FRANCE – La crise économique engendrée par la pandémie a fait chuter le groupe pétrolier Total qui enregistre, en 2020, une perte de 7,2 milliards de dollars contre un bénéfice de 11,2 milliards en 2019. Ne voulant plus « croître dans le pétrole », Total va changer de nom pour s’appeler TotalEnergies. La firme prévoit d’investir 70 milliards dans sa transition énergétique d’ici à 2030 et vise le top5 des producteurs mondiaux d’énergies renouvelables. Elle achète des fermes solaires dans le but de produire de l’électricité propre.
ITALIE – Mario Draghi, l’ancien patron de la Banque centrale européenne, semble bien parti pour former le prochain gouvernement. Les partis qui le craignaient se rallient. Même Mario Salvini est prêt à faire allégeance, « trahissant » ses amis d’extrême droite comme Marine Le Pen. Le leader de la Ligue se dit « pragmatique et concret » et « si, avec le professeur Draghi, on peut parler de baisse des taxes pour les personnes et les entreprises, j’en suis ». Il défend même l’Europe à condition qu’elle « défende les entreprises et l’agriculture italiennes ». Le mouvement 5 étoiles soutient également Mario Draghi. Seul le Parti démocrate (centre gauche) fait grise mine.
CORÉE DU NORD – Un rapport confidentiel de l’ONU révèle qu’au cours des derniers mois, des hackers nord-coréens ont volé plus de 316 millions de dollars de cryptomonnaies pour financer ses programmes nucléaires et balistiques interdits. Pyongyang emploie des milliers de pirates informatiques aguerris qui visent des entreprises et des institutions en Corée du Sud et ailleurs dans le monde. Leur objectif: trouver des ressources pour l’armement et l’économie en crise. Cette manière de faire n’est pas nouvelle: Pyongyang est également soupçonné d’avoir volé en 2016 quelque 81 millions de dollars à la Banque centrale du Bangladesh et, en 2017, quelque 60 millions de dollars à la banque taïwanaise Far Eastern International. Les négociations entre Pyongyang et Washington sont au point mort depuis l’échec du sommet de Hanoï en 2019.
INSOLITE – Mardi, Rawiri Waititi, député et co-dirigeant du parti Maori, a été exclu de l’hémicycle parce qu’il ne portait pas de cravate qu’il qualifie de « nœud colonial ». Ce matin, le Parlement a fait marche arrière. La Première ministre Jacinda Ardern dit ne voir aucune objection au non-port de la cravate par les parlementaires et déclare qu’il y a des questions beaucoup plus importantes pour nous tous ». La population maorie représente environ 15% des cinq millions d’habitants de la Nouvelle-Zélande. Elle est la plus défavorisée du pays, avec des taux de pauvreté, de chômage et d’incarcération supérieurs à ceux de la moyenne de la population.
GRANDE-BRETAGNE – 640 ans après sa fondation, le prestigieux collège de Winchester va accueillir des filles. L’établissement du sud de l’Angleterre, qui héberge actuellement environ 700 garçons dès le collège, admettra au moins 30 élèves externes, dont environ la moitié de filles, dès l’équivalent du lycée « au plus tard pour la rentrée 2022 » Jusqu’à 50 pensionnaires filles devraient être intégrées au collège à partir de 2024. Les frais de scolarité s’élèvent à près de 42.000 livres par an (environ 47.400 euros).
HONGRIE – Un nouveau coup est porté à la presse libre par le gouvernement de Viktor Orban : Klubradio, la première radio indépendante du pays va cesser d’émettre à la fin de la semaine après avoir été déboutée mardi de son appel pour garder sa licence. De nombreux médias indépendants ont dû mettre la clé sous la porte ou ont été repris par des proches du pouvoir. Le responsable de Klubradio qui va déposer un ultime recours auprès de la Cour suprême, dénonce « une décision politique, honteuse et lâche » du tribunal municipal de Budapest. La Commission européenne proteste et les Etats-Unis font part de leur inquiétude.
SYRIE – Les Nations unies ont mis plusieurs fois en garde contre les violences dans le camp d’Al-Hol tenu par les forces kurdes. Selon un responsable local, au moins 14 personnes, dont dix Irakiens et 4 Syriens, y ont été tués depuis le début de l’année dont trois par décapitation, d’autres par des armes munies de silencieux. Des cellules de l’EI dans le camp prennent pour cible « ceux qui coopèrent avec l’administration », dans l’objectif de « semer le chaos et la peur ». Le camp d’Al–Hol accueille quelque 62 000 personnes, dont plus de 80 % sont des femmes et des enfants d’après l’ONU.
PROCÈS TRUMP – Le Sénat a jugé que le procès en destitution de Donald Trump était conforme à la constitution, mais l’événement du premier jour est la piètre prestation d’un de ses deux avocats Bruce Castor qui s’est couvert de ridicule. « Il parlait pour ne rien dire » estiment des sénateurs qui se moquaient: » il a dû obtenir son diplôme dans un distributeur de chewing-gum. » Selon deux sources anonymes citées par CNN, Donald Trump lui-même était à deux doigts de crier en l’écoutant. Sur une échelle de colère allant de un à dix, Donald Trump « avait huit », a fait savoir un membre de son cercle familial, précisant que le milliardaire était furieux et frustré.
FRANCE – Dès l’ouverture de son procès « pour diffusion d’image violente » Marine Le Pen a dénoncé un « procès politique », dont elle estime qu’il a été « souhaité » par le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti. « Quand on cherche à condamner quelqu’un sans même avoir une base juridique, eh bien ça veut dire qu’on est en plein procès politique ». La présidente du Rassemblement national qui fait de la lutte contre l’islamisme son cheval de bataille souhaitait tirer avantage de ce procès ainsi que du débat télévisé qui l’opposera ce soir au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur France 2. Les photos montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d’un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et le corps décapité du journaliste américain James Foley, la tête posée sur le dos. 5000 euros d’amende ont été requis contre Mme Le Pen et congre Gilbert Collard qui avait partagé ces photos.