MAROC – La cour administrative de Londres a rejeté, lundi, la requête d’une ONG britannique (WSC), œuvrant pour le compte du « Polisario », qui a attaqué en justice l’accord d’association liant le Maroc et la Grande-Bretagne.
Par ce verdict, la justice britannique confirme la validité de l’accord d’association qui lie le Maroc et le Royaume-Uni et qui profite pleinement aux populations et au développement de toutes les régions du Royaume, du nord au sud, sans exception aucune.
« Nous saluons le verdict d’aujourd’hui. Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec le Maroc pour maximiser les 2,7 milliards de livres sterling d’échanges entre nos pays », a déclaré un porte-parole du ministère britannique du Commerce international.
L’Accord d’association entre le Maroc et le Royaume-Uni, signé à Londres le 26 octobre 2019, est entré en vigueur depuis le 1er janvier 2021.
L’Accord restitue, dans le contexte des relations bilatérales, l’ensemble des effets que les deux pays s’accordaient, mutuellement, dans le cadre de l’Accord d’association Maroc-UE. Il assure, ainsi, la continuité des échanges entre le Maroc et le Royaume-Uni après le 31 décembre 2020.
MAURITANIE – L’exécutif a procédé le 3 décembre dernier à l’inauguration d’une ferme laitière sur un site basé à Timbedra dans le sud-est du pays. S’étendant sur une superficie de 10 hectares, l’infrastructure se compose d’une étable pouvant accueillir 120 vaches avec une possibilité d’extension. Elle abrite également un entrepôt pour le stockage du fourrage, doté d’une capacité de 2 500 tonnes.
Selon Mohamed Ould Abdallahi Ould Ethmane, ministre de l’Elevage, la construction de la ferme est financée par une enveloppe de 4 milliards d’ouguiyas (10,5 millions $) allouée à la mise en œuvre de deux principales composantes du « Programme prioritaire élargi du président » lancé en 2020.
« Ces deux composantes visent à développer les chaînes de production des différents maillons de la filière lait en intensifiant et en augmentant la production et en développant les moyens de transport, de stockage et les industries de transformation », explique le responsable.
La Mauritanie a importé environ 40 % de ses besoins de consommation en produits laitiers estimés à près de 1 milliard de litres d’équivalents lait par an, selon les données du Cirad datant de 2018.
IRAK – Deux manifestants ont été tués mercredi par balle et une vingtaine blessés en Irak dans des heurts avec les forces de sécurité, lors d’un rassemblement dans une ville pauvre du sud organisé après la condamnation d’un militant à trois ans de prison.
Le chef de la police dans la province a été limogé et le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani a ordonné l’envoi d’une commission sécuritaire à Nassiriya « pour enquêter sur la mort de manifestants », selon un communiqué.
Les heurts interviennent après un verdict rendu par un tribunal de Bagdad qui a condamné lundi Haidar al-Zaidi pour avoir insulté les puissants paramilitaires pro-Iran du Hachd al-Chaabi, désormais intégrés aux forces régulières irakiennes. Le militant de 20 ans, en détention, peut faire appel.
Le verdict a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux et mercredi quelques centaines de personnes ont manifesté dans le centre de Nassiriya, ville du sud marginalisé.
IRAN – Téhéran a exécuté un homme pour la première fois depuis le début du mouvement ce jeudi. « Mohsen Shekari, un émeutier qui avait bloqué le 25 septembre le boulevard Sattar Khan et poignardé avec une machette un Bassidj (un paramilitaire), a été exécuté jeudi matin à Téhéran », indique Mizan Online, l’organe du pouvoir judiciaire.
Au total, onze personnes risquent le même sort pour leur participation aux manifestations. L’Iran est le théâtre d’un mouvement de contestation déclenché par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée trois jours après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique imposant notamment le port du voile pour les femmes. Selon l’agence du pouvoir judiciaire, Mohsen Shekari avait été accusé d’être un « ennemi de Dieu » et condamné par le tribunal révolutionnaire de Téhéran le 1er novembre. Son appel a été rejeté par la Cour suprême le 20 novembre rendant la peine exécutoire.
L’autorité judiciaire précise que Mohsen Shekari a été reconnu coupable d’avoir dégainé « son arme avec l’intention de tuer, de provoquer la terreur et de troubler l’ordre et la sécurité de la société ». « Il a intentionnellement blessé un Bassidj à l’arme blanche, qui a nécessité 13 points de suture alors qu’il accomplissant son devoir, et a bloqué la rue Sattar Khan à Téhéran », ajoute l’agence. Selon Mizan, « Shekari a ensuite tenté de fuir mais a été arrêté par les forces de l’ordre. »
IRAN – Dans une lettre rendue publique mercredi, la sœur du Guide suprême Ali Khamenei, Badri Hosseini Khamenei, a qualifié le régime iranien de » despotique « , tout en soutenant le mouvement de contestation. » J’exprime ma sympathie envers les mères qui pleurent les crimes commis par le régime de la République islamique « , a-t-elle poursuivi.
» Je m’oppose aux actions de mon frère » Ali Khamenei, écrit Badri Hosseini Khamenei dans une lettre rendue publique mercredi sur internet par son fils basé en France, Mahmoud Moradkhani.
» J’exprime ma sympathie envers les mères qui pleurent les crimes commis par le régime de la République islamique depuis l’époque (de son fondateur l’ayatollah Rouhollah) Khomeiny jusqu’à la période actuelle du califat despotique d’Ali Khamenei « , poursuit Mme Hosseini Khamenei, qui se trouverait en Iran.
» Ma préoccupation a toujours été et sera toujours le peuple iranien, en particulier les femmes « , a continué Mme Hosseini dans sa lettre, accusant le régime de n’apporter » rien d’autre que de la souffrance et de l’oppression (…) aux Iraniens « .
» Le peuple iranien mérite la liberté et la prospérité, et son soulèvement est légitime et nécessaire pour faire valoir ses droits « , a encore indiqué la sœur de l’ayatollah Khamenei, disant espérer » le renversement de ce pouvoir tyrannique en Iran « .
Invoquant des problèmes de santé l’empêchant de prendre part aux protestations, elle s’en est prise à son frère qui » n’écoute pas la voix du peuple « .
Elle a aussi appelé le puissant corps des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, à » rejoindre le peuple avant qu’il ne soit trop tard « .
Ali Khamenei a déjà été critiqué par sa nièce le 27 novembre dernier.
ISRAËL – Le Likoud du futur Premier ministre Benjamin Netanyahou a annoncé ce jeudi matin avoir conclu un accord avec le parti ultraorthodoxe séfarade Shas concernant les rôles de ce dernier dans le prochain gouvernement. Selon l’accord conclu, pendant la première moitié du mandat du gouvernement, le président du Shas, Aryeh Deri, sera ministre de la Santé et ministre de l’Intérieur. Puis, dans la seconde moitié du mandat du gouvernement, il sera ministre des Finances, en remplacement du chef du Sionisme religieux, Bezalel Smotrich. En outre, le parti Shas recevra les ministères des Services religieux, de la Protection sociale et de la Sécurité sociale.
Aryeh Deri, qui sera également vice-Premier ministre pendant toute la durée du gouvernement, a déclaré que l’équipe de négociation du Shas a poursuivi les discussions « sur les questions idéologiques et de valeurs relatives à l’éducation, à l’identité juive, au renforcement de la tradition et à l’observation du Shabbat dans la sphère publique. »
Cette désignation n’est toutefois pas gravée dans la pierre, car le leader du Shas a un casier judiciaire qui pourrait l’empêcher d’occuper un poste de ministre. Selon l’article 6 de la loi fondamentale d’Israël, les personnes condamnées à une peine de prison ne peuvent exercer de fonction ministérielle pendant sept ans. Aryeh Deri avait démissionné de la dernière Knesset dans le cadre d’un accord de plaidoyer qui l’a vu admettre des infractions fiscales mineures et payer une amende en échange d’une peine d’un an avec sursis. Par conséquent, le nouveau gouvernement devra adopter une loi permettant aux députés condamnés de devenir ministres, ce que Benjamin Netanyahou a l’intention de faire.
CISJORDANIE – Une opération militaire antiterroriste israélienne mené dans la nuit de mercredi à jeudi dans la ville de Jénine, en Cisjordanie, a fait trois morts parmi les Palestiniens, tôt ce jeudi, selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne. Les forces israéliennes ont fait une descente dans la ville pour tenter d’arrêter des Palestiniens suspectés d’activités terroristes. Les soldats y ont été accueillis par des coups de feu.
Les médias palestiniens ont annoncé que les trois morts sont Atta Shalabi, originaire de Qabatiya, et Sidqi Zakharna et Tarek al-Damej de Jénine. De nombreuses images montrent Zakharna et al-Damej avec des fusils d’assaut, indiquant leur implication dans des groupes terroristes. Jeudi, les sections locales du mouvement terroriste Jihad islamique, ont déclaré que leurs combattants étaient engagés dans des « affrontements violents ».
Les rapports indiquent que quatre autres Palestiniens ont été gravement blessés lors des affrontements. Les médias palestiniens ont également signalé qu’un bulldozer militaire accompagnait les militaires israéliens. D’autres rapports indiquent qu’une ambulance palestinienne a été touchée par des tirs, et des images de propagande diffusées sur les réseaux sociaux par les médias palestiniens montrent un pare-brise brisé et un siège de voiture endommagé.
KENYA – Selon le ministre du Tourisme, Peninah Malonza, 205 éléphants, 512 gnous, 381 zèbres et 12 girafes sont morts de la sécheresse entre février et octobre.
À Amboseli, un des deux parcs emblématiques du pays avec celui de Masai Mara, les puits s’assèchent, les pâturages se transforment en poussière. «J’ai vu il y a quelque temps un éléphant qui était à bout de forces, je lui ai donné à boire mais il était déjà trop tard. Il s’est écroulé peu de temps après », raconte Josphat Wangigi Kagai, affirmant que les zèbres et les antilopes sont les plus touchés.
«Cette sécheresse est terrible (…) car tout est en train de disparaître en ce moment: zèbres, gnous, girafes, et éléphants. Je n’ai jamais vu un si grand nombre d’animaux sauvages morts, assure Kelembu Ole Nkuren, le berger massaï qui a passé les 35 ans de sa vie à Amboseli. Avant la sécheresse, vous pouviez voir des troupeaux d’éléphants errer dans cette partie du parc, ils sont introuvables aujourd’hui», poursuit-il.
Dans une zone reculée du parc, des corps en décomposition de zèbres, buffles et antilopes s’étirent sur un sol aride. Des nuées de mouches se forment. «Le point d’eau le plus proche est à une trentaine de kilomètres, c’était trop loin pour eux», explique Josphat Wangigi Kagai.
RDC – Une enquête préliminaire de l’ONU accuse la rébellion du M23 d’avoir exécuté au moins 131 civils et commis viols et pillages les 29 et 30 novembre dans deux villages de l’est de la RDC, en représailles à des affrontements avec des groupes armés.
Les autorités de Kinshasa avaient évoqué lundi un bilan d’environ 300 morts dans le village de Kishishe, dans la province du Nord-Kivu.
L’enquête préliminaire de l’ONU, basée sur des témoignages et rendue publique dans la nuit de mercredi à jeudi par la mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco), concerne Kishishe et le village voisin de Bambo.
Ces 131 civils (102 hommes, 17 femmes et 12 enfants) ont été tués « au cours d’actes de représailles contre les populations civiles ». « Les victimes ont été exécutées arbitrairement par balles ou à l’aide d’armes blanches », précise la Monusco dans un communiqué. « Huit personnes ont par ailleurs été blessées par balles et 60 autres enlevées. Au moins 22 femmes et cinq filles ont été violées ».
« Ces violences ont été commises dans le cadre d’une campagne de meurtres, de viols, d’enlèvements et de pillages contre ces deux villages du territoire de Rutshuru en représailles à des affrontements entre le M23 » et des miliciens des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et autres groupes armés, poursuit le communiqué.
TOTALENERGIES- Le groupe français TotalEnergies a été assigné ce mercredi 7 décembre devant le tribunal judiciaire de Paris par six ONG. Elles lui reprochent de manquer à son « devoir de vigilance » sur un mégaprojet pétrolier en Ouganda et en Tanzanie.
Les Amis de la Terre, Survie et quatre ONG ougandaise somment TotalEnergies de respecter une loi votée en 2017, qui impose aux multinationales un « devoir de vigilance » sur leurs activités dans le monde.
Cette législation les oblige à « prévenir les atteintes graves envers les droits humains, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement » chez leurs sous-traitants et fournisseurs étrangers à travers un « plan de vigilance » qui doit cartographier les risques et établir les mesures pour les prévenir.
Dans le cas de TotalEnergies, les six ONG ont dans leur viseur deux chantiers colossaux : Tilenga, un forage de 419 puits en Ouganda en partie situés dans un parc naturel, et le projet EACOP (East African Crude Oil Pipeline), plus long oléoduc chauffé au monde, destiné à transporter les hydrocarbures jusqu’à l’océan Indien en traversant la Tanzanie sur 1 445 km.
TotalEnergies dénonce « l’irrecevabilité » des demandes.
L’avocat des associations, Louis Cofflard, a regretté que TotalEnergies n’ait pas mis à profit les trois années de procédure pour « s’engager et se conformer à ses obligations », regrettant une « forme de cynisme » chez le groupe pétrolier et gazier.
Le président du tribunal Fabrice Vert a noté que la loi ne définit pas quelles devraient être les « mesures raisonnables » pour prévenir ces risques. La décision, attendue le 28 février, formera donc un début de jurisprudence.
BOTSWANA – Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a donné son feu vert pour un prêt de 179,66 millions de dollars américains au Botswana, pour soutenir les réformes gouvernementales visant à rétablir la stabilité budgétaire et à stimuler la reprise économique postpandémique.
Le financement permettra de soutenir des mesures qui visent à stimuler la reprise économique, à faciliter davantage la participation du secteur privé dans la reprise économique et à promouvoir une agriculture et un développement industriel respectueux du climat. Le financement permettra notamment de mettre en place diverses mesures d’amélioration des revenus, de créer une autorité de régulation des marchés publics et de faciliter les partenariats public-privé.
Il s’agit aussi de stimuler la transformation de l’agriculture et de l’industrie par le secteur privé. Une politique nationale de développement et de transformation de l’agriculture sera mise en place ainsi qu’un organisme de réglementation de l’industrie de la viande. Le projet va aussi permettre d’améliorer le régime de facilitation des investissements au Botswana.
Pour accroître la résilience et l’inclusion sociale, le programme renforcera le cadre politique des micros, petites et moyennes entreprises (MPME), favorisera l’adoption d’une politique de formation technique et professionnelle et le déploiement d’un registre social unique.
L’économie du Botswana reste très peu diversifiée en matière d’exportations. Au cours des dernières décennies, le pays a adopté un modèle fondé sur l’exploitation des ressources naturelles, qui repose essentiellement sur l’extraction de diamants. Le pays dispose d’un secteur public dynamique. Et le Botswana jouit d’une stabilité macroéconomique satisfaisante malgré la pandémie de Covid-19 et l’impact de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
AFRIQUE DU SUD – Le groupe industriel allemand Rheinmetall prévoit de construire sa première usine sud-africaine pour produire des panneaux photovoltaïques (PV) destinés au marché local privé d’électricité, a déclaré ce jeudi à Reuters un cadre de l’entreprise.
Le déclin de la compagnie publique Eskom, criblée de dettes, a entraîné cette année les pires coupures de courant jamais enregistrées dans l’économie la plus industrialisée d’Afrique. Cette semaine, la plupart des Sud-Africains ont été privés d’électricité pendant au moins six heures par jour.
Les coupures ont stimulé la demande de systèmes d’énergie solaire. Rien qu’au cours des cinq premiers mois de cette année, l’Afrique du Sud a importé des panneaux solaires photovoltaïques pour une valeur de près de 2,2 milliards de rands (128 millions de dollars), principalement de Chine.
L’installation de Rheinmetall aura une capacité annuelle initiale de production de panneaux d’une capacité de production totale d’au moins 500 mégawatts, a déclaré Jens-Patrick Helmsen, PDG de l’unité sud-africaine de la société, Rheinmetall Denel Munitions (RDM).
L’Afrique du Sud a besoin de 4 à 6 gigawatts de production supplémentaire pour mettre fin aux coupures de courant.
AFGHANISTAN – Vingt-sept personnes ont été fouettées devant la foule ce jeudi en Afghanistan, au lendemain de la première exécution publique ordonnée depuis le retour au pouvoir du régime taliban qui a qualifié « d’ingérence » les critiques internationales.
A Charikar, capitale de la province de Parwan (Ouest de l’Afghanistan), « 27 criminels, dont 18 hommes et 9 femmes, ont été fouettés sur ordre des tribunaux de la charia (loi islamique) de ladite province », explique la Cour suprême dans un communiqué.
Les raisons évoquées de ce châtiment sont entre autres: la sodomie, l’adultère, le faux témoignage, la débauche, la fuite du domicile conjugal ou encore le vol ainsi que la vente et détention de drogue.
« Chacun de ces criminels a avoué ses crimes devant le tribunal sans avoir eu recours à la force et a été satisfait de la punition donnée par le tribunal », assure la même source.
Un témoin a déclaré à l’AFP que plus d’un millier de personnes avaient assisté à la flagellation organisée dans un stade de la ville. « Le public scandait « Allah Akbar+ et +nous voulons que la loi de Dieu soit appliquée sur notre sol » », a-t-il rapporté.
« Les personnes fouettées ont reçu de 20 à 39 coups de canne donnés par une équipe de talibans qui changeaient de place à mesure qu’ils se fatiguaient ». « La plupart des hommes se tordaient, tandis que les femmes poussaient des cris de douleur », selon ce témoin.
Mercredi, pour la première fois depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les talibans ont procédé à l’exécution d’une homme accusé de meurtre devant plusieurs centaines de personnes à Farah (Ouest).
Le condamné à mort a été tué de trois balles tirées par le père de sa victime, en vertu de la loi du talion.
Allemagne – Des militants écologistes se sont introduits ce jeudi matin sur le tarmac des aéroports de Berlin et de Munich, sans causer de retard ou d’annulation de vol, pour protester contre la politique climatique du gouvernement allemand.
« Des militants (…) se sont collés à la piste de l’aéroport de Munich (…) et se sont rendus à l’aéroport de Berlin », s’est félicité jeudi dans un communiqué le collectif « Letzte Generation » (Dernière génération).
Il s’agit de la dernière action coup de poing en date pour ces activistes climatiques, à l’origine de plusieurs opérations de désobéissance civile dans des musées ou sur des routes.
A Munich, deuxième aéroport du pays après Francfort, la piste nord a été « bloquée trois quarts d’heure » par « quatre personnes qui se sont collées » au tarmac, a confirmé un représentant à l’AFP.
Aucun vol n’a toutefois été annulé, car les avions prévus ont pu partir de la « piste sud », a-t-il ajouté. Les manifestants ont été « décollés » par la police, avant d’être placés en garde à vue.
A Berlin, « plusieurs personnes » se sont introduites sur une piste, a indiqué un porte-parole. Cela n’a « pas eu de conséquence sur le trafic ».
BURKINA – Le gouvernement du Burkina Faso issu d’un putsch et qui entend diversifier ses partenaires, a décidé d’octroyer le permis d’exploitation d’une nouvelle mine d’or à la société russe Nordgold, selon un compte rendu du conseil des ministres publié jeudi.
Ce permis d’exploitation prévu pour une durée de quatre ans sur le site de Yimiougou (région du Centre nord) couvrant une superficie de 31,44 km2, permettra une production totale estimée à 2,53 tonnes d’or, selon le gouvernement.
La contribution directe de cette production au budget de l’Etat est estimée à 5,3 milliards de francs CFA (8,1 millions d’euros) et 648 millions de francs CFA (environ 1 million d’euros) au profit du fonds minier de développement local.
Le groupe russe Nordgold, à travers ses deux filiales, la société des mines de Taparko (Somita) et Bissa gold, exploite déjà trois gisements dans le nord du Burkina Faso, en proie à des violences jihadistes depuis 2015, perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique.
En avril, Nordgold avait annoncé l’arrêt pour « raisons de sécurité » de la mine de Taparko.
Au Burkina, avec environ 70 tonnes par an, et 17 mines industrielles, la production d’or est devenue en une douzaine d’années le premier produit d’exportation du pays, devant le coton.
Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, Moscou jouit d’un soutien populaire grandissant quand la France, ex-puissance coloniale, y est vilipendée.
Le Burkina Faso n’exclut pas de réexaminer ses « rapports » avec la Russie, selon le Premier ministre burkinabè Appolinaire Kyélem de Tembela.
COREE DU SUD – Le gouvernement sud-coréen a ordonné ce jeudi à quelque 10.000 camionneurs grévistes des industries du carburant et de l’acier de reprendre le travail, une semaine après avoir cassé la grève des routiers du secteur du ciment.
Déterminées à mettre fin à une grève qui dure depuis plus de deux semaines, les autorités de Séoul ont prévu de sévères sanctions pour les camionneurs qui poursuivraient leur mouvement.
Les grévistes, qui réclament la pérennisation de leur salaire minimum garanti, encourent une peine de prison de maximum trois ans, une amende pouvant atteindre 30 millions de wons (environ 22.000 euros) et une suspension de leur permis de conduire.
La grève, qui a débuté le 24 novembre, perturbe la distribution du carburant et des produits de l’acier au sein de la quatrième économie mondiale.
Elle a retardé l’approvisionnement pour une valeur estimée à quelque 2,5 millions d’euros, sur les douze premiers jours du mouvement, selon le ministère du Commerce de Séoul.
Aussi le gouvernement a émis un ordre pour « relancer (…) le transport au sein des industries sidérurgique et pétrochimique », a annoncé jeudi le ministre des Finances Choo Kyung-ho.
La Corée du Sud souffre de l’un des taux de mortalité dans le secteur industriel les plus élevés des économies développées, avec plus de 4.000 décès dans des accidents du travail signalés entre 2020 et 2021, selon les données du ministère du Travail.
INDE – Le parti du Premier ministre indien Narendra Modi a remporté une victoire électorale écrasante jeudi dans le Gujarat, son État d’origine, de bon augure dans la perspective des élections nationales prévues en 2024.
Le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP) a remporté au moins 147 des 182 sièges que compte l’assemblée législative du Gujarat contre 99 auparavant, soit le meilleur score de son histoire dans cet État.
Le parti d’opposition du Congrès n’a obtenu que 16 sièges, sa pire performance dans l’État.
« Merci Gujarat. Je suis submergé d’émotions au regard des résultats phénoménaux des élections » a déclaré M. Modi sur Twitter.
« Les gens ont approuvé la politique de développement et ont, en même temps, exprimé le désir de voir cet élan se poursuivre à un rythme plus soutenu », a ajouté le Premier ministre de 72 ans.
Le scrutin s’était déroulé les 1er et 5 décembre.
Le BJP est au pouvoir au Gujarat depuis 27 ans et, avec ses alliés, dirige les gouvernements de 16 des 28 États de l’Inde.
Cette grande victoire au Gujarat, comptant environ 60 millions d’habitants, va galvaniser davantage le BJP dans la perspective des élections nationales de 2024, où il cherchera à remporter sa troisième victoire consécutive sous la direction de Narendra Modi.
En revanche, le BJP a perdu jeudi face au Congrès, dans le petit Etat de l’Himachal Pradesh (nord).
UE SCHENGEN – L’Autriche a fait savoir ce jeudi 8 décembre par la voix de son ministre de l’Intérieur qu’elle opposerait son veto à l’élargissement de l’espace Schengen à ces deux pays qui attendent depuis une dizaine d’années.
La réponse est en revanche positive pour la Croatie qui fait partie de l’Union européenne depuis 2013 et intégrera la zone euro en janvier 202.
Il faut en effet l’unanimité des membres pour accueillir de nouveaux États dans cet espace de libre circulation qui permet à plus de 400 millions d’Européens de voyager librement sans contrôle aux frontières intérieures. Il est composé de 22 membres de l’UE.
Malgré l’avis positif de la Commission européenne et du Parlement européen, l’Autriche refuse l’élargissement à la Roumanie et à la Bulgarie, estimant qu’elle accentuerait la hausse des arrivées de migrants alors qu’elle fait face à un afflux de demandeurs d’asile. « Cette année, nous avons enregistré plus de 100.000 passages illégaux de la frontière en Autriche », a justifié le ministre autrichien de l’Intérieur Gerhard Karner.
PEROU – Pedro Castillo n’a pas résisté à une troisième procédure de destitution du Parlement et, après à peine dix-sept mois, cède le pouvoir à sa vice-présidente Dina Boluarte, investie mercredi à la tête du Pérou, pays qui connait des crises politiques à répétition.
« J’assume (le pouvoir) conformément à la Constitution du Pérou, à partir de ce moment » et jusqu’en « juillet 2026 », lorsque devait prendre fin le mandat de Castillo, a déclaré lors d’une cérémonie devant le Parlement Dina Boluarte, une avocate de 60 ans. Elue en juillet 2021 aux côtés du désormais ancien président de gauche et issue du même parti d’inspiration marxiste (Peru libre) que lui, elle est la première femme à diriger le Pérou.
Pedro Castillo, 53 ans, a été « placé en état d’arrestation », a annoncé à la presse la procureure Marita Barreto, après la publication par l’administration judiciaire d’images montrant l’ancien chef de l’Etat assis dans un fauteuil et entouré de procureurs et de policiers.
Une source judiciaire a précisé à l’AFP qu’une enquête pour « rébellion », après sa tentative de dissolution du Parlement, avait été ouverte contre Castillo. Elle vient s’ajouter aux six autres enquêtes pour corruption ou trafic d’influence le visant, dont sont également accusés des membres de sa famille et de son entourage politique.
Sa destitution pour « incapacité morale », retransmise en direct à la télévision, a été approuvée par 101 des 130 parlementaires, dont 80 dans l’opposition. Dans un effort de dernière minute pour se sauver de la destitution, l’ancien président avait annoncé la dissolution du Parlement quelques heures seulement avant que ce dernier ne se réunisse pour débattre de son sort.
PORTUGAL – Lisbonne, la capitale portugaise, a été frappée par d’intenses pluies, dans la nuit de mercredi 7 à jeudi 8 décembre. Les intempéries ont causé au moins un mort et la fermeture de nombreux moyens de transport.
Des pluies très intenses se sont abattues sur Lisbonne (Portugal), dans la nuit du mercredi 7 au jeudi 8 décembre.
Ces intempéries spectaculaires ont pris les habitants de court, et pour cause : il est tombé l’équivalent de trois semaines de pluie en l’espace d’une heure dans la capitale portugaise. Les autorités ont annoncé la mort d’au moins une personne, une femme de 55 ans qui s’est trouvée coincée dans son appartement en sous-sol, dans la périphérie de Lisbonne. Son mari a pu être secouru à temps.
Le sud du pays a été placé en alerte rouge aux vents violents et aux pluies. La population est appelée à rester chez elle. Les déplacements sont rendus très délicats par les routes, les tunnels et le métro, inondé pendant la nuit. L’aéroport, pas épargné non plus, a lui aussi dû se résoudre à fermer et dérouter deux vols durant la nuit, avant de rouvrir dans la matinée.
BELGIQUE – Une femme de 89 ans, infirme et alitée, a été violée en juillet dernier dans la maison de repos où elle réside à Lint en Belgique. Un homme, âgé de 36 ans et nommé Kris M., serait l’auteur des faits. Il se trouvait sous l’emprise de l’alcool et de la cocaïne au moment du viol dont il dit ne pas se souvenir. Comme le rapporte mercredi 7 décembre le site d’informations belge 7 sur 7, l’agresseur a été condamné à huit ans de prison et à une interdiction d’exercer en tant que travailleur ou bénévole dans une maison de repos durant dix ans. La victime recevra 10 000 euros de dommages et intérêts.
Sans lien initial avec son viol, cette dernière avait d’ailleurs réclamé le droit à la fin de vie à deux reprises, « son état de santé s’étant fortement détérioré ces dernières années », a indiqué son avocat Me Walter Damen. Des demandes qui avaient jusque-là été rejetées. Mais plus récemment, sa dernière demande a été cette fois acceptée : « La peine causée par les faits odieux commis par Kris M. est inimaginable. Sa douleur est si profonde que sa demande d’euthanasie a été acceptée », a déclaré l’avocat, informant que la fin de vie de sa cliente est prévue « le 12 décembre » prochain.
ASSEMBLÉE NATIONALE – Le règlement du Palais Bourbon a été modifié, mercredi. Il est désormais interdit aux députés d’utiliser « tout outil de communication avec l’extérieur » dans l’hémicycle, rapporte l’Agence France-Presse. Ces dispositions « qui interdisent aux députés de téléphoner à l’intérieur de l’hémicycle, s’appliquent aussi à l’emploi de tout outil de communication avec l’extérieur depuis l’hémicycle », a ajouté le bureau de l’Assemblée nationale . La résolution concerne en particulier les « plateformes retransmettant le flux vidéo ou audio des débats », a précisé la plus haute autorité collégiale de l’institution, composée notamment de sa présidence et des représentants de tous les groupes politiques.
La décision a été prise après la réception de plaintes d’élus issus de la majorité présidentielle, qui dénonçaient les « live » diffusés sur la plateforme Twitch par l’un de leurs collègues de La France insoumise, Ugo Bernalicis. De manière répétée, l’élu de la 2e circonscription du Nord avait relayé en direct des séances publiques grâce à l’application. Le député avait pris l’habitude de laisser des commentaires audios tout en filmant la salle ou en se filmant lui-même.
Ugo Bernalicis, qui cumule des milliers d’abonnés sur son compte « DepuTwitch », avait précédemment été rappelé à l’ordre. En réponse, il avait contesté enfreindre le règlement, arguant que ce dernier ne mentionne que l’interdiction de téléphoner. Il défendait un « exercice d’éducation civique » qui « permet à des gens de s’intéresser à ce qui passe à l’Assemblée nationale, d’avoir des explications en direct et de se sentir partie prenante des débats ». Après avoir pris connaissance de la nouvelle règle de l’Assemblée, l’Insoumis a réagi sur le réseau social : « L’avenir nous dira si la partie est terminée ou non. »
FRANCE – La Direction générale de la sécurité intérieure a interpellé à Strasbourg (Bas-Rhin) sept jeunes radicalisés soupçonnés de préparer une action violente en France. L’arrestation a eu lieu le 18 novembre, mais l’information a été révélée ce jeudi par Franceinfo.
Sur ces sept personnes, cinq sont déjà connues de la DGSI. Deux autres sont récemment entrées sur le territoire national. Deux des suspects, de nationalité russe et tadjike, ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Les cinq personnes ont été remises en liberté le lendemain. Un projet qui ne semblait pas défini Après exploitation des auditions, aucun élément concret n’a permis de matérialiser une mise à exécution de leur projet d’action violente. Le projet lui-même ne semblait pas défini, mais les « profils radicaux » de ces personnes et leurs « motivations interrogent fortement », confie au Parisien une source proche du dossier. Cette interpellation s’est déroulée une semaine avant l’ouverture du marché de Noël de Strasbourg, qui attire d’ordinaire deux millions de visiteurs. Cet événement traditionnel a été endeuillé par un attentat terroriste le 11 décembre 2018. Un tireur, Cherif Chekatt, avait ouvert le feu sur des passants, tuant cinq personnes et en blessant 11 autres.