d’un clip vidéo. L’incident a déclenché de violentes protestations contre les mineurs illégaux dans les communautés environnantes.
La semaine dernière, les accusations de viol et de vol portées contre 14 hommes, également soupçonnés d’être des mineurs illégaux, ont été retirées, la police n’ayant pas pu les relier aux viols par des preuves ADN. Les hommes ont été arrêtés lors de descentes de police dans la mine abandonnée où les viols ont eu lieu.
L’exploitation minière illégale est très répandue en Afrique du Sud. Les mineurs, connus localement sous le nom de « zama zamas », cherchent de l’or dans les nombreuses mines désaffectées et abandonnées
INSOLITE – Au Zimbabwe, les juges doivent-ils continuer à porter la perruque ? L’ancienne colonie britannique a mené une vaste consultation publique, qui se terminait ce jeudi, sur le maintien d’un usage coûteux considéré tantôt comme une tradition inspirant le respect ou une relique de l’époque coloniale.
Indépendant depuis plus de 40 ans, le Zimbabwe où la mort de la reine Elizabeth II en septembre a suscité un sentiment mitigé, importe encore de Grande-Bretagne des perruques pour ses juges.
La Commission des services judiciaires du Zimbabwe (JSC), organisme public supervisant le travail des juges dans le pays d’Afrique australe, a formé en septembre un comité ad hoc chargé de se prononcer sur « la suppression ou le maintien de la perruque » dans les tribunaux du pays.
Ce comité a publié le mois dernier un formulaire en ligne interrogeant la population. Demandant aux Zimbabwéens s’ils considèrent ces perruques comme « essentielles à l’administration de la justice », le JSC invite les personnes interrogées à décrire la coiffure qu’elles aimeraient voir les officiers de justice porter.
Les perruques blondes traditionnelles en crin de cheval, que d’autres anciennes colonies britanniques ont abandonnées, peuvent coûter plusieurs milliers d’euros l’unité. Une dépense publique critiquée dans un pays en proie depuis des années à une grave crise économique et rongé par la pauvreté.
En 2019, une commande de 64 perruques pour un coût équivalent à plus de 137 000 euros a provoqué l’indignation, notamment chez les avocats.
« Cette pratique doit être abandonnée pour économiser de l’argent qui pourrait être alloué à d’autres dépenses nécessaires », a estimé dans un communiqué le groupe Zimbabwe Lawyers for Human Rights, décrivant une coutume « dépassée ».
« C’est juste une vieille tradition datant de l’époque coloniale », a expliqué à l’AFP Me Alec Muchadehama. « L’autorité d’un officier de justice ne découle pas de la manière dont il est habillé mais de la Constitution ».
AFRIQUE – Glencore, géant suisse du négoce des matières premières, a été condamné ce jeudi par la justice britannique à payer 280 millions de livres, soit plus 300 millions d’euros, pour des faits de corruption en Afrique, un jugement sans précédent.
Cette décision a été rendue par la Southwark Crown Court de Londres à la suite d’une enquête des autorités britanniques, qui s’ajoute à d’autres procédures aux Etats-Unis et au Brésil.
L’enquête britannique, lancée en 2019, avait révélé que Glencore, par l’intermédiaire d’employés et agents, avait versé des pots-de-vin à hauteur de plus de 28 millions de dollars pour avoir un accès préférentiel au pétrole au Nigeria, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée équatoriale et Soudan du Sud.
De grosses sommes en liquide était parfois acheminées en jets privés, et les faits de corruption étaient tolérés jusque dans les plus hautes sphères de l’entreprise.
C’est la première fois qu’une entreprise est condamnée au Royaume-Uni parce que sa direction a autorisé des faits de corruption et non seulement fermé les yeux.
Au total, Glencore, qui avait plaidé coupable et a reconnu des faits « inexcusables », devra payer 280 millions de livres, soit plus de 320 millions d’euros.
Cette somme comprend notamment 93 millions de livres de « confiscation » d’actifs obtenus illégalement, un montant record pour ce type de pénalités, et 183 millions de livres d’amende, ainsi que le remboursement de frais de justice.
En rendant son verdict, le juge Peter Fraser a relevé non seulement des faits délictueux, « mais aussi des dispositifs sophistiqués pour les dissimuler, y compris le prélèvement d’importantes sommes en espèces à des fins déclarées légitimes, utilisées à des fins de corruption, comme des dépenses liées à l’ouverture d’un nouveau bureau ».
L’entreprise, également propriétaire de nombreuses mines de cuivre et de charbon, avait annoncé en mai avoir noué des accords avec les autorités du Royaume-Uni, des Etats-Unis et du Brésil pour des faits de corruption en Afrique et en Amérique du Sud et de manipulation des marchés pétroliers.
Elle avait dit prévoir de payer 1,02 milliard de dollars aux Etats-Unis et 40 millions au Brésil, mais le montant des pénalités à verser au Royaume-Uni restait en suspens.
Ces accords, qui mettent fin aux poursuites engagées par ces Etats, ont levé des nuages qui planaient sur le groupe depuis plusieurs années.
GUINEE – La junte au pouvoir en Guinée a ordonné ce jeudi d’engager des poursuites judiciaires contre l’ex-président Alpha Condé qu’elle a renversé par un coup d’Etat en 2021, et plus de 180 hauts cadres ou ex-ministres notamment pour des faits présumés de corruption, selon une lettre publique du ministre de la Justice adressée aux procureurs généraux.
« Il vous est enjoint (…) d’engager des poursuites judiciaires (…) pour des faits présumés de « corruption, enrichissement illicite, blanchiment d’argent, faux et usage de faux en écriture publique, détournement de deniers publics et complicité » contre les personnes morales et physiques dont les noms et prénoms suivent », affirme cette lettre.
S’ensuit une liste de 188 noms dont celui de l’ex-président Condé (2010-2021) et de son ex-Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, dont les comptes bancaires ont été gelés.
« Le gouvernement guinéen, dans sa politique de moralisation de la vie publique, s’est fixé comme objectif la lutte contre les infractions économiques et financières », affirme le ministre de la Justice Alphonse Charles Wright.
« Il est impératif d’ouvrir des enquêtes judiciaires pour élucider l’origine des fonds de ces différents comptes sans que cela ne porte préjudice au dégel lorsqu’il sera établi de manière contradictoire que ces comptes sont exempts de toutes présomptions d’enrichissement illicite », poursuit-il.
Les militaires qui ont pris le pouvoir par la force le 5 septembre 2021 ont fait de la lutte contre la corruption réputée endémique en Guinée un de leurs grands combats proclamés. Plusieurs anciens responsables sont détenus dans ce cadre, y compris certains cités dans la lettre.
LIBERIA – L’ex-commandant rebelle Kunti Kamara va faire appel de sa condamnation à la prison à vie pour actes de barbarie et complicité de crimes contre l’humanité pendant la première guerre civile libérienne (1989-1997), a annoncé jeudi à l’AFP son avocate.
A l’issue d’un procès inédit en France, la cour d’assises de Paris a condamné mercredi soir cet ancien milicien libérien de 47 ans à la réclusion à perpétuité pour une série d’exactions contre les civils en 1993-1994, dont le supplice infligé à un instituteur dont il aurait mangé le cœur, et pour sa passivité face aux viols répétés de deux adolescentes par des soldats placés sous son autorité.
« Nous considérons que le verdict est injustifié au regard du dossier mais aussi au regard des autres décisions rendues dans des procès pour crimes contre l’humanité », a déclaré Me Marilyne Secci, en annonçant qu’elle ferait appel.
Tout au long des trois semaines de débat, cet ancien commandant du Mouvement uni de libération pour la démocratie (Ulimo) a clamé son innocence et assuré être victime d’un « complot ».
Face à la cour d’assises, plusieurs plaignants et témoins venus spécialement du Liberia ont toutefois certifié que l’accusé était bien le « C.O Kundi » – pour « commanding officer » – qui aurait contribué à faire régner la terreur dans le nord-ouest du pays, tombé aux mains de l’Ulimo au début des années 1990.
D’indicibles atrocités ont été relatées devant la cour : des habitants assassinés en étant contraints d’ingurgiter de l’eau bouillante, le commerce de la viande humaine, des intestins utilisés en guise de checkpoints, un viol au moyen d’une baïonnette trempée dans du sel.
L’impunité qui règne encore au Liberia a également traversé les débats. Les crimes de la guerre civile, qui ont fait au total 250.000 morts, n’ont jamais été jugés par le pays où d’anciens chefs rebelles occupent aujourd’hui de hautes fonctions dans l’appareil d’État.
MIGRANTS – L’association européenne SOS Méditerranée en a appelé ce jeudi 3 novembre pour la première fois à la France, l’Espagne et la Grèce pour l’aider à trouver un port sûr pour débarquer 234 personnes, des migrants rescapés accueillis sur l’Ocean Viking, avant que la météo ne se dégrade.
L’ONG de secours en mer redoute « un vent fort, de hautes vagues et une baisse de température d’ici la fin de la semaine », ajoutant dans un communiqué publié jeudi que « les provisions commencent à manquer » à bord.
Depuis son premier sauvetage le 22 octobre, SOS Méditerranée a sollicité, comme à son habitude et conformément au droit maritime, les autorités de la zone de recherche, en Libye et à Malte, sans obtenir de réponse, a indiqué à l’AFP la directrice et cofondatrice de l’ONG, Sophie Beau, par téléphone.
Elle a ensuite sollicité l’Italie, mais le récent changement de gouvernement à Rome, et les déclarations anti migrants de ses dirigeants, ne laissent que peu d’espoir d’obtenir un feu vert.
« Le ministre de l’Intérieur a visé l’Ocean Viking dans ses déclarations », rappelle Sophie Beau. Matteo Piantedosi a en effet annoncé avoir émis une directive avertissant les forces de police et les autorités portuaires que son ministère envisageait une interdiction d’entrée dans les eaux territoriales du navire affrété par SOS Méditerranée et du bateau allemand de l’ONG SOS Humanity.
La directrice de l’ONG a insisté: « On ne demande pas à la France de nous ouvrir un port, mais de nous aider à trouver une solution », en priorité en Italie ou à Malte, les Etats les plus proches de l’Ocean Viking, actuellement au sud de la Sicile.
PAKISTAN – L’ex-Premier ministre Imran Khan a été blessé par balle à un pied ce jeudi en marge d’un rassemblement politique mais est dans un état stable, a-t-on appris auprès d’un de ses proches conseillers.
M. Khan a été blessé quand des coups de feu ont éclaté dans la foule, près de la ville de Gujranwala (Est), a indiqué à l’AFP Raoof Hasan.
« Imran Khan a été blessé au pied. Il est dans un état stable », a déclaré ce conseiller, affirmant qu’il s’agissait d’une « tentative de le tuer, de l’assassiner ».
« Un assaillant a été tué, le second est aux mains de la police », a-t-il ajouté.
Depuis vendredi, M. Khan, renversé en avril par une motion de censure, a pris la tête d’une « longue marche » sur la capitale Islamabad, pour obtenir la tenue d’élections anticipées.
Chaque jour depuis le début cette marche, M. Khan, 70 ans, est monté sur un conteneur placé sur un camion, pour s’adresser à des milliers de ses partisans venus des villes traversées.
TURQUIE – L’inflation continue de s’envoler en Turquie où elle a atteint 85,51% sur un an au mois d’octobre, au plus haut depuis l’année 1997, selon les données officielles publiées ce jeudi 3 novembre.
Le précédent record annuel d’inflation remonte à 1997 avec une hausse de 85,67% sur l’année.
Les chiffres officiels sont cependant contestés par les économistes indépendants du Groupe de recherche sur l’inflation (Nage) qui affirment que la hausse des prix atteint 185% sur l’année – dont 115% depuis le 1er janvier .
L’augmentation des prix à la consommation poursuit une hausse constante depuis le début du 21e siècle, encouragée notamment par l’abaissement régulier du taux directeur pratiqué par la Banque centrale, de nouveau réduit pour le troisième mois consécutif en octobre de 12% à 10,5%.
COREE DU NORD – La Corée du Nord a tiré ce jeudi un missile balistique intercontinental (ICBM), mais le lancement semble avoir échoué, a indiqué l’armée sud-coréenne, au lendemain d’une série record de tirs nord-coréens.
« Le lancement d’un ICBM par la Corée du Nord s’est vraisemblablement soldé par un échec », a déclaré l’armée de Séoul, précisant que celui-ci « aurait échoué dans la deuxième phase de séparation ».
L’état-major a dit avoir détecté tôt jeudi matin le lancement d’un ICBM, suivi par deux tirs de missiles balistiques de courte portée.
Selon l’armée sud-coréenne, le missile à longue portée a parcouru environ 7602 km à une altitude de 1.920 kilomètres à une vitesse de Mach 15 (15 fois la vitesse du son). Ceux à courte portée « ont volé à une altitude d’environ 330 kilomètres à une vitesse de Mach 5 », a-t-elle ajouté.
« Les lancements successifs de missiles balistiques par la Corée du Nord constituent une grave provocation qui nuit à la paix et à la stabilité non seulement de la péninsule coréenne, mais aussi de la communauté internationale », a insisté la même source qui a répété que l’armée se tenait prête pour « répondre de manière écrasante à toute provocation de la Corée du Nord. »
Ce n’est pas la première fois qu’un lancement de Pyongyang se solde par un échec. En mars, le plus puissant ICBM de Kim Jong Un, le Hwasong-17, aurait explosé peu après son lancement test, selon Séoul et Washington.
BRESIL – Le président brésilien Jair Bolsonaro a demandé à ses partisans de « débloquer les routes », tout en soutenant les « manifestations légitimes » qui se sont multipliées après sa défaite au second tour de la présidentielle dimanche face à Lula.
« Je vous lance un appel: débloquez les routes. Cela ne me paraît pas faire partie des manifestations légitimes », a dit le dirigeant d’extrême droite dans une vidéo diffusée sur Twitter.
« D’autres manifestations qui se tiennent dans tout le Brésil, dans d’autres endroits, font partie du jeu démocratique, elles sont les bienvenues », a-t-il toutefois ajouté. « Protestez d’une autre manière, dans d’autres lieux, c’est très bien ».
« Je suis avec vous et je suis sûr que vous êtes avec moi. Ma demande concerne les routes. Nous allons les débloquer pour le bien de notre nation », a également déclaré le chef de l’Etat battu d’une courte tête par le candidat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
Des milliers de bolsonaristes se sont rassemblés mercredi devant des lieux de commandement militaire pour réclamer une intervention de l’armée à la suite de la défaite de leur chef de file face à l’ex-président Lula (2003-2010).
Ces manifestations sont survenues au lendemain de l’autorisation donnée par M. Bolsonaro pour faire la transition avec l’équipe de Lula, sans toutefois mentionner sa défaite ni féliciter son adversaire.
Il a promis de « respecter la Constitution », et s’il a demandé que les manifestations restent « pacifiques », sans mettre à mal le « droit d’aller et venir », il les a aussi justifiées en les attribuant à un sentiment d’« injustice » lié au processus électoral.
BOSNIE – Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé mercredi à l’unanimité pour un an le mandat de la mission militaire européenne en Bosnie (Eufor-Althea), malgré les réserves exprimées par la Russie.
La résolution, qui a recueilli le soutien des 15 membres du Conseil, permet à l’Union européenne de prolonger, pour douze mois à partir de ce mercredi, cette mission dont le rôle est d’assurer le respect de l’accord de paix de Dayton qui a mis fin à la guerre en Bosnie de 1992 à 1995 (100.000 morts).
« Nous avons voté en faveur de l’extension du mandat pour un an » parce que le texte est « dépolitisé, purement technique », a commenté l’ambassadrice adjointe de la Russie Anna Evstigneeva, répétant toutefois les réserves russes exprimées ces derniers mois.
« Nous voulons dire encore une fois que nous sommes inquiets concernant le doublement injustifié et toujours pas expliqué du contingent de la force européenne en 2022 », a-t-elle notamment indiqué.
Le jour même du début de l’offensive russe en Ukraine, le 24 février, l’Eufor avait annoncé le déploiement de 500 militaires supplémentaires en Bosnie, s’ajoutant aux 600 personnels déjà sur place.
En avril, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait déclaré que les pays occidentaux étudiaient des solutions alternatives pour assurer la présence d’une mission internationale en Bosnie en cas de blocage russe à l’ONU.
Fin octobre, le chef politique des Serbes bosniens, Milorad Dodik, avait déclaré qu’il allait plaider auprès du président russe Vladimir Poutine en faveur du maintien de la force européenne en Bosnie, afin d’empêcher son remplacement par une force de l’Otan.
La Bosnie a entamé son rapprochement avec l’Otan, mais les dirigeants politiques des Serbes de Bosnie s’opposent fermement à une éventuelle adhésion du pays divisé selon des lignes de fractures ethniques à l’alliance militaire occidentale.
PAYS-BAS – Deux militants écologistes ont été condamnés mercredi 2 novembre à deux mois de prison, dont un avec sursis, pour s’en être pris à La Jeune Fille à la Perle , célèbre tableau de Johannes Vermeer exposé aux Pays-Bas, ont rapporté les médias néerlandais.
Trois hommes de nationalité belge, deux de 45 ans et un de 42, s’étaient collés la semaine dernière avec de la colle forte sur la vitre protégeant l’œuvre de 1665, au musée Mauritshuis de La Haye (ouest), dans la foulée d’autres actes de vandalisme commis ailleurs en Europe.
Aucun dommage n’a été découvert sur le tableau, a indiqué le musée. Mais le tribunal de La Haye a reconnu que le cadre et la plaque arrière ont été abîmés et jugé l’acte «choquant» pour de nombreuses personnes, a rapporté l’agence de presse néerlandaise ANP. «N’importe qui peut imaginer la fragilité d’un tel tableau et le fait qu’il aurait pu être perdu si ça avait mal tourné», a souligné un juge, cité par l’ANP.
Le ministère public avait requis quatre mois de prison, dont deux avec sursis.
GLACIERS – Un tiers des glaciers classés au patrimoine mondial de l’Unesco vont disparaître d’ici à 2050 « quel que soit le scénario climatique », prévient ce jeudi l’organisation de l’ONU, appelant à « rapidement réduire les émissions de CO2 » pour préserver les deux tiers restants.
L’étude porte sur 18 600 glaciers d’une surface totale de 66 000 km² répartis sur 50 sites du patrimoine mondial, soit 10 % de la surface glaciaire totale de la terre, « représentatifs » de l’état des glaciers mondiaux, précise l’Unesco.
Selon le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) paru au printemps, la fonte des glaces et neiges est l’une des dix menaces majeures causées par le réchauffement climatique. Les glaciers du patrimoine mondial fondent à raison de 58 milliards de tonnes de glace chaque année, soit le volume d’eau utilisé annuellement par la France et l’Espagne, contribuant à l’élévation mondiale du niveau de la mer, selon l’Unesco.
Les deux tiers qui ne disparaîtront pas forcément « pourraient être sauvés si nous limitions le réchauffement climatique à 1,5 degré », ajoute l’Unesco.
Tous les glaciers classés au patrimoine mondial en Afrique « vont très probablement avoir disparu » d’ici à 2050, notamment ceux du Parc national du Kilimandjaro. En Europe, les glaciers des Pyrénées-Mont Perdu en France et en Espagne devraient disparaître, au même titre que ceux des Dolomites en Italie et des parcs nationaux du Yellowstone et de Yosemite aux États-Unis. Les glaciers des aires protégées des trois fleuves parallèles au Yunnan en Chine ont vu leur volume plus que divisé par deux et fondent actuellement le plus rapidement parmi les sites classés.