La coalition Soumoud dénonce, ce jeudi 17 novembre, ce qu’elle qualifie « de pratiques répressives méthodiques infligées par le régime de Kaïs Saïed, pour bâillonner et terroriser les journalistes et opposants, et exprime sa solidarité avec l’ensemble des victimes du harcèlement et de la répression ».
Dans un communiqué la coalition considère que « le pays vit un déclin sans précédent des libertés, notamment la liberté d’expression, que le peuple tunisien a arrachée à la faveur de son militantisme et ses immenses sacrifices, et encourt un danger du retour du despotisme ».
L’alliance réclame « le retrait du décret-loi n° 54 relatif aux systèmes d’information, qui vise la liberté d’expression, et instaure la répression des journalistes et opposants, outre son inconstitutionnalité, dans la mesure où il n’a pas respecté les deux conditions d’obligation et de proportionnalité prévues par l’article 55 de la constitution du 17 août 2022. »
La coalition avertit le pouvoir en place que sa « propension vers la répression et le despotisme ne fera qu’accélérer sa chute, après son échec dans la gestion des affaires du pays, et d’assurer un minimum de vie décente au citoyen ».
Soumoud appelle « les forces démocratiques, la société civile et politique, les personnalités indépendantes, les activistes et l’ensemble des citoyens attachés à la démocratie et défendant les droits et libertés, à assumer leur responsabilité historique, face aux pratiques du nouveau régime répressif, et à coordonner en vue d’organiser des mouvements protestataires pacifiques, pour imposer le retrait du décret-loi n’o 54 et l’ensemble des lois, décrets et décrets-lois répressifs ».