Minute de silence et drapeaux en berne: l’ONU a rendu lundi un hommage mondial à ses collaborateurs tués dans la guerre entre Israël et le Hamas. A Bangkok, Tokyo, Pékin, Beyrouth, Genève, New York… le drapeau bleu et blanc des Nations unies a été abaissé. Plus de 100 employés de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) sont morts dans la bande de Gaza depuis le début du conflit.
C’est «le nombre le plus élevé de travailleurs humanitaires de l’ONU tués lors d’un conflit en si peu de temps», a déploré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres dans un message posté sur X, anciennement Twitter. «Ils ne seront jamais oubliés», a-t-il insisté, après avoir observé au siège des Nations unies à New York une minute de silence à 9h30 locale (15h30 en Suisse), comme partout où l’organisation dispose d’une représentation.
«Le personnel de l’Unrwa à Gaza apprécie que l’ONU abaisse le drapeau dans le monde entier», a commenté depuis Rafah le directeur de l’UNRWA pour Gaza, Tom White, cité dans un communiqué. «À Gaza cependant, nous devons porter bien haut les couleurs de l’ONU pour montrer que nous sommes toujours debout et au service de la population», a-t-il ajouté.
Iman, Ahmed, Samir, Mohammed… Dans le hall du siège new-yorkais de l’ONU, les noms des plus de 100 collaborateurs tués à Gaza ont été égrenés devant des dizaines de leurs collègues dont certains portaient des feuilles blanches frappées des mots «Stop the fighting» (Arrêtez les combats) ou «Protect civilians» (Protégez les civils).
«Nous sommes réunis ici aujourd’hui, (…) pour rendre hommage à nos courageux collègues qui ont sacrifié leur vie alors qu’ils servaient sous le drapeau des Nations unies», a déclaré de l’autre côté de l’Atlantique la directrice de l’ONU à Genève, la Russe Tatiana Valovaya, avant de se recueillir.