À moins d’un an de l’élection présidentielle prévue en décembre, plusieurs partis, explique Jeune Afrique, montent au créneau pour réclamer des garanties de transparence.
Scrutin ouvert ou joué d’avance ? Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie, principal parti d’opposition, Atmane Mazouz, est convaincu que c’est plutôt le deuxième scénario qui se profile. « Je ne crois pas à la volonté des autorités d’organiser une élection ouverte et transparente, développe pour Jeune Afrique le numéro un du RCD. Au sein du parti, il y a aussi de sérieuses et légitimes préoccupations liées à la transparence, la représentativité et la légitimité du processus démocratique dans notre pays. Cela pourrait susciter des inquiétudes quant à l’équité de la compétition politique et à la possibilité pour tous les citoyens de participer pleinement au choix souverain de leur représentant à la fonction suprême de l’État. »
La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, ajoute d’autres exigences. À savoir une ouverture du champ politique et médiatique susceptible « de permettre une confrontation des idées qui offrira aux Algériens la possibilité de faire leur choix librement », ainsi que des mesures d’apaisement. En premier lieu, la libération des détenus d’opinion.
Zoubida Assoul, présidente du parti l’Union pour le changement et le progrès (UCP), pense quant à elle que le respect strict de la loi interdisant l’utilisation des deniers publics à des fins électoralistes et une révision du dispositif électoral pourraient « garantir l’égalité des chances entre les postulants à la magistrature suprême, rompre avec les dérives des scrutins précédents et garantir une élection présidentielle reflétant réellement le choix du peuple ».