Suite au transfert, hier mardi 16 Février, du dossier de l’affaire de blé de Guebellat du parquet de Béjà au pôle judiciaire économique et financier, ce dernier a déjà émis six interdictions de voyage à l’encontre d’un ancien ministre de l’Agriculture ainsi que de hauts responsables au ministère. Une septième personne est déjà interdite de voyage, depuis Janvier. Il s’agit du gérant de la société mutuelle centrale de Guebellat.
C’est ce qu’a confirmé le porte-parole du parquet de Tunis, Mohsen Dali, aujourd’hui à la TAP, en précisant qu’il s’agit d’une affaire de « suspicion de malversations financières, conflit d’intérêts dans l’importation de pesticides ainsi que des soupçons de négligence dans la protection de la récolte ». Par ailleurs, le porte-parole du Tribunal de Béjà, Riadh Ben Bekri, avait déjà parlé de soupçons autour d’une opération d’importation de pesticides d’une valeur de 1.130.000 D et de l’achat de 180.000 sacs en plastic, qui n’ont pas respecté le parcours des appels d’offres, ainsi que de soupçons de malversations concernant le paiement des ouvriers et le transport des graines de Béjà à Guebellat.
Diverses sources ont parlé de l’ex-ministre de l’Agriculture et l’actuel conseiller à la présidence du gouvernement, Oussama Kheriji. Mais, ce dernier a appelé la TAP pour affirmer qu’il n’est pas concerné. Les suspicions concerneraient Samir Taïeb, le ministre de l’Agriculture sous Youssef Chahed, si l’on croit certains documents fuités. Dans tous les cas, l’interdiction de voyage est juste une mesure préventive. Le pôle judiciaire économique et financier n’a accusé personne à ce stade de l’enquête.