ALGERIE – Sonatrach a annoncé, lundi 7 novembre, qu’elle a lancé, avec sa partenaire italienne Eni, la production sur la découverte Zemlet El Arbi, un champ pétrolier et gazier situé dans le bassin de Berkine.
« La mise en production de ce champ est intervenue en octobre 2022, soit sept mois seulement après sa mise en évidence par le 1er puits d’exploration (HDLE-1), et ce, grâce à un développement en mode accéléré », a indiqué l’entreprise dans un communiqué.
Sur ce site, la production affiche actuellement 10 000 barils équivalents pétrole par jour (bep). Les parties prenantes tablent sur une augmentation de ce plateau prévu pour atteindre 17 000 bep par jour, une fois que des puits supplémentaires auront été forés.
A cet effet, les partenaires envisagent l’exécution d’une campagne de forage de plusieurs puits de développement en 2023 pour atteindre cet objectif. Ceci devrait, à terme, soutenir la politique d’Alger visant à jouer un rôle plus important dans l’approvisionnement énergétique de l’Europe notamment.
Sonatrach et Eni se partagent respectivement 51 et 49 % des intérêts du bloc.
MAROC – FRANCE – Un routier marocain a été interpellé, la semaine dernière, par les douanes à Nice-Saint-Isidore, après la découverte de 400 kg de résine de cannabis, dissimulés dans les parois de sa remorque, qui paraissait vide. Les faits datent du jeudi dernier, vers 21 heures, rapporte Nice Matin.
Originaire de Tanger et âgé de 44 ans, ce père de famille, au chômage, aurait «rendu service» à un inconnu, qui lui aurait proposé de livrer des légumes en provenance du Maroc à Perpignan, selon son avocat Me Roland Lemaire. Une livraison qui a effectivement eu lieu. L’homme avait ensuite comme mission de se rendre à Nice et d’attendre les consignes. Après 24 heures d’attente, il a été contrôlé par les douaniers.
Placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Nice, qui pense que la drogue était destinée au marché italien, le routier a été déféré au parquet samedi. Il a été décidé de le renvoyer lundi en correctionnelle.
MAROC – la France n’est plus le premier investisseur direct étranger dans le Royaume. Selon des statistiques publiées par l’Office des changes (OC), l’ancienne puissance coloniale est désormais supplantée par les États-Unis, avec lesquels on relève, au contraire, un rapprochement depuis leur décision de décembre 2020 de reconnaître la marocanité de la région du Sahara. Dans le détail, les investissements directs étrangers français ont représenté, à fin juin 2022, 3,78 milliards de dirhams (MMDH), en recul de 2,2 MMDH en glissement annuel par rapport à l’exercice précédent. Tandis que le pays de l’oncle Sam s’est, lui, accaparé plus de 38% des IDE, totalisant 6,16 MMDH. C’est plus que n’importe quelle somme enregistrée depuis 2014. L’OC ne donne, ceci dit, pas de précision sur la ventilation des IDE américains et se contente d’expliquer que la plupart des IDE se sont généralement portés sur les secteurs de l’industrie chimique (6,07 MMDH) et de l’activité immobilière (5,22 MMDH), mais il faut croire en tout cas qu’ils devraient à l’avenir continuer de grossir notamment du fait de la décision de Washington de faire du Maroc sa principale plateforme d’investissement en Afrique.
Juste derrière les États-Unis et la France, on retrouve des clients de longue date, à savoir, dans l’ordre, le Royaume-Uni, les Émirats arabes unis, l’Espagne et l’Irlande. Si la plupart d’entre eux ont également vu leurs IDE reculer, cela reste toutefois sans commune mesure avec le cas de la France.
MAURITANIE – Les autorités mauritaniennes ont entrepris une vaste opération d’arrestation dans les rangs des orpailleurs, actifs dans les zones, située à l’Est du mur de sécurité érigé par les Forces armées royales (FAR). Des médias locaux font état d’une quarantaine d’interpellations.
Des sources mauritaniennes affirment, dans des déclarations au site marocain Yabiladi, que «le nombre des individus arrêtés, dont des étrangers, a dépassé hier la centaine». «A Nouakchott, les autorités ont clairement mis en garde les chercheurs d’or de franchir la frontière vers ladite zone», ajoutent-elles. En effet, le gouvernement mauritanien a exhorté, vendredi 4 novembre, «les orpailleurs à respecter les directives émises par les autorités sécuritaires et administratives».
Ces arrestations dans les rangs des chercheurs d’or interviennent quelques jours seulement après la mort de trois orpailleurs mauritaniens, lors d’une frappe dans la localité de «Gleibe El Foula», située à l’Est du mur de sécurité érigé par les FAR.
SYRIE – Dans un pays meurtri par la guerre, un parfumeur local de Damas, en Syrie, compte près de 3 000 essences dans son atelier. Il apporte une touche de légèreté à des habitants qui ne peuvent plus acheter des parfums étrangers, devenus trop chers.
À Damas, en Syrie, se cache un talent rare, celui d’un parfumeur. Franceinfo l’a rencontré. Dans son petit atelier, qui compte près de 3 000 essences, Mohammad al-Masri a un seul atout : son nez. « C’est ici que se trouve le secret du métier. J’ai commencé à entraîner mon nez à sentir les parfums dès l’âge de 15 ans. Je ne possède pas de matériel haut de gamme », confie-t-il. L’homme a hérité de l’expertise de ses oncles parfumeurs depuis plus d’un siècle à Damas.
Depuis la guerre, la monnaie syrienne a perdu 99 % de sa valeur. Pour se parfumer, l’immense majorité des Syriens n’ont donc plus d’autre choix que la production locale. « Avant, je pouvais me permettre d’acheter des parfums étrangers. Mais, aujourd’hui, ils sont de plus en plus chers. Le salaire complet d’un employé ne suffit pas à acheter un flacon », explique une femme. En Syrie, les parfums étrangers atteignent facilement 100 dollars le flacon. De son côté, Mohammad al-Masri les vend à 6 dollars unité. Une rare touche de légèreté, qui prend toute son importance dans un pays encore meurtri par la guerre.
IRAK – Le gouvernement irakien a annoncé, ce mardi, la formation d’un comité chargé d’enquêter sur le meurtre d’un citoyen américain dans la capitale, Bagdad, lundi. « Le comité a été formé immédiatement après l’incident pour déterminer les circonstances de l’attaque et identifier ses auteurs dans les plus brefs délais », dit-on de même source.
Plus tôt ce mardi, les forces de sécurité ont commencé à enquêter sur des hommes recherchés accusés d’avoir tué le citoyen américain, selon les médias locaux.
La victime, installée depuis deux ans en Irak, « circulait en voiture dans le quartier de Kerrada lorsque des inconnus ont ouvert le feu », a rapporté une source au sein du ministère de l’Intérieur, sous le couvert de l’anonymat. Ni ce responsable, ni une autre source de sécurité, n’étaient en mesure, ce matin, d’avancer les raisons qui ont motivé ce rare assassinat d’un étranger à Bagdad.
Le quartier de Kerrada, en plein centre de la capitale irakienne, est un secteur commerçant et très animé.
IRAN – Un homme condamné à mort pour des infractions à la législation sur les stupéfiants a été pendu en Iran alors qu’il avait été préalablement tué par des agents pénitentiaires, a indiqué une ONG lundi 7 novembre 2022.
L’homme, nommé Nematullah Barahui, devait être pendu dimanche avec un autre homme également condamné pour des infractions à la législation sur les stupéfiants dans la prison de Zahedan, située au Sistan-Baloutchistan, une province du Sud-Est, selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège.
Mais alors qu’il avait été tué lors d’une altercation avec les gardiens de la prison, il a quand même été pendu pour éviter tout problème à ces derniers, a poursuivi l’IHR.
Les autorités iraniennes n’ont pas confirmé l’information et l’exécution n’a pas été rapportée par les médias iraniens, comme c’est habituellement le cas pour les pendaisons dans le pays.
Au moins 462 personnes ont été exécutées cette année en Iran, le deuxième pays au monde en termes d’application de la peine capitale derrière la Chine, selon l’IHR.
ISRAËL – Le président israélien Isaac Herzog se serait entretenu avec le leader de Yesh Atid, Yaïr Lapid, et le leader du parti de Union pour l’État, Benny Gantz, afin de les convaincre de rejoindre le gouvernement de Benjamin Netanyahou, selon les médias israéliens.Isaac Herzog, qui se trouve actuellement en Égypte pour la conférence sur le climat COP27, aurait demandé à Yaïr Lapid et Benny Gantz de faire partie de la future coalition gouvernementale de Benjamin Netanyahou, dans le but d’y ajouter des voix modérées. Le bureau du président a cependant a publié une déclaration niant que des contacts aient eu lieu avec les des dirigeants centristes. «Contrairement à ce qui a été rapporté, le président du pays n’a pas contacté ou demandé aux chefs des partis de rejoindre un quelconque gouvernement. Il convient de souligner que la procédure de consultation à la résidence du président ne commencera que demain, après quoi la tâche de constituer le gouvernement sera confiée », peut-on lire dans le communiqué.
Benny Gantz a déjà déclaré qu’il ne rejoindrait pas un gouvernement d’union nationale, préférant rester dans l’opposition.
La coalition sur le point d’être formée est considérée par certains comme la plus à droite de l’histoire d’Israël, et les appels se multiplient en faveur d’un gouvernement d’union pour contrer l’influence de l’alliance du sionisme religieux et des partis ultra-orthodoxes.
EGYPTE – Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a réclamé mardi la libération du détenu politique le plus célèbre d’Egypte, Alaa Abdel Fattah, qui a cessé de s’alimenter et de boire.
M. Türk « regrette profondément que les autorités égyptiennes n’aient toujours pas libéré le blogueur et militant » dont « la vie est en grand danger », a indiqué Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat, lors du briefing régulier de l’ONU à Genève.
« Nous sommes extrêmement inquiets pour sa santé », a indiqué Mme Shamdasina, d’autant plus que la famille du militant n’a pas « pu être en contact avec lui ces deux derniers jours ».
Volker Türk a évoqué le cas de Alaa Abdel Fattah avec les autorités égyptiennes vendredi, a précisé la porte-parole.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a fait de même avec les autorités égyptiennes en marge de la COP27 qui se tient à Charm El-Cheikh en Egypte.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le président français Emmanuel Macron ont eux aussi profité de leur déplacement à la COP27 pour évoquer le cas de Alaa Abdel Fattah, un citoyen britannico-égyptien, qui est un icône de la révolution de 2011 en Egypte.
Depuis le 2 avril, Alaa Abdel Fattah, bête noire du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, n’ingérait qu’un verre de thé et une cuillère de miel par jour dans sa prison de Wadi al-Natroun, au nord-ouest du Caire.
Incarcéré plusieurs fois depuis 2006, il a totalement cessé de s’alimenter mardi dernier et de boire dimanche, alors que s’ouvrait la COP27 à Charm el-Cheikh, à l’autre bout du pays.
SOUDAN – Des milliers de Soudanais manifestaient ce mardi sous les gaz lacrymogènes de la police, pour dénoncer le coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhane qui a plongé le pays dans le chaos, ont constaté un journaliste de l’AFP et des témoins. «Non au pouvoir militaire», a crié la foule qui se dirigeait vers le palais présidentiel de Khartoum où siège le chef de l’armée qui a mené son putsch il y a un an. La police tirait des grenades lacrymogènes, a constaté un journaliste de l’AFP.
«Nous n’arrêterons pas tant que le pouvoir militaire ne sera pas renversé au profit d’un gouvernement civil», a déclaré Hadia Mohammed, manifestante, à l’AFP. «Nous ne quitterons les rues que lorsque nous aurons atteint les objectifs de la révolution: liberté, paix et justice», renchérit Samer Omar, drapeau soudanais sur les épaules et casque jaune sur la tête pour se protéger.
Selon des habitants, des milliers de Soudanais ont aussi manifesté à Wad Madani, dans le centre du pays et à Gedaref, dans l’Est. Un an après le putsch, aucun observateur n’imagine possible la tenue des élections promises à l’été 2023 et aucune figure politique ne semble prête à rejoindre le gouvernement civil annoncé par le général Burhane.
OUGANDA – La fin de l’année scolaire a été avancée de deux semaines et est fixée au 25 novembre en Ouganda, où une flambée de virus Ebola a déjà tué huit enfants depuis le 20 septembre, a annoncé ce mardi la ministre de l’Education.
« Le gouvernement a examiné et approuvé une proposition du ministère de la Santé visant à réduire le troisième trimestre de deux semaines afin de décongestionner les écoles susceptibles d’accroître la vulnérabilité des enfants aux infections à MVE » (maladie à virus Ebola), a déclaré dans un communiqué la ministre de l’Education, Janet Museveni, qui est également l’épouse du président ougandais Yoweri Museveni.
« Les écoles maternelles, primaires et secondaires fermeront pour le troisième trimestre le vendredi 25 novembre 2022 », a-t-elle précisé, ajoutant que les établissements scolaires « seront tenus d’organiser les examens (…) un peu plus tôt à compter de la semaine prochaine ».
Cette résurgence du virus Ebola officialisée par le gouvernement ougandais le 20 septembre – une première depuis 2019 dans ce pays d’Afrique de l’Est – a jusqu’à présent fait 53 morts, sur 135 cas de contamination, selon les chiffres officiels en date du 6 novembre.
OUGANDA-ZIMBABWE – Deux satellites construits respectivement par des ingénieurs zimbabwéens et ougandais ont été lancés dans l’espace.
Après un léger retard dû à une alarme incendie au centre de contrôle de la Nasa aux États-Unis, l’Ouganda et le Zimbabwe ont mis leurs premiers objets spatiaux en orbite.
Le satellite zimbabwéen, baptisé ZimSat-1, a été conçu et assemblé par trois scientifiques du pays qui ont été soutenus et formés au Japon.
Le satellite de l’Ouganda, PearlAfricaSat-1, a également été construit par trois ingénieurs aérospatiaux du pays, avec l’ambition que l’Ouganda mette en place sa propre station de commande pour gérer le satellite dans le pays.
MOZAMBIQUE – Le gouvernement a signé le 3 novembre dernier un accord de 15 millions $ avec l’Union européenne (UE) en soutien à son programme « PROMOVE Agribiz » mis en œuvre depuis 2020 en collaboration avec la Banque mondiale, la FAO et l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ).
Cet appui financier fait partie de l’enveloppe de 600 millions $ allouée en septembre dernier par l’UE pour fournir une aide alimentaire et financer la production agricole dans les pays les plus vulnérables d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).
Selon les autorités, l’initiative aidera environ 10 000 agriculteurs dans les provinces de Nampula et Zambezia à améliorer leur accès au financement et aux services agricoles pour accroître leur production. Au Mozambique, le secteur agricole fournit 25 % du PIB et emploie environ 70 % de la population active.
L’Union européenne (UE) accorde également un financement de 20 millions d’euros pour renforcer l’accès à l’eau et à l’assainissement dans le nord. Le gouvernement veut porter le taux d’accès à l’eau potable en milieu urbain à 80 % d’ici à 2024 contre 77 % en 2021. En zone rurale, la situation est plus critique avec à peine 35 % de la population desservie en eau potable selon le rapport 2020 de la Banque mondiale.
COMORES – L’ex-président comorien Ahmed Abdallah Sambi, placé en détention préventive depuis plus de quatre ans pour une affaire de corruption, sera finalement jugé pour « haute trahison » devant la Cour de sûreté de l’Etat, ont dénoncé ce lundi son avocat et sa famille.
L’ancien chef d’Etat (2006-2011), principal opposant de l’actuel président Azali Assoumani, était à l’origine poursuivi pour « détournement de deniers publics, corruption, faux et usage de faux » dans le scandale dit de la « citoyenneté économique », qui impliquait la vente de passeports comoriens à des apatrides des pays du Golfe.
« On nous parle aujourd’hui de haute trahison, un crime qui viendra justifier une peine plus lourde devant la Cour de sûreté de l’Etat dont les décisions ne sont pas susceptibles de recours », a dénoncé Tisslame Sambi, fille de M. Sambi, jointe au téléphone par l’AFP.
« Ce renvoi devant la Cour de sûreté de l’Etat constitue le summum de l’illégalité et de la violation des règles de la procédure ainsi que des droits de la défense », a fustigé Me Ahamada Mahamoudou.
Ahmed Abdallah Sambi, 64 ans, avait été placé en résidence surveillée en mai 2018 pour troubles à l’ordre public puis en détention trois mois plus tard. La durée légale de la détention provisoire dans l’archipel de l’océan Indien est de huit mois au maximum.
Les médecins recommandent depuis presque trois ans l’évacuation à l’étranger de l’ancien président, à la santé dégradée, pour des soins. Mais le régime du président Assoumani refuse d’accéder à cette requête, accusant M. Sambi de vouloir échapper à la justice
CHINE-UE – La diffusion d’un discours du président du Conseil européen Charles Michel, prévue en inauguration d’une foire commerciale à Shanghai, a été annulée car les autorités chinoises souhaitaient le censurer en partie, ont affirmé ce mardi à l’AFP plusieurs diplomates européens.
La vidéo pré-enregistrée du discours devait être diffusée à l’inauguration, vendredi, de ce salon international, mais le porte-parole de M. Michel, ainsi que trois diplomates européens en poste à Pékin, ont confirmé qu’elle ne l’avait pas été.
« Les Chinois souhaitaient censurer une partie du discours de Charles Michel. Bruxelles a préféré annuler la diffusion du discours dans son intégralité », a déclaré à l’AFP un diplomate sous couvert d’anonymat.
Un autre diplomate a précisé que les autorités chinoises voulaient censurer dans le discours toutes les références à la crise en Ukraine. Un sujet sensible en Chine, qui se veut officiellement neutre mais reste un allié stratégique de poids de la Russie.
Interrogé à ce sujet mardi lors d’un point de presse régulier, Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a dit ne pas être au courant de cet épisode survenu au cours de la Foire internationale des importations de Chine (CIIE). L’Union européenne considère la Chine comme un « partenaire, concurrent économique et rival systémique », selon la formulation adoptée en 2019.
TURQUIE – Les autorités turques ont annoncé ce mardi l’arrestation de 27 personnes, dont des militaires précédemment limogés, soupçonnées de liens avec le prédicateur Fethullah Gülen, bête noire du président Recep Tayyip Erdogan qui l’accuse d’avoir orchestré une tentative de putsch en 2016.
Ces 27 personnes, dont un général et deux officiers de l’armée déjà victimes des purges qui ont suivi le coup d’Etat raté, ont été interpellées à Ankara et à Istanbul et sept autres personnes sont encore recherchées, a rapporté l’agence officielle Anadolu.
L’opération, menée dans cinq provinces turques, vise au sein de l’armée et de la justice des proches ou sympathisants de « l’organisation terroriste Fetö », acronyme utilisé par le régime pour désigner le mouvement güléniste.
Par ailleurs, cinq personnes soupçonnées de faire partie du mouvement Gülen ont été arrêtés alors qu’elles s’apprêtaient à traverser la frontière vers la Grèce, a annoncé mardi le ministère turc de la Défense.
Un précédent coup de filet en octobre avait conduit à l’arrestation de plus de 700 personnes soupçonnées de participer aux activités financières du mouvement.
Autrefois allié précieux de M. Erdogan, Fethullah Gülen –installé aux Etats-Unis depuis plus de 20 ans– a été accusé par les autorités turques d’avoir propagé des accusations de corruption à l’encontre du gouvernement en décembre 2013, quand M. Erdogan était encore Premier ministre.
Le prédicateur, âgé de 81 ans, est considéré par le président Erdogan comme l’instigateur de la tentative de coup d’Etat de juillet 2016.
NICARAGUA – L’alliance dirigée par le parti du président socialiste Daniel Ortega a remporté à une immense majorité les 153 mairies en lice lors d’un scrutin controversé ce dimanche au Nicaragua, selon des résultats partiels publiés lundi par le Conseil suprême électoral (CSE).
L’alliance « Nicaragua Triunfa », dirigée par le Front sandiniste de libération nationale (FSLN), a remporté pour la première fois l’ensemble des municipalités, dont la capitale Managua, indique le CSE.
« Nous avons conclu avec succès un exercice civique et souverain », a déclaré la présidente du CSE, Brenda Rocha, lors d’une conférence de presse.
Plus de 3,7 millions de personnes âgées de plus de 16 ans étaient appelées à élire dimanche leur maire, adjoints et conseillers.
Selon le CSE, le taux de participation a été de 57,09% et l’abstention de 42,91%.
Mais l’observatoire indépendant Urnas Abiertas a estimé que l’abstention avait atteint 82,7%, selon un sondage avec un taux de confiance de 95%.
Le Conseil suprême électoral a déclaré que les Sandinistes ont obtenu 73,70% (plus de 1,4 million de voix) des deux millions de votes qui ont été validés pendant la journée.
Le FSLN a participé au scrutin aux côtés de quatre partis de droite que l’opposition qualifie de « collaborationnistes » et d’un parti indigène.
Selon le bloc d’opposition « Unidad National Azul y Blanco », dont la direction est en exil, Daniel Ortega a mené « cette farce municipale pour consolider son contrôle absolu » sur le pays.
ELON MUSK – Spécialiste du genre, le Français Arkunir a obtenu plus de likes que le milliardaire sur une publication où il se vantait d’être « le maître de la provoc ». Ce dernier a finalement supprimé son message.
Encore une victoire pour Arkunir? Le twitto français et ses 535.000 abonnés a visiblement séché l’homme le plus riche du monde. Après avoir « ratio » Emmanuel Macron en juillet 2021, le jeune homme a récidivé en s’attaquant à Elon Musk. Concrètement, le terme « ratio » consiste à répondre à un message – en l’occurrence sur Twitter- et obtenir plus de likes que la publication d’origine. Pas une mince affaire quand on s’attaque à Elon Musk et ses 114 millions d’abonnés.
Le nouveau patron de Twitter s’était ainsi vanté d’être le « maître de la provoc » alors qu’il déclenche depuis une dizaine de jours une controverse autour du réseau social.
« Comment appelez-vous quelqu’un qui est un maître de la provoc? » a écrit Elon Musk. « Je ne sais pas mais appelez ce ratio » tranche Arkunir.
En moins d’une heure, ce tweet a pris une ampleur jusqu’à dépasser le nombre de likes obtenus par Elon Musk sur son message. Ratio accompli. Au point que le milliardaire a finalement supprimé son message, bien que le rôle d’Arkunir dans cette décision ne puisse être vérifié.
NOUVELLE ZELANDE – Le suprémaciste blanc australien qui a assassiné 51 personnes dans deux mosquées néo-zélandaises en 2019 a fait appel de sa condamnation à une peine de prison à perpétuité, a indiqué mardi 8 novembre à l’AFP une responsable judiciaire.
En mars 2019, Brenton Tarrant a utilisé tout un arsenal d’armes semi-automatiques pour abattre de sang-froid des fidèles assistant à la prière du vendredi dans deux mosquées de Christchurch (sud de la Nouvelle-Zélande), diffusant des images de son attaque en direct sur les réseaux sociaux. Ses victimes étaient toutes musulmanes et comprenaient des enfants, des femmes et des personnes âgées. Il a été condamné en août 2020 à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle – une première en Nouvelle-Zélande – après avoir plaidé coupable des 51 meurtres, de 40 tentatives de meurtre et d’un acte terroriste.
Tony Ellis, avocat de Brenton Tarrant, a expliqué que son client affirmait avoir reconnu les faits sous la contrainte et avoir « décidé que la solution la plus simple était de plaider coupable».
NIGERIA – Dans les maternités de Lagos, le taux de natalité est surélevé. Le capitale économique du pays doit surmonter un défi démographique de taille. Aujourd’hui, la mégalopole compte 20 millions d’habitants. En 2100, la population devrait s’élever à plus de 88 millions. Lagos deviendra ainsi la ville la plus peuplée du monde. Se déplacer aujourd’hui dans la mégalopole est devenu un cauchemar. Il est impossible d’éviter des embouteillages monstrueux, qui paralysent Lagos presque 24 heures sur 24.
« Le stress fait partie de Lagos et de notre vie quotidienne. Les gens sont très stressés à cause de la circulation », confie un habitant. Pour mieux préparer l’avenir, les autorités ont lancé des projets importants, comme un futur métro urbain qui traversera la ville. Le système actuel et vétuste de moyens de transport maritimes sera lui aussi complètement revu. En 2100, le Nigeria devrait être le troisième pays le plus peuplé au monde, avec 800 millions d’habitants, et des défis environnementaux gigantesques à surmonter.
SAHEL – Le président Macron annoncera ce mercredi officiellement la fin de l’opération antijihadiste Barkhane au Sahel, un peu moins de trois mois après le retrait des soldats français du Mali, a indiqué l’Elysée.
Le chef de l’Etat, en visite à Toulon, prononcera un discours qui sera notamment « l’occasion de marquer officiellement la fin de l’opération Barkhane et d’annoncer une adaptation significative de nos bases en Afrique », a-t-on précisé de même source.
Cette annonce sera sans conséquence sur le dispositif militaire français dans la région. Quelque 3.000 militaires français sont encore déployés au Niger, au Tchad et au Burkina Faso.
La force a compté jusqu’à 5.500 militaires au plus fort de son déploiement dans le Sahel. Poussée hors du Mali par la junte au pouvoir depuis 2020, qui travaille désormais – même si elle s’en défend – avec le sulfureux groupe paramilitaire russe Wagner, l’armée française a définitivement quitté le pays mi-août, après neuf ans de lutte antijihadiste.
Elle reste pour autant dans la région et continue à lutter contre les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique, qui étendent progressivement leurs activités vers les pays du Golfe de Guinée.
Selon l’Elysée, le principe est « de réduire l’exposition et la visibilité de nos forces militaires en Afrique, de se concentrer sur la coopération et l’appui (…), principalement en termes d’équipement, de formation, de renseignement et de partenariat opérationnel lorsque les pays le souhaitent ».
Même si elle n’entend pas abandonner la lutte anti-jihadiste, Paris doit composer avec une opinion publique africaine de plus en plus hostile et au sein de laquelle l’influence de puissances rivales, Moscou en tête, se renforce via réseaux sociaux et médias officiels.