Le président du Parlement russe a proposé ce samedi d’interdire les activités de la Cour pénale internationale (CPI) après que la Cour a émis un mandat d’arrêt contre le président Vladimir Poutine, l’accusant de crimes de guerre.
Viatcheslav Volodine, un allié de Poutine, a déclaré que la législation russe devrait être modifiée pour interdire toute activité de la CPI en Russie et pour punir quiconque a fourni « assistance et soutien » à la CPI.
« Il est nécessaire d’élaborer des amendements à la législation interdisant toute activité de la CPI sur le territoire de notre pays », a déclaré Volodine dans un message de Telegram.
Pendant ce temps, la bataille dans la ville assiégée de Bakhmout se « stabilise » en raison de la forte résistance des soldats ukrainiens, a déclaré aujourd’hui le commandant en chef de l’Ukraine.
Cela intervient malgré le fait que les forces ukrainiennes sont confrontées à la situation « la plus difficile » à Bakhmout, selon Valerii Zaloujny
Bien que confronté à une bataille intense, le commandant a déclaré: « Grâce aux efforts considérables des forces de défense, nous parvenons à stabiliser la situation. »
Des Wagner graciés
Plus de 5 000 anciens criminels ont été graciés après avoir terminé leurs contrats pour combattre dans le groupe de mercenaires russes Wagner contre l’Ukraine, a déclaré ce samedi le fondateur de Wagner, Yevgeny Prigojine.
Le groupe Wagner, composé à l’origine de vétérans aguerris des forces armées russes, a joué un rôle beaucoup plus important dans la guerre en Ukraine après que l’armée russe ait subi une série de défaites humiliantes l’année dernière, a rapporté Reuters.
Prigojine est sorti de l’ombre et a recruté des milliers d’hommes dans les prisons, leur offrant la chance de la liberté en échange de servir dans certaines des batailles les plus dangereuses en Ukraine.
« À l’heure actuelle, plus de 5.000 personnes ont été libérées après avoir terminé leurs contrats avec Wagner », a déclaré Prigojine, un proche allié du président russe, Vladimir Poutine, dans un clip audio publié sur Telegram.
Prigojine a déclaré que seulement 0,31% des personnes graciées après le service de Wagner avaient commis un crime.
Sans eau
Le ministre de la protection de l’environnement et des ressources naturelles ukrainien, Ruslan Strilets, a alerté, vendredi, sur la situation de cinq millions d’Ukrainiens qui n’ont pas accès à l’eau potable en raison de la guerre menée par la Russie.
Selon M. Strilets, qui s’exprimait lors de la Conférence des Nations unies sur l’eau pour le développement durable 2023 à New York, environ 70 % de la population ukrainienne risque d’être privée d’eau, en raison de l’état des infrastructures hydrauliques du pays endommagées ou détruites par les attaques de la Russie.
Il a également mis en garde contre une éventuelle catastrophe nucléaire, car le déversement d’eau du réservoir de Kakhovka risque de perturber les systèmes de refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporijia, occupée par la Russie depuis un an.
« Cela signifierait un possible scénario de Fukushima au milieu du continent européen à cause de la Russie », a déclaré M. Strilets.
Biden : pas d’armes chinoises
Joe Biden a affirmé vendredi depuis Ottawa que la Chine « n’avait pas livré » à ce stade d’armes à la Russie, en dépit de craintes exprimées à ce sujet par les Occidentaux.
« Cela fait maintenant trois mois que j’entends dire que la Chine va fournir des armes importantes à la Russie… Cela ne veut pas dire qu’ils ne le feront pas, mais ils ne l’ont pas encore fait », a dit le président américain lors d’un déplacement chez son voisin canadien.
« Je ne prends pas la Chine à la légère. Je ne prends pas la Russie à la légère », a-t-il ajouté, estimant par ailleurs que les informations faisant part de leur rapprochement avaient probablement été « exagérées ».
A l’inverse, Joe Biden a insisté sur les liens renforcés entre Occidentaux. « Si quelque chose s’est passé, c’est que l’Occident s’est considérablement resserré », a-t-il estimé parlant d’une coalition « unie ».
Lors d’une visite du président chinois Xi Jinping à Moscou cette semaine, Russes et Chinois ont de leur côté salué l’entrée dans une « nouvelle ère » de leur « relation spéciale ».