La liste des variants s’allonge. Si certains ne font plus parler d’eux, c’est parce que d’autres ont pris le relai, comme le BF.7. En Chine, depuis la levée début décembre, des mesures sanitaires de la très stricte et décriée politique « zéro Covid », le nombre de cas explose et les chiffres s’affolent, notamment à cause de ce nouveau sous-variant d’Omicron.
Repérée pour la première fois le 13 mai dernier en Belgique, puis en Inde, en France, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et au Danemark, cette souche, sous-lignée de BA.5, est devenue majoritaire à Pékin au début du mois. Doit-on s’en inquiéter ?
À en croire ses caractéristiques, le descendant du sous-variant BA.5 d’Omicron pourrait bien être virulent et plus transmissible, indique Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de Genève, interrogé par Actu.fr.
« BF.7 aurait un R0 [taux de reproduction, NDLR] de 10 à 18.6. Cela signifie qu’une personne contaminée transmettra le virus, en moyenne, à entre 10 et 18,6 autres personnes, contre 5,08 en moyenne pour Omicron », a-t-il expliqué sur Twitter.
Également, le BF.7 « échapperait à l’immunité acquise vaccinale, en ce qui concerne la transmission et les formes légères », selon l’épidémiologiste.
Les symptômes du BF.7 sont similaires aux autres souches. « Les patients peuvent avoir de la fièvre, de la toux, des maux de gorge, un écoulement nasal et de la fatigue », détaille Antoine Flahault. « Une minorité de personnes peut également ressentir des symptômes gastro-intestinaux comme des vomissements et de la diarrhée. »