Dans la bande de Gaza, où la guerre est entrée dans son quatrième mois, les frappes israéliennes qui se poursuivent sans répit ont fait 249 morts ces dernières 24 heures, selon le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans l’étroite bande de terre.
Antony Blinken, en tournée dans la région pour la quatrième fois depuis le début de la guerre le 7 octobre, espère empêcher une montée de tension dans la région, en particulier à la frontière israélo-libanaise. Son déplacement vise à presser Israël – que Washington soutient politiquement et militairement – d’entrer dans une nouvelle phase militaire moins coûteuse en vies palestiniennes, et à engager dans la région un dialogue sur l’après-guerre.
Arrivé en Arabie-Saoudite lundi après-midi, le chef de la diplomatique américaine a rencontré le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, dont le pays avait annoncé au début de la guerre qu’il suspendait les négociations sur une possible normalisation avec Israël.
Le même jour, un responsable militaire du Hezbollah a été tué à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël. Il «jouait un rôle de premier plan dans la direction des opérations» dans le sud du Liban, théâtre d’affrontements quasi quotidiens entre le mouvement libanais pro-iranien et l’armée israélienne, selon une source sécuritaire libanaise.
Selon le Hezbollah, il s’agit du «commandant Wissam Hassan Al-Tawil», le plus haut responsable militaire de cette formation tué depuis qu’elle a ouvert un front avec Israël pour soutenir le Hamas palestinien.
Qui était Wissam al-Tawil ?
Le Hezbollah a publié une nécrologie révélant des détails sur la vie du commandant tué par Israël.
Al-Tawil, 58 ans, était marié et père de quatre enfants. Il était originaire du village de Khirbet Selm, au sud du Liban, où il a été tué. Le Hezbollah a déclaré qu’il avait rejoint le groupe en 1989 et qu’il avait suivi de nombreux cycles de formation militaire, « atteignant les plus hauts niveaux ».
Le groupe chiite a ajouté qu’al-Tawil avait participé à plusieurs opérations « qualitatives » contre les forces israéliennes pendant l’occupation du sud du Liban avant 2000 et avait été grièvement blessé lors d’une attaque en 1999.
Selon le Hezbollah, al-Tawil faisait également partie d’une opération qui a capturé deux soldats israéliens en 2006. Israël a riposté en lançant une offensive à grande échelle contre le Hezbollah qui allait devenir connue sous le nom de Seconde guerre du Liban en Israël et de Guerre de juillet au Liban.
Le Hezbollah a ajouté qu’al-Tawil a également combattu en Syrie, où le groupe libanais a combattu aux côtés des forces gouvernementales contre l’opposition du pays.
Depuis le 7 octobre, a déclaré le Hezbollah, al-Tawil a mené plusieurs attaques contre des positions de l’armée israélienne de l’autre côté de la frontière libanaise « en soutien au peuple palestinien de Gaza et à sa résistance honorable et courageuse ».