Le ministre iranien des Affaires étrangères a affirmé ce mercredi que son pays avait effectué une frappe aérienne au Pakistan pour viser « un groupe terroriste iranien » et non des civils pakistanais.
Il est le premier responsable iranien à confirmer officiellement cette opération qui a tué deux enfants, selon les autorités pakistanaises.
« Aucun civil du pays ami et frère du Pakistan n’a été visé par les missiles et drones iraniens. Le soi-disant groupe Jaish al-Adl (Armée de la Justice en arabe, NDLR), qui est un groupe terroriste iranien, était visé », a insisté le ministre iranien.
« Ce groupe a trouvé refuge dans certains lieux de la province du Baloutchistan », dans l’ouest du Pakistan, frontalière de l’Iran, a-t-il ajouté. Il « a mené de nombreuses opérations en Iran, en particulier celle dans le commissariat de Rask », dans laquelle onze agents de police iraniens avaient été tués en décembre.
M. Amir-Abdollahian a souligné que ce dossier avait été discuté « à de multiples reprises avec les responsables pakistanais ».
« Nous respectons la souveraineté et l’intégrité territoriale du Pakistan » mais « nous n’acceptons pas que notre sécurité nationale soit menacée et nous n’avons aucune réserve ni hésitation lorsqu’il s’agit de nos intérêts nationaux », a-t-il poursuivi.
Le ministre n’a pas commenté la décision d’Islamabad de convoquer le représentant de l’Iran au Pakistan pour protester contre « une violation injustifiée de son espace aérien », et de rappeler son ambassadeur en poste à Téhéran.