Des roquettes ont frappé le centre de Koupiansk, la partie nord de la ligne de front dans la région ukrainienne de Kharkiv, ce dimanche matin, selon Oleh Syniehubov, chef de l’administration militaire régionale.
« Une maison privée et des garages ont été endommagés et des incendies se sont déclarés. Quatre voitures ont été détruites », a déclaré Syniehubov sur Telegram. « Heureusement, il n’y a pas eu de victimes. »
Le responsable ukrainien a déclaré que l’attaque avait été tirée à partir de plusieurs lance-roquettes et avait frappé la ville vers 6h45, heure locale (11h45 HE samedi).
L’assaut intervient un jour après que les forces russes ont tiré sur les districts de Kharkiv, Chouhiv et Koupiansk de la région, a déclaré Syniehubov.
Les démineurs travaillent dans les zones récemment libérées de Kharkiv pour nettoyer le sol, avec des équipes pyrotechniques. Elles ont désamorcé quelque 123 engins explosifs au cours de la dernière journée, a ajouté le dirigeant régional.
La Russie a également bombardé Nikopol dans le sud de l’Ukraine pendant la nuit, endommageant sept maisons privées, une ligne électrique, un minibus, une serre et une voiture, a déclaré ce dimanche Serhii Lysak, gouverneur de la région de Dnipropetrovsk. Lysak a déclaré qu’il n’y avait pas eu de victimes.
Bakhmout : retrait de Wagner ?
Le patron de Wagner a menacé de retirer ses mercenaires de la ville assiégée de Bakhmout, s’ils ne recevaient pas plus de munitions pour continuer le combat.
Les responsables de l’achat d’armes en Russie « ont cessé de nous donner des munitions », a affirmé Evgueni Prigojine dans une interview avec le blogueur russe pro-Kremlin Semyon Pegov, qui blogue sous le pseudonyme de WarGonzo.
« Je lance un appel à Sergueï Choïgou pour lui demander de distribuer immédiatement des munitions. Maintenant, si cela est refusé … Je juge nécessaire d’informer le commandant en chef des problèmes existants et de prendre une décision concernant la faisabilité de continuer à stationner des unités dans la colonie de Bakhmout, compte tenu de la pénurie actuelle de munitions », a déclaré Prigojine.
Le chef mercenaire a des antécédents de déclarations trompeuses et n’a pas fourni de preuves à l’appui de ses déclarations. CNN ne peut pas vérifier de manière indépendante la situation sur le terrain à Bakhmout.
« Est-ce qu’on continue nos agressions ou pas ? Est-ce qu’on reste ou est-ce qu’on part? » Prigojine a poursuivi, promettant que ses combattants défendraient Bakhmout « jusqu’à la toute dernière série de munitions », mais affirmant que leurs approvisionnements avaient diminué à quelques jours, pas quelques semaines.
Dans des trous…
Les commandants russes ont « probablement » commencé à appliquer, sur ordres de Poutine, un régime de punition plus sévère pour leurs soldats en les plaçant dans des « trous dans le sol » appelés « Zindans », a déclaré le Royaume-Uni.
Les Zindans sont des « cellules improvisées constituées de trous dans le sol recouverts d’une grille métallique », selon le ministère de la Défense.
Les comportements qui justifient une telle punition comprennent l’ivresse et les soldats qui tentent de mettre fin à leur contrat.
Missiles sur un village russe
Des missiles ukrainiens ont atteint le village de Souzemka, situé à une dizaine de kilomètres de la frontière russo-ukrainienne, selon le gouverneur Alexandre Bogomaz. «Quatre civils ont été tués», a-t-il écrit sur Telegram. Le bilan initial communiqué par les autorités faisait état de deux morts, mais les corps sans vie de deux autres victimes ont été extraits des décombres d’une maison détruite par le bombardement, a expliqué le gouverneur.
Des localités et des infrastructures des régions russes frontalières de l’Ukraine comme celles de Briansk et de Belgorod subissent régulièrement des frappes attribuées par Moscou à l’armée ukrainienne, sans que Kiev revendique en être l’auteur.
Samedi, cinq villages de la région de Belgorod ont ainsi été privés d’électricité après des tirs d’artillerie ukrainiens.
477 enfants morts
Le bureau du procureur général d’Ukraine a déclaré, dimanche sur Telegram, que 477 enfants avaient été tués et 955 avaient été blessés depuis le début de la guerre en Ukraine, tout en précisant que ces chiffres ne sont pas définitifs.
Les régions administratives qui ont répertorié le plus grand nombre d’enfants blessés sont : l’oblast de Donetsk (452), l’oblast de Kharkiv (275), l’oblast de Kiev (128), l’oblast de Kherson (94), l’oblast de Zaporijia (89), l’oblast de Mykolaïv (88), l’oblast de Tchernihiv (69), l’oblast de Dnipropetrovsk (67) et l’oblast de Louhansk (66).
Le bilan a augmenté après l’annonce de la mort de deux autres enfants à Ouman, dans la région de Tcherkassy, à la suite du bombardement d’un immeuble le 28 avril. Cette attaque a tué vingt-trois personnes, dont six enfants, a précisé le bureau du procureur général.