Son ouvrage » Carthage, Les Travaux et les Jours, recherches et découvertes », 1831- 2016, publié par CNRS éditions, en 2020, vient d’être couronné par le Grand Prix de l’Académie Française.
Cet ouvrage préfacé par François Baratte, compte 493 p. avec cartes et illustrations. C’est une véritable somme qui reflète toute une carrière consacrée à la recherche, au service d’une cause devenue sienne, et pour laquelle il s’est dévoué sans autre ambition que la sauvegarde de notre patrimoine dans ce qu’il a de plus prestigieux.
Sauver Carthage, c’est résister aux convoitises d’une volonté effrénée d’urbanisation. Ce qui est d’autant plus difficile que souvent interfèrent des pressions politiques émanant des plus hautes sphères.
Sauver Carthage, c’est aussi impulser des recherches rationnelles et d’envergure pour retrouver ce que le temps et la main des hommes ont englouti. Conservateur du musée et du site de Carthage, Abdelmagid Ennabli a été l’organisateur, sous l’égide de l’UNESCO de la grande campagne des fouilles (1972-1992), dont les résultats ont été à la hauteur des efforts consentis.
Il reste aux spécialistes de puiser dans pareil ouvrage les résultats heureux et parfois moins heureux, des chercheurs professionnels ou amateurs, depuis presque deux siècles. Mais il appartient aussi aux personnes cultivées de s’y reporter pour découvrir le plaisir de communier avec le destin attachant d’une cité intimement liée à notre patrimoine.