La marque de mode de luxe française Christian Dior a été critiquée en ligne après avoir choisi la mannequin israélienne May Tager pour sa dernière campagne publicitaire.
Cette controverse survient alors que le conflit entre Israël et le Hamas entrait mercredi dans son 33e jour, depuis l’attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien. En réaction, l’État hébreu a promis d’« anéantir » le Hamas, et bombarde inlassablement le territoire assiégé, où vivent 2,4 millions de Palestiniens.
May Tager a partagé des extraits d’une publicité pour les parfums et produits Dior sur son compte Instagram. Alors que les partisans d’Israël ont salué le choix de Dior, les pro-palestiniens ont appelé au boycott de la marque de luxe. Des centaines d’utilisateurs ont commenté les vidéos de May Tager en utilisant des emojis de drapeaux palestiniens et en écrivant « Free Palestine ».
Certains critiques ont suggéré que Dior aurait remplacé la mannequin américaine d’origine palestinienne Bella Hadid par May Tager. Cependant, des informations de presse indiquent que Bella Hadid avait quitté Dior pour Charlotte Tilbury en Mars 2022.
Sur X (ex-Twitter), le hashtag #BoycottDior a été massivement utilisé.
Le groupe Yuli, qui représente May Tager en Israël, a affirmé, dans un communiqué rapporté par le quotidien Haaretz, être fier de « l’incroyable réussite de May ». « Depuis des années, nous l’accompagnons dans son parcours pour qu’elle devienne l’un des mannequins israéliens les plus populaires au monde, ajoute le texte. C’est précisément en ces temps difficiles que nous traversons tous que cela réchauffe le cœur et inspire la fierté de savoir qu’une Israélienne extraordinaire comme elle est devenue l’égérie d’une marque de premier plan au rayonnement mondial ».
La collaboration de Bella Hadid avec Dior avait débuté en 2016. Elle était devenue ambassadrice de la marque et avait participé à plusieurs de ses campagnes publicitaires. Fin octobre, Bella Hadid avait condamné sur les réseaux sociaux les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, qui avaient causé la mort de 10 569 personnes depuis le 7 octobre, selon un bilan du ministère de la Santé du Hamas palestinien. Elle avait écrit sur son compte Instagram : « Mon cœur saigne de douleur à cause du traumatisme que je vois se dérouler, ainsi que du traumatisme générationnel de mon sang palestinien ».